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E come potevamo noi cantare
con il piede straniero sopra il cuore,
fra i morti abbandonati nelle piazze
sull'erba dura di ghiaccio, al lamento
d'agnello dei fanciulli, all'urlo nero
della madre che andava incontro al figlio
crocifisso sul palo del telegrafo?
Alle fronde dei salici, per voto,
anche le nostre cetre erano appese,
oscillavano lievi al triste vento.
Je m'étais endormi la nuit près de la grève.
Un vent frais m'éveilla, je sortis de mon rêve,
J'ouvris les yeux, je vis l'étoile du matin.
Elle resplendissait au fond du ciel lointain
Dans sa blancheur molle, infinie et charmante.
Aquilon s'enfuyait emportant la tourmente.
L'astre éclatant changeait la nuée en duvet.
C'était une clarté qui pensait, qui vivait
Elle apaisait l'écueil où la vague déferle
On croyait voir une âme à travers une perle.
Il faisait nuit encor, l'ombre régnait en vain,
Le ciel s'illuminait d'un sourire divin.
La lueur argentait le haut du mât qui penche ;
Le navire était noir, mais la voile était blanche
Des goélands debout sur un escarpement,
Attentifs, contemplaient l'étoile gravement
Comme un oiseau céleste et fait d'une étincelle
L'océan, qui ressemble au peuple, allait vers elle,
Et rugissant tout bas, la regardait briller,
Et semblait avoir peur de la faire envoler.
Un ineffable amour emplissait l'étendue.
L'herbe verte à mes pieds frissonnait éperdue,
Les oiseaux se parlaient dans les nids ; une fleur
Qui s'éveillait me dit -. c'est l'étoile ma soeur.
Et pendant qu'à longs plis l'ombre levait son voile,
J'entendis une voix qui venait de l'étoile
Et qui disait : - Je suis l'astre qui vient d'abord.
Je suis celle qu'on croit dans la tombe et qui sort.
J'ai lui sur le Sina, j'ai lui sur le Taygète ;
Je suis le caillou d'or et de feu que Dieu jette,
Comme avec une fronde, au front noir de la nuit.
Je suis ce qui renaît quand un monde est détruit.
Ô nations ! je suis la poésie ardente.
J'ai brillé sur Moïse et j'ai brillé sur Dante.
Le lion océan est amoureux de moi.
J'arrive. Levez-vous, vertu, courage, foi !
Penseurs, esprits, montez sur la tour, sentinelles !
Paupières, ouvrez-vous, allumez-vous, prunelles,
Terre, émeus le sillon, vie, éveille le bruit,
Debout, vous qui dormez ! - car celui qui me suit,
Car celui qui m'envoie en avant la première,
C'est l'ange Liberté, c'est le géant Lumière !

Jersey, le 31 août. 1853.
Quando tra estreme ombre profonda
in aperti paesi l'estate
rapisce il canto agli armenti
e la memoria dei pastori e ovunque tace
la secreta alacrità delle specie,
i nascituri avvallano
nella dolce volontà delle madri
e preme i rami dei colli e le pianure
aride il progressivo esser dei frutti.
Sulla terra accadono senza luogo,
senza perché le indelebili
verità, in quel soffio ove affondan
leggere il peso le fronde
le navi inclinano il fianco
e l'ansia dè naviganti a strane coste,
il suono d'ogni voce
perde sé nel suo grembo, al mare al vento.
Come, quando su’ campi arsi la pia
Luna imminente il gelo estivo infonde,
Mormora al bianco lume il rio tra via
Riscintillando tra le brevi sponde;

E il secreto usignuolo entro le fronde
Empie il vasto seren di melodia,
Ascolta il viatore ed a le bionde
Chiome che amò ripensa, e il tempo oblia;

Ed orba madre, che doleasi in vano,
Da un avel gli occhi al ciel lucente gira
E in quel diffuso albor l’animo queta;

Ridono in tanto i monti e il mar lontano,
Tra i grandi arbor la fresca aura sospira:
Tale il tuo verso a me, divin poeta.
Thanh Mar 2019
------ Translation ------

A distant flash broke the silence
And the breeze, having touched the quiet crowns,
Became fire:

Ash.

Along the lake shore
I gaze at the reflection of the sky:
Water, mirror of the universe!

And from the top of the world the still mountain watches

The eternal cycle accomplish:
Day and night alternating.

------ Original ------

Un bagliore lontano squarciò il silenzio
E la brezza, sfiorate le quiete fronde,
Divenne fiamma:

Cenere.

Lungo le rive del lago,
Scruto il riflesso del cielo:
Acqua, specchio dell'universo!

E dalla sommità del mondo il monte osserva inerte

L'eterno ciclo ultimarsi:
Giorno e notte alternarsi.
The whole poem is a reference to the Eight Trigrams:
- Zhèn: Thunder
- Xùn: Wind
- Lí: Fire
- Kūn: Earth
- Duì: Lake
- Qián: Heaven
- Kǎn: Water
- Gèn: Mountain

The order of the verses corresponds to the Later Heaven disposition of the Trigrams which represents the order of the "manifested world" that is the alternating cicle of life/death, day/night, seasons, 5 elements and so on.

I chose the title as well as the last two verses to give an hint: the "first spark" is the moment when from the primordial state of things, displayed by "Early Heaven" disposition of the Eight Trigrams where all the opposites are balanced and "static", the movement takes place giving birth to all things.
Quando tra estreme ombre profonda
in aperti paesi l'estate
rapisce il canto agli armenti
e la memoria dei pastori e ovunque tace
la secreta alacrità delle specie,
i nascituri avvallano
nella dolce volontà delle madri
e preme i rami dei colli e le pianure
aride il progressivo esser dei frutti.
Sulla terra accadono senza luogo,
senza perché le indelebili
verità, in quel soffio ove affondan
leggere il peso le fronde
le navi inclinano il fianco
e l'ansia dè naviganti a strane coste,
il suono d'ogni voce
perde sé nel suo grembo, al mare al vento.
A notre premier rendez-vous , dis !
T'oublieras pas d'amener tes poupées
et ta corde à sauter et Robinson Crusoë
et moi c'est promis je ramènerai mes billes, mes osselets
et Vendredi.
On jouera au cerf-volant aussi c'est promis.
S'il y a du vent
Et s'il fait beau et qu'on en a envie
On fera du toboggan et on jouera à chat perché.
S 'il pleut on se mettra sous un porche et on jouera aux cartes.
tu sais jouer aux jeu des sept familles ?
sinon on pourra toujours essayer
les petits chevaux ou le jeu de l'oie.
Je te laisserai jouer avec mes soldats de plomb
et j'espère que tu me prêteras pour la journée
Ta dînette pour que je te prépare
Une menthe à l'eau ou un diabolo fraise.
S'il fait trop soleil
On se mettra à l'ombre
Et je te lirai les lignes de la main
et je te montrerai ma collection de timbres roumains.
Et s'il fait nuit et qu'on voit des fantômes
On se cachera sous les couvertures
Je t'apprendrai à faire de la bicyclette
Et des cocottes en papier
tu verras c'est fastoche
Et ça fout les chocottes aux fantômes !

Ah j 'oubliais ! J 'amènerai ma fronde aussi
Pour te dégommer de l'arbre une mangue bien mûre
Qu'on dégustera tous les deux en même temps
Et on promettra-jurera-crachera qu'on est amis pour toujours !
Quando tra estreme ombre profonda
in aperti paesi l'estate
rapisce il canto agli armenti
e la memoria dei pastori e ovunque tace
la secreta alacrità delle specie,
i nascituri avvallano
nella dolce volontà delle madri
e preme i rami dei colli e le pianure
aride il progressivo esser dei frutti.
Sulla terra accadono senza luogo,
senza perché le indelebili
verità, in quel soffio ove affondan
leggere il peso le fronde
le navi inclinano il fianco
e l'ansia dè naviganti a strane coste,
il suono d'ogni voce
perde sé nel suo grembo, al mare al vento.

— The End —