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Rebecca Watling Nov 2011
Au café je m'assieds
Et bois lentement une tasse de thé,
Laisse la boisson chaude me chauffer.
À travers la fenêtre, je regarde la pluie.
Puis, je te vois de l'autre côté de la rue,
Mais tu ne me vois pas—  
Pas encore de toute façon—
Caché de la pluie qui tombe à verse
Dans ton imperméable.
Mais je ne supporte pas ça encore,
Et je cours dehors vers toi.
Tu me vois enfin,
Et viens me rencontrer à mi-chemin.
Au milieu de la rue,
Nous nous embrassons.
Tout souci de la pluie
Emporté par une vague d'émotion.
Et comme le ciel verse son âme pour la terre,
Ainsi je verserai mon âme pour toi,
Mon amour.
Translation:

As I'm sitting in a café
I slowly drink a cup of tea,
Allowing the hot drink to warm me.
Through the window, I watch the rain.
Then I see you across the way,
But you don't see me—
Not yet anyway—
Hidden in your raincoat
From the pouring rain.
But I can't take it any longer,
And I run outside to you.
You see me at last,
And come to meet me halfway.
In the middle of the street,
We embrace.
All concern of the rain
Washed away by a wave of emotion.
And as the sky is pouring out its soul for the earth,
So I will pour out my soul for you,
My love.
Il ne faut plus courir à travers les bruyères,
Enfant, ni sans congé vous hasarder au ****.
Vous êtes très petit, et vous avez besoin
Que l'on vous aide encore à dire vos prières.
Que feriez-vous aux champs, si vous étiez perdu ?
Si vous ne trouviez plus le sentier du village ?
On dirait : « Quoi, si jeune, il est mort ? c'est dommage ! »
Vous crierez... De si **** seriez-vous entendu ?
Vos petits compagnons, à l'heure accoutumée,
Danseraient à la porte et chanteraient tout bas ;
Il faudrait leur répondre, en la tenant fermée :
« Une mère est malade, enfants, ne chantez pas ! »
Et vos cris rediraient : « Ô ma mère ! ô ma mère ! »
L'écho vous répondrait, l'écho vous ferait peur.
L'herbe humide et la nuit vous transiraient le coeur.
Vous n'auriez à manger que quelque plante amère ;
Point de lait, point de lit !... Il faudrait donc mourir ?
J'en frissonne ! et vraiment ce tableau fait frémir.
Embrassons-nous, je vais vous conter une histoire ;
Ma tendresse pour vous éveille ma mémoire.

« Il était un berger, veillant avec amour
Sur des agneaux chéris, qui l'aimaient à leur tour.
Il les désaltérait dans une eau claire et saine,
Les baignait à la source, et blanchissait leur laine ;
Du serpolet, du thym, parfumait leurs repas ;
Des plus faibles encor guidait les premiers pas ;
D'un ruisseau quelquefois permettait l'escalade.
Si l'un d'eux, au retour, traînait un pied malade,
Il était dans ses bras tout doucement porté ;
Et, la nuit, sur son lit, dormait à son côté ;
Réveillés le matin par l'aurore vermeille,
Il leur jouait des airs à captiver l'oreille ;
Plus ****, quand ils broutaient leur souper sous ses yeux,
Aux sons de sa musette il les rendait joyeux.
Enfin il renfermait sa famille chérie
Dedans la bergerie.
Quand l'ombre sur les champs jetait son manteau noir,
Il leur disait : « Bonsoir,
Chers agneaux ! sans danger reposez tous ensemble ;
L'un par l'autre pressés, demeurez chaudement ;
Jusqu'à ce qu'un beau jour se lève et nous rassemble,
Sous la garde des chiens dormez tranquillement. »

Les chiens rôdaient alors, et le pasteur sensible
Les revoyait heureux dans un rêve paisible.
Eh ! ne l'étaient-ils pas ? Tous bénissaient leur sort,
Excepté le plus jeune ; hardi, malin, folâtre,
Des fleurs, du miel, des blés et des bois idolâtre,
Seul il jugeait tout bas que son maître avait tort.

Un jour, riant d'avance, et roulant sa chimère,
Ce petit fou d'agneau s'en vint droit à sa mère,
Sage et vieille brebis, soumise au bon pasteur.
« Mère ! écoutez, dit-il : d'où vient qu'on nous enferme ?
Les chiens ne le sont pas, et j'en prends de l'humeur.
Cette loi m'est trop dure, et j'y veux mettre un terme.
Je vais courir partout, j'y suis très résolu.
Le bois doit être beau pendant le clair de lune :
Oui, mère, dès ce soir je veux tenter fortune :
Tant pis pour le pasteur, c'est lui qui l'a voulu. »

- « Demeurez, mon agneau, dit la mère attendrie ;
Vous n'êtes qu'un enfant, bon pour la bergerie ;
Restez-y près de moi ! Si vous voulez partir,
Hélas ! j'ose pour vous prévoir un repentir. »

- « J'ose vous dire non ; cria le volontaire... »
Un chien les obligea tous les deux à se taire.

Quand le soleil couchant au parc les rappela,
Et que par flots joyeux le troupeau s'écoula,
L'agneau sous une haie établit sa cachette ;
Il avait finement détaché sa clochette.
Dès que le parc fut clos, il courut à l'entour,
Il jouait, gambadait, sautait à perdre haleine.
« Je voyage, dit-il, je suis libre à mon tour !
Je ris, je n'ai pas peur ; la lune est claire et pleine :
Allons au bois, dansons, broutons ! » Mais, par malheur,
Des loups pour leurs enfants cherchaient alors curée :
Un peu de laine, hélas ! sanglante et déchirée,
Fut tout ce que le vent daigna rendre au pasteur.
Jugez comme il fut triste, à l'aube renaissante !
Jugez comme on plaignit la mère gémissante !
« Quoi ! ce soir, cria-t-elle, on nous appellera,
Et ce soir... et jamais l'agneau ne répondra ! »
En l'appelant en vain elle affligea l'Aurore ;
Le soir elle mourut en l'appelant encore.
L'abbé divague. - Et toi, marquis,

Tu mets de travers ta perruque.

- Ce vieux vin de Chypre est exquis

Moins, Camargo, que votre nuque.


- Ma flamme ... - Do, mi, sol, la, si.

L'abbé, ta noirceur se dévoile !

- Que je meure, mesdames, si

Je ne vous décroche une étoile !


- Je voudrais être petit chien !

- Embrassons nos bergères, l'une

Après l'autre. - Messieurs, eh bien ?

- Do, mi, sol. - Hé ! bonsoir la Lune !

— The End —