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Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
Cebolla
luminosa redoma,
pétalo a pétalo
se formó tu hermosura,
escamas de cristal te acrecentaron
y en el secreto de la tierra oscura
se redondeó tu vientre de rocío.
Bajo la tierra
fue el milagro
y cuando apareció
tu torpe tallo verde,
y nacieron
tus hojas como espadas en el huerto,
la tierra acumuló su poderío
mostrando tu desnuda transparencia,
y como en Afrodita el mar remoto
duplicó la magnolia
levantando sus senos,
la tierra
así te hizo,
cebolla,
clara como un planeta,
y destinada
a relucir,
constelación constante,
redonda rosa de agua,
sobre
la mesa
de las pobres gentes.

Generosa
deshaces
tu globo de frescura
en la consumación
ferviente de la olla,
y el jirón de cristal
al calor encendido del aceite
se transforma en rizada pluma de oro.

También recordaré cómo fecunda
tu influencia el amor de la ensalada
y parece que el cielo contribuye
dándote fina forma de granizo
a celebrar tu claridad picada
sobre los hemisferios de un tomate.
Pero al alcance
de las manos del pueblo,
regada con aceite,
espolvoreada
con un poco de sal,
matas el hambre
del jornalero en el duro camino.
Estrella de los pobres,
hada madrina
envuelta
en delicado
papel, sales del suelo,
eterna, intacta, pura
como semilla de astro,
y al cortarte
el cuchillo en la cocina
sube la única lágrima
sin pena.
Nos hiciste llorar sin afligirnos.

Yo cuanto existe celebré, cebolla,
pero para mí eres
más hermosa que un ave
de plumas cegadoras,
eres para mis ojos
globo celeste, copa de platino,
baile inmóvil
de anémona nevada

y vive la fragancia de la tierra
en tu naturaleza cristalina.
M Suárez Jan 2012
Piensas en el ayer
El ayer en diamante
Lágrimas de oro
Anhelos de piedras preciosas
La voz diurna
Las miradas suicidas
El olor centelleante
El tacto preciso
El gusto con la lengua seca
Y crees que fue una pesadilla
Un amargo café al que olvidaste,
- sin querer - ponerle azúcar
Un olor a quemado,
de una fuente imprecisa,
pero cercana.
Los dedos entumecidos,
de tanto cansancio.
La vista nublada, perenne, constante
sin significado alguno.
La garganta irritada, rasposa,
de no ahorrar las palabras.
Eres un espejismo para tus ojos
No existes
Solo piensas que tal vez
Una vez más
**Viviste.
¡Gracias a Héctor por ayudarme con el título!
¿Hay algo en esta vida
Toda dolores,
Más tierno que los niños
Y que las flores?
¿Hay símbolo más dulce,
Más elocuente,
Que diga lo que el alma
Callando siente?
Mirad... cierran el campo
Los horizontes;
Son murallas azules
Los altos montes.
En sus cimas se posa
La blanca nube
Que del tranquilo lago
Ligera sube.
El sol quiebra sus rayos
En la cascada,
Y ios vientos suspiran
En la enramada.
Sobre el enhiesto roble
Tosco y severo,
Entre las verdes hojas
Canta el jilguero.
La parvada de tordos
Rauda se aleja,
Y en los lirios azules
Zumba la abeja.
Luce el granado flores
Como escarlata,
Las azucenas fingen
Copas de plata;
Y en naranjos que mecen
Doradas pomas,
Cantoras de la tarde
Son las palomas.
Al son de los arroyos
Murmuradores
Se duelen y se plañen
Los ruiseñores,
Y en los alegres prados
Y en las colinas,
¡Qué alegres van y vuelven
Las golondrinas!
¡Cómo brillan los rayos
Del sol fecundo!
¡Qué jardín tan risueño
Parece el mundo!
Es porque está de gala
Natura entera;
Es porque está reinando
La Primavera,
Y no hay en esta vida,
Toda dolores,
Nada tan expresivo
Como las flores.
Una flor en el pecho
Del ser amado,
Es la llave de un cielo
Siempre anhelado.
Allí encuentra la vida
Que el alma quiere,
Y al fuego de esa vida
Marchita muere.
Que así en amores miran
Los corazones,
Morir como las rosas
Las ilusiones.
En la iglesia más pobre,
Más solitaria,
Es un ramo de flores
Una plegaria:
Que sus hojas que adornan
El templo santo
La fe las humedece
Con tierno llanto;
Y la fe con sus alas
De raudo vuelo,
Oración y perfume
Remonta al cielo.
Cual corona de estrellas
Los azahares
Brillan en blancas frentes
En los altares:
¿Qué diadema más digna
De la belleza?
¿Qué símbolo más tierno
De la pureza?...
¡Ay! también en las tumbas
Las flores crecen;
Ni se cansan, ni olvidan,
Ni desfallecen.
Allí, lejos del brillo
Del mundo vano,
Crecen sobre la madre,
Sobre el hermano.
Que el manto del olvido
La tumba envuelva:
Sobre él tiende sus flores
La madreselva.
La memoria de un muerto
Queda perdida;
La flor es una hermana
Que nunca olvida,
Y de la helada tumba
Bajo el abrigo,
Dice al que duerme solo:
«Yo estoy contigo».
¡Ay! son flores hermosas
Las ilusiones
Que embriagan y adormecen
Los corazones.
Allá en la Primavera
¡Cuántas nacieron!
Unas se marchitaron,
Otras se fueron,
Y sobre elcampo estéril
De los dolores,
Son cardos los recuerdos:
¡Qué tristes flores!
El campo que hoy alegra
La luz del día,
Lo secará diciembre
Con mano fría;
Pero pronto, a ios besos
Del sol ardiente,
Tornará su belleza
Más esplendente.
Y abrirán sus nectarios
En las corolas,
Los lirios, las violetas,
Las amapolas.
Tendrá rumor la fuente,
Aroma el prado,
El jardín mariposas,
Fruto el granado;
Y sonarán los cantos
Dulces, sentidos,
De avecillas que pueblen
Los nuevos nidos.
Así también el alma
Que sufre y llora,
Tras de la negra noche
Tiene su aurora.
A cuántos bellos nombres
Su luz alcanza
Se llama fe, ventura,
Gloria, esperanza;
Que si son cual invierno
Las decepciones,
¡Tienen su primavera
Las ilusiones!
Se llora una esperanza
Que se derrumba,
Y luego crecen flores
Sobre su tumba.
Fecunda el alma humana
Como la tierra,
Gérmenes de ventura
Constante encierra,
Y halla, para consuelo
De sus dolores:
¡La mujer! ¡La más bella
Flor de las flores!
«¿Hacia dónde?» dicen todos,
«Otra vez a España?»
                                -«Al centro,
A conquistar nuevas tierras,
Listo el brazo y firme el pecho.
Río arriba, que hay un río
Que vendrá desde muy lejos.
Habrá en sus orillas oro;
Riquezas habrá en su extremo.
Ese río es el camino,
Ante nosotros abierto,
Para la fortuna. ¡Vamos,
Los que no sepáis de miedo!»

«¿Miedo? Nadie lo conoce».
Todos a una dijeron.

Y en ir y venir constante
Es grande alborozo el puerto
De Santa Marta ese día
De Abril de mil y quinientos
Treinta y seis de nuestra Era.
El Licenciado en Derecho
Don Gonzalo de Jiménez
De Quesada, airoso, erecto,
En el casco blancas plumas
Que agita el marino viento;
Con la luciente coraza
Guarnecido el noble pecho,
Y el pendón de Carlos Quinto
En la diestra mano irguiendo,
Ve ante él desfilar su tropa:
Sus hombres son ochocientos;
Y ochenta y cinco jinetes,
Y aborígenes flecheros.

Fray Domingo de Las Casas,
En el aire mañanero
Alza la mano y bendice,
Pidiendo el favor del Cielo.

Todos inclinan la frente,
Y en fila siguen al puerto.
Las lonas y cabrestantes
Aprestan los marineros,
Y cabecean los barcos
En el mar, diáfano espejo.

En carabelas van unos
Y en bergantines ligeros;
Otros partirán por tierra:
Todos de ánimo resuelto.

-«¡Adiós!» -
«¡Adiós!»...
                                    Tras fatigas
Unos, contra el mar violento
Luchando, y sus bergantines
Por ciclones, rotos viendo;
Y los otros, que en el bosque
Van despejando sendero,
En Malambo, sobre el río,
Se unen al fin. Desaliento
Profundo embarga sus almas,
Y en airada voz dijeron:

-«¿Avanzar? ¡Es imposible!
Para el mar nos volveremos».

Don Gonzalo pensativo,
Ante ese gran desconsuelo,
Le dice al Padre Las Casas,
Ante el peligro, sereno:
«Como voz terrena falla,
Habladles con voz de cielo».

En el arenal del río
Que desciende amarillento
Sobre tabla que se apoya
En recién cortados leños,
Un crucifijo se yergue,
Un cáliz y un Evangelio;
Y terminada la misa
Entre alboroto del viento
Y entre el rumor de la selva,
Dice el fraile:

                      «Llegó el tiempo
De que a los reinos de Cristo
Unamos un nuevo reino»

Y se vio trocado en gozo
Entonces el desaliento


¡Río arriba!... Unos por agua,
Otros por tierra. Al estrépito
De las voces de «¡¡Adelante!!»
Se unió el rimbombo del trueno.
Fúlgidos rayos cruzaron
El espacio ceniciento.
Borrose el sol. De las fieras,
Por entre el follaje espeso,
Llegaban roncos rugidos;
Y torrencial aguacero
Cayó de pronto. La oril la
Fue entonces pantano inmenso.
Unos subían el río;
Otros, bajo árboles, quietos;
Y la tormenta seguía
Los árboles sacudiendo.
Eran torrentes los caños,
Y entre ese fragor siniestro
Sobre las carnes de todos
Caían nubes de insectos,
Arañas, negras avispas,
Jején y tábanos fieros,
Que en encendidas ampollas
Les convertían el cuerpo.

Amarrados a los troncos
Se columbraban muy lejos
Los barcos. Y los infantes
De los raudales huyendo,
Sobre horcones cavilaban,
Mirando inundado el suelo,
Cómo esa noche podrían
El cuerpo entregar al sueño.
Charco enorme era la tierra;
Seguía el río creciendo
Y en los gajos de los árboles
Eran los aventureros
De ese día -y que muy pronto
De un mundo serían dueños-
Pájaros que disputaban
A los pájaros sus lechos.

De vez en cuando caía,
Con rudo golpe, uno al suelo:
De los audaces «chimilas»
Bajo el venablo certero.

«¿Hacia donde?» -preguntaban,
Y Quesada, duro el ceño,
A caballo respondía:
«Río arriba, que esto es nuéstro»

Y el pendón de Carlos Quinto
Erguía entre el aguacero.

Cerca un tigre. De otro tigre
El rugir se oía lejos.

Un alto al fin. En «Barranca
Bermeja»... Entre el desaliento
Estalla el tumulto, y todos
Piden hacia el mar regreso.
-«¿Para qué bellos pasajes
En desamparo y enfermos?»
Así decían. Quesada
Sin vacilar en su empeño.

Por el Opón, dos canoas
Envía Quesada. El cielo
Es viva paleta. El ánimo
Volver parece a sus pechos.
Se alza la luna. Vihuelas
Y voces forman concento:
La primera serenata
Bajo centenarios cedros
A la orilla del gran río
Que desciende soñoliento,
Llevando en sus aguas, troncos
Vivos: los saurios; y muertos
Troncos, que arrancó en la playa
La corriente con estrépito.

En tanto, Quesada sueña;
Soñando está, mas despierto.
Piensa en rejas andaluzas
Y en algunos ojos negros;
Y como es poeta, entonces
Fulge en su memoria un verso,
-¿Quién un verso no recuerda
En sus noches de desvelo,
Un verso que muchas veces
Es lágrima de otro tiempo?-
Y evocando a Santillana
Ya su «Vaqueira», un ensueño
Radioso se alza en su mente,
Visión de gloria: otro reino
Para España, que en el mundo
Habrá de extender su imperio.
«España y amor», murmura,
Y a sus ojos baja el sueño.

Y regresan las canoas:
Traen sal y  traen lienzos;
Y todos alborazados,
Delante de un mundo nuevo
Surcan del Opón las aguas,
De la gloria aventureros;
Y a las serranías suben:
Sementeras, chozas, huertos,
Cielo distinto, otros campos,
Vegas  y valles y cerros,
En donde sopla en el día
Y en las noches aire fresco
Y después, la gran llanura
Que se abre a sus ojos, lejos:
Nuevo día. Bella aurora;
Azul y radiante el cielo,
Y entre silbido de flechas,
Al frente los macheteros.
Troncos iban derribando
Que tendían en deshechos
Raudales, cual recios puentes
De infantes y caballeros,
Mientras serpientes enormes
Entre el matorral espeso
Deslizábanse, y arteras
Dejaban mortal veneno
En las carnes de esos bravos
Postrados por hambre y sueño.
Unos caían. Los otros
Marchaban, camino abriendo
Entre trabas de bejucos
Y árboles corpulentos.

Para comida, raices,
Y hojas y barro, por lecho.
Saltaba un tigre de pronto
Entre la noche, uno menos.

Otro día. Azul y gualda
Y rojo. Horizonte espléndido.
Cada rama era una libre
Jaula a las aves del cielo.
Brilla la esperanza. Entonces
Temblando de fiebre, regios
Palacios, veían, oro
Y más oro entre sus sueños
De sobresalto en la selva;
Pero de repente el trueno
Retumbaba en el espacio
Y y volvía el desaliento...
Y luego... a buscar raíces,
Entre tupidos helechos ,
Donde arañas y serpientes
Acechaban en silencio

Tarde radiante del trópico...
Rojos celajes. En vuelo
Perezoso van las garzas
Por los dormidos esteros;
En la orilla esperan otras
A los peces, vivo argento
Las escamas, que en los picos
Un instante brillan luego,
En tanto que albas corolas
Mueve el aura sobre el cieno.
En la playa, centenares
De saurios se mueven lentos
Grandes bandadas de pájaros,
Azules, verdes y negros
Pasan ¡La tarde del trópico!
El sol es un rojo incendio...
«El valle de los alcázares»,
Como en un deslumbramiento.

Tan sólo ciento sesenta
Han llegado. Setecientos
Marcaron con sus cadáveres
El recorrido sendero.

Y aquellos desconocidos,
Terrones de gleba; aquellos
Que de humildes heredades
A heroica aventura fueron,
No pensaron quizá entonces,
De sólo harapos cubiertos,
Pordioseros de la gloria,
Mientras Quesada su acero
Alzaba en tierras del Zipa,
Que el suelo hollado por ellos
Iba, cual florón de España,
A ensanchar el universo.
Heme aquí ya, profesor
de lenguas vivas (ayer
maestro de gay-saber,
aprendiz de ruiseñor),
en un pueblo húmedo y frío,
destartalado y sombrío,
entre andaluz y manchego.Invierno. Cerca del fuego.
Fuera llueve un agua fina,
que ora se trueca en neblina,
ora se torna aguanieve.Fantástico labrador,
pienso en los campos.¡Señor
qué bien haces!  Llueve, llueve
tu agua constante y menuda
sobre alcaceles y habares,
tu agua muda,
en viñedos y olivares.Te bendecirán conmigo
los sembradores del trigo;
los que viven de coger
la aceituna;
los que esperan la fortuna
de comer;
los que hogaño,
como antaño,
tienen toda su moneda
en la rueda,
traidora rueda del año.¡Llueve, llueve; tu neblina
que se torne en aguanieve,
y otra vez en agua fina!¡Llueve, Señor, llueve, llueve!   En mi estancia, iluminada
por esta luz invernal
-la tarde gris tamizada
por la lluvia y el cristal-,
sueño y medito.                 Clarea
el reloj arrinconado,
y su tic-tic, olvidado
por repetido, golpea.Tic-tic, tic-tic... Ya te he oído.
Tic-tic, tic-tic... Siempre igual,
monótono y aburrido.Tic-tic, tic-tic, el latido
de un corazón de metal.En estos pueblos, ¿se escucha
el latir del tiempo?  No.En estos pueblos se lucha
sin tregua con el reló,
con esa monotonía
que mide un tiempo vacío.Pero ¿tu hora es la mía?
¿Tu tiempo, reloj, el mío?(Tic-tic, tic-tic...) Era un día
(Tic-tic, tic-tic) que pasó,
y lo que yo más quería
la muerte se lo llevó.   Lejos suena un clamoreo
de campanas...Arrecia el repiqueteo
de la lluvia en las ventanas.Fantástico labrador,
vuelvo a mis campos. ¡Señor,
cuánto te bendecirán
los sembradores del pan!Señor, ¿no es tu lluvia ley,
en los campos que ara el buey,
y en los palacios del rey?¡Oh, agua buena, deja vida
en tu huida!¡Oh, tú, que vas gota a gota,
fuente a fuente y río a río,
como este tiempo de hastío
corriendo a la mar remota,
en cuanto quiere nacer,
cuanto espera
florecer
al sol de la primavera,
sé piadosa,
que mañana
serás espiga temprana,
prado verde, carne rosa,
y más: razón y locura
y amargura
de querer y no poder
creer, creer y creer!   Anochece;
el hilo de la bombilla
se enrojece,
luego brilla,
resplandece
poco más que una cerilla.Dios sabe dónde andarán
mis gafas... entre librotes
revistas y papelotes,
¿quién las encuentra?... Aquí están.Libros nuevos. Abro uno
de Unamuno.¡Oh, el dilecto,
predilecto
de esta España que se agita,
porque nace o resucita!Siempre te ha sido, ¡oh Rector
de Salamanca!, leal
este humilde profesor
de un instituto rural.Esa tu filosofía
que llamas diletantesca,
voltaria y funambulesca,
gran don Miguel, es la mía.Agua del buen manantial,
siempre viva,
fugitiva;
poesía, cosa cordial.¿Constructora?-No hay cimiento
ni en el alma ni en el viento-.Bogadora,
marinera,
hacia la mar sin ribera.Enrique Bergson: Los datos
inmediatos
de la conciencia. ¿Esto es
otro embeleco francés?Este Bergson es un tuno;
¿verdad, maestro Unamuno?Bergson no da como aquel
Immanuel
el volatín inmortal;
este endiablado judío
ha hallado el libre albedrío
dentro de su mechinal.No está mal;
cada sabio, su problema,
y cada loco, su tema.Algo importa 
que en la vida mala y corta
que llevamos
libres o siervos seamos:
mas, si vamos
a la mar,
lo mismo nos ha de dar.¡Oh, estos pueblos!  Reflexiones,
lecturas y acotaciones
pronto dan en lo que son:
bostezos de Salomón.¿Todo es
soledad de soledades.
vanidad de vanidades,
que dijo el Eciesiastés?Mi paraguas, mi sombrero,
mi gabán...El aguacero
amaina...Vámonos, pues.   Es de noche. Se platica
al fondo de una botica.-Yo no sé,
don José,
cómo son los liberales
tan perros, tan inmorales.-¡Oh, tranquilícese usté!
Pasados los carnavales,
vendrán los conservadores,
buenos administradores
de su casa.Todo llega y todo pasa.
Nada eterno:
ni gobierno
que perdure,
ni mal que cien años dure.-Tras estos tiempos vendrán
otros tiempos y otros y otros,
y lo mismo que nosotros
otros se jorobarán.Así es la vida, don Juan.-Es verdad, así es la vida.
-La cebada está crecida.
-Con estas lluvias...
                    Y van
las habas que es un primor.
-Cierto; para marzo, en flor.
Pero la escarcha, los hielos...
-Y, además, los olivares
están pidiendo a los cielos
aguas a torrentes.
                  -A mares.¡Las fatigas, los sudores
que pasan los labradores!En otro tiempo...
                  Llovía
también cuando Dios quería.-Hasta mañana, señores.
  Tic-tic, tic-tic... Ya pasó
un día como otro día,
dice la monotonía
del reloj.   Sobre mi mesa Los datos
de la conciencia, inmediatos.No está mal
este yo fundamental,
contingente y libre, a ratos,
creativo, original;
este yo que vive y siente
dentro la carne mortal
¡ay! por saltar impaciente
las bardas de su corral.
A estos peñascos rudos,
mudos testigos del dolor que siento
-que sólo siendo mudos
pudiera yo fiarles mi tormento,
si acaso de mis penas lo terrible
no infunde lengua y voz en lo insensible-,

quiero contar mis males,
si es que yo sé los males de que muero;
pues son mis penas tales,
que si contarlas por alivio quiero,
le son, una con otra atropellada,
dogal a la garganta, al pecho espada.

No envidio dicha ajena:
que el mal eterno que en mi pecho lidia,
hace incapaz mi pena
de que pueda tener tan alta envidia;
es tan mísero estado en el que peno,
que como dicha envidio el mal ajeno.

No pienso yo si hay glorias;
porque estoy de pensarlo tan distante,
que aun las dulces memorias
de mi pasado bien, tan ignorante
las mira de mi mal el desengaño,
que ignoro si fue bien, y sé que es daño.

Esténse allá en su esfera
los dichosos: que es cosa en mi sentido
tan remota, tan fuera
de mi imaginación, que sólo mido,
entre lo que padecen los mortales,
lo que distan sus males de mis males.

¡Quién tan dichosa fuera,
que de un agravio indigno se quejara!
¡Quién de un desdén llorara!
¡Quién un alto imposible pretendiera!
¡Quién negara, de ausencia o de mudanza,
casi a perder de vista la esperanza!

¡Quién en ajenos brazos
viera a su dueño, y con dolor rabioso
se arrancara a pedazos
del pecho ardiente el corazón celoso!
Pues fuera menor mal que mis desvelos,
el infierno insufrible de los celos.

Pues todos estos males
tienen consuelo o tienen esperanza,
y los más sin iguales
solicitan o animan la venganza;
y sólo de mi fiero mal se aleja
la esperanza, venganza, alivio y queja.

Porque ¿a quién sino al cielo,
que me robó mi dulce prenda amada,
podrá mi desconsuelo
dar sacrílega queja destemplada?
Y él, con sordas, rectísimas orejas,
a cuenta de blasfemias pondrá quejas.

Ni Fabio fue grosero
ni ingrato, ni traidor; antes, amante
con pecho verdadero,
nadie fue más leal ni más constante:
nadie más fino supo, en sus acciones,
finezas añadir a obligaciones.

Sólo el cielo, envidioso,
mi esposo me quitó; la Parca dura,
con ceño riguroso,
fue sólo autor de tanta desventura.
¡Oh Cielo riguroso, oh triste suerte,
que tantas muertes das con una muerte!

¡Ay dulce esposo amado!
¿Para qué te vi yo? ¿Por qué te quise,
y por qué tu cuidado
me hizo, con las venturas, infelice?
¡Oh dicha, fementida y lisonjera,
quién tus amargos fines conociera!

¿Qué vida es esta mía,
que rebelde resiste a dolor tanto?
¿Por qué, necia, porfía,
y en las amargas fuentes de mi llanto
atenuada, no acaba de extinguirse,
si no puede en mi fuego consumirse?
Victor Marques Sep 2013
Filha, filho, Filhos…

Quando me levanto com vontade de ver alguém com seu sorriso, não escolheria mais ninguém senão tu…
No mundo que Deus nos deu não existe puro e imaculado amor igual ao teu.
Depois de tanto tempo de vivências, compromissos, viagens pelo mundo fora sempre tive presente a dádiva de te ver nascer e crescer em sabedoria.
Tu sim tens a magia da lua comprometida com um mundo feito de bem que parece ao mesmo tempo teu e de mais ninguém….
    No coração tu tens a doce melodia das harpas de Jacob, nas mãos a gentileza de quem faz tudo com mestria e exatidão. Tantas filhas, filhos nascem pelo simples facto de o homem querer se multiplicar, procriar…
Tu nasceste por um terno amor, por uma vontade que dois seres tiveram em elevar na terra através da matéria o poder da alma.
   Neste mundo de injustiças, guerras económicas, sociais, políticas nascem todos os dias filhos, filhas com leveza e amor de dois seres. Tu, hoje fizeste me pensar na abundância que Deus nos dá, nas oportunidades que muitos não têm, nos que sofrem por não terem filhas, filhos…
O ciclo da vida me ajuda a amar, a compreender e a tolerar quem não consegue sentir força
Para caminhar e fazer uma descoberta diária da beleza da vida e da companhia de nossas filhas, filhos….

   O meu legado não teria sentido sem ti, o meu ser nunca seria completo em harmonia com o Deus criador. O nosso futuro quer filhas, filhos melhor do que nós pais que tentamos apreender o constante evoluir da sociedade humana.

    Não poderia deixar de estar grato a Deus, meus pais e meus antepassados pelo que me deram e continuam a dar. A vida de todos nós seria muito melhor se a nossa preocupação fosse dar sem lembrar e receber nunca esquecendo.  
     A ti nem sei que dizer… sei que nunca vai haver nada que por ti me faça desfalecer. Por ti se cair vou pedir a Deus que me ajude a erguer…

Victor Marques
Victor Marques Oct 2013
Vindima que sempre vem

Que regalo é ver estas lindas uvas que serão destinadas a ser pisadas por tantos pés generosos deste povo duriense que nas encostas trabuca com suor no rosto. Depois de tantas canseiras chega a hora da colheita para todos começarem em festa um processo que acabará nos melhores vinhos de Portugal e do mundo.

     Para haver vindima temos de ter videiras bafejadas pelo sol, acolhidas pelo xisto e amadas pelo homem duriense que não se cansa de as amar e bajular. Este meu Douro é sem sombra de dúvida local privilegiado para a produção deste néctar abençoado por Deus.
A videira que Jesus tantas vezes enumerou me faz perceber o universo, a sua diversidade e porque não mesmo a vida depois da morte. Como simples podador o homem corta as vides na esperança de uma boa colheita. Que encanto ver durante seu ciclo o despertar constante de tantos sonhos adormecidos.

      A videira delicia, rejuvenesce, cresce embalada pelo vento em socalcos e patamares e os rios são seus fiéis companheiros e a seu lado tantas árvores dão as azeitonas da paz e serviram de aconchego no Horto das Oliveiras para Jesus Cristo amar os homens e segredar a Deus seu Pai. Temos orgulho em nossos muros de pedreiros que esculpiram seu próprio fado, eles mudaram os olhares de um Douro mal-amado…

Victor Marques
vindima, douro
Re
A caída do tempo esmera-se no cuidado
Sonho que em câmara lenta a minha alma não se magoa
e a mágoa não se torna superior à vontade de viver
Por fim, desisto
Não acredito mais nas palavras que digo
Não tenho já certeza se vivo a sonhar
Ou se simplesmente gosto de me arrastar por entre a multidão
A sorrir, a mentir
Disseram-me um dia que partiria, sim
Mas que sozinha não iria a nenhures
Verdade
Tenho uma constante obsessão amarrada à perna
E cada passo que dou sinto a tonelada desse vazio
E os dois metro que ando entre o chão e o chão
São quilómetros na vida real
Que irreal 'e
Sinto a pedras na descida, mas não me magoam
São menos duras que a armadura que me venderam
E pregada esta já ao corpo está
Nada sinto
Nada quero sentir
Apenas jazo no poder do iniquo
Que diz-se Mundo
Que digo Inferno
O amor que tenho por vos faz-me ir devagar
Mas a raiva que sinto do estrume que sois
Apressa-me na descida
Sinto que equivocada estou com o Mundo que não me quer
E sei que ao rápido descer, rápido vou saber
Onde o futuro me leva
Me carrega
O medo que tenho de me trazer ao inicio do Tempo 'e muito
Mas o pavor de so nascer uma vez corroí-me os tímpanos.
Partem todos os que amo e vejo-os ao longe
Imagino se perto estivessem
Não conseguiria respirar o pouco ar que tenho
E se choro e agonizo
'e por este amor que me queria grande e forte
Mas que fraca me pôs no chão
Não julgarei ninguém ao querer cair
A paisagem 'e bonita e ao longe desfocada fica
Sentimos a analgesia de não se ser ninguém
Vem devagar, não me apresses o timbre
Afinal acredito em mim, acho que sempre acreditei
Apenas estava apagada na tua sombra
Que em cativeiro me deixava a alma
Amei-te como o Amor sente
Amo-te como a dor ama
E embora me empurres para baixo da ribanceira
Sorrio e minto
Para te ver feliz em cima da minha cabeça
Como sempre estiveste
Como sempre te deixei estar.
Así como no se puede dar marcha atrás a una palabra dicha,
no retroceden los pasos dados, no se limitan las emociones sufridas;  mucho menos las frías en un entrono inhumano.

Recomiendo en todo lo posible dejarse llevar por el día
para mantenerse intacto de lo vano y lo penoso,
también sé es parte del error,
ese que nos envuelve tan fríamente.

Las bases depresivas o más bien, maniático depresivas
a las que solemos acostumbrarnos,
las que amanamos con tanto fervor y no queremos dejar ir
porque ¿qué sería del arte sin la lujuria, el sufrimiento y la ebriedad?

La rutina de los decadentes, o de los que eligen decaer;
estar deprimido es un acto puro del cerebro brillante,
grande e indoloro al que le encanta padecer.
Y buscamos -para los que no sentimos con naturalidad el dolor-
constante aceptación; amarga e injusta
que resulta odioso para nuestros pares.

El dolor como parte egoísta de la juventud empírica
y naturaleza del cuerpo,
que busca también la compañía para compartirla y destrozarla.
Y destrozar a esas personas cercanos a nosotros; pares,
mierdas, animales o terceros.

Es la decadencia la forma de la vida,
el cliché nunca debe morir por los poetas deprimidos
no debe extinguirse; la pintura agresiva, ni los filmes fuertes.
Las formas son la expresión del imbécil natural,
natural, natural; que nace y respira, que muere y se ahoga
en sus propias palabras escritas,
en sus pensamientos turbios de noche.
Lo supieron los arduos alumnos de Pitágoras:
los astros y los hombres vuelven cíclicamente;
los átomos fatales repetirán la urgente
Afrodita de oro, los tebanos, las ágoras.

En edades futuras oprimirá el centauro
con el casco solípedo el pecho del lapita;
cuando Roma sea polvo, gemirá en la infinita
noche de su palacio fétido el minotauro.

Volverá toda noche de insomnio: minuciosa.
La mano que esto escribe renacerá del mismo
vientre. Férreos ejércitos construirán el abismo.
(David Hume de Edimburgo dijo la misma cosa).

No sé si volveremos en un ciclo segundo
como vuelven las cifras de una fracción periódica;
pero sé que una oscura rotación pitagórica
noche a noche me deja en un lugar del mundo

que es de los arrabales. Una esquina remota
que puede ser del Norte, del Sur o del Oeste,
pero que tiene siempre una tapia celeste,
una higuera sombría y una vereda rota.

Ahí está Buenos Aires. El tiempo que a los hombres
trae el amor o el oro, a mí apenas me deja
esta rosa apagada, esta vana madeja
de calles que repiten los pretéritos nombres

de mi sangre: Laprida, Cabrera, Soler, Suárez...
Nombres en que retumban (ya secretas) las dianas,
las repúblicas, los caballos y las mañanas,
las felices victorias, las muertes militares.

Las plazas agravadas por la noche sin dueño
son los patios profundos de un árido palacio
y las calles unánimes que engendran el espacio
son corredores de vago miedo y de sueño.

Vuelve la noche cóncava que descifró Anaxágoras;
vuelve a mi carne humana la eternidad constante
y el recuerdo ¿el proyecto? de un poema incesante:
«Lo supieron los arduos alumnos de Pitágoras...»
Una noche invernal, de las más bellas
Con que engalana enero sus rigores
Y en que asoman la luna y las estrellas
Calmando penas e inspirando amores;
Noche en que están galanes y doncellas
Olvidados de amargos sinsabores,
Al casto fuego de pasión secreta
Parodiando a Romeo y a Julieta.

En una de esas noches sosegadas,
En que ni el viento a susurrar se atreve,
Ni al cruzar por las tristes enramadas
Las mustias hojas de los fresnos mueve
En que se ven las cimas argentadas
Que natura vistió de eterna nieve,
Y en la distancia se dibujan vagos
Copiando el cielo azul los quietos lagos;

Llegó al pie de una angosta celosía,
Embozado y discreto un caballero,
Cuya mirada hipócrita escondía
Con la anchurosa falda del sombrero.
Señal de previsión o de hidalguía
Dejaba ver la ***** de su acero
Y en pie quedó junto a vetusta puerta,
Como quien va a una cita y está alerta.

En gran silencio la ciudad dormida,
Tan sólo turba su quietud serena,
Del Santo Oficio como voz temida
Débil campana que distante suena,
O de amor juvenil nota perdida
Alguna apasionada cantilena
O el rumor que entre pálidos reflejos
Suelen alzar las rondas a lo lejos.

De pronto, aquel galán desconocido
Levanta el rostro en actitud violenta
Y cual del alto cielo desprendido
Un ángel a su vista se presenta
-¡Oh Manrique! ¿Eres tú? ¡Tarde has venido!
-¿Tarde dices, Leonor? Las horas cuenta.
Y el tiempo que contesta a tal reproche
Daba el reloj las doce de la noche.

Y dijo la doncella: -«Debo hablarte
Con todo el corazón; yo necesito
La causa de mis celos explicarte.
Mi amor, lo sabes bien, es infinito,
Tal vez ni muerta dejaré de amarte
Pero este amor lo juzgan un delito
Porque no lo unirán sagrados lazos,
Puesto que vives en ajenos brazos.

»Mi padre, ayer, mirándome enfadada
-Me preguntó, con duda, si era cierto
Que me llegaste a hablar enamorado,
Y al ver mi confusión, él tan experto,
Sin preguntarme más, agregó airado:
Prefiero verlo por mi mano muerto
A dejar que con torpe alevosía
Mancille el limpio honor de la hija mía.

»Y alguien que estaba allí dijo imprudente:
¡Ah! yo a Manrique conocí en Sevilla,
Es guapo, decidor, inteligente,
Donde quiera que está resalta y brilla,
Mas conozco también a una inocente
Mujer de alta familia de Castilla,
En cuyo hogar, cual áspid, se introdujo
Y la mintió pasión y la sedujo.

Entonces yo celosa y consternada
Le pregunté con rabia y amargura,
Sintiendo en mi cerebro desbordada
La fiebre del dolor y la locura:
-¿Esa inocente víctima inmolada
Hoy llora en el olvido su ternura?
Y el delator me respondió con saña:
-¡No! La trajo Manrique a Nueva España.

»Si es la mujer por condición curiosa
Y en inquirir concentra sus anhelos,
es más cuando ofendida y rencorosa
siente en su pecho el dardo de los celos
Y yo, sin contenerme, loca, ansiosa,
Sin demandar alivios ni consuelos,
Le pregunté por víctima tan bella
Y en calma respondió: -Vive con ella.

»Después de tal respuesta que ha dejado
Dudando entre lo efímero y lo cierto
A un corazón que siempre te ha adorado
Y sólo para ti late despierto,
Tal como deja un filtro envenenado
Al que lo apura, sin color y yerto:
No te sorprenda que a tu cita acuda
Para que tú me aclares esta duda».

Pasó un gran rato de silencio y luego
Manrique dijo con la voz serena
-«Desde que yo te vi te adoro ciego
Por ti tengo de amor el alma llena;
No sé si esta pasión ni si este fuego
Me ennoblece, me salva o me condena,
Pero escucha, Leonor idolatrada,
A nadie temo ni me importa nada.

»Muy joven era yo y en cierto día
Libre de desengaños y dolores,
Llegué de capitán a Andalucía,
La tierra de la gracia y los amores.
Ni la maldad ni el mundo conocía,
Vagaba como tantos soñadores
Que en pos de algún amor dulce y profundo
Ven como eterno carnaval el mundo.

»Encontré a una mujer joven y pura,
Y no sé qué la dije de improviso,
La aseguré quererla con ternura
Y no puedo negártelo: me quiso.
Bien pronto, tomó creces la aventura;
Soñé tener con ella un paraíso
Porque ya en mis abuelos era fama:
Antes Dios, luego el Rey, después mi dama.

»Y la llevé conmigo; fue su anhelo
Seguirme y fue mi voluntad entera;
Surgió un rival y le maté en un duelo,
Y después de tal lance, aunque quisiera
Pintar no puedo el ansia y el desvelo
Que de aquella Sevilla, dentro y fuera,
Me dio el amor como tenaz castigo
Del rapto que me pesa y que maldigo.

»A noticias llegó del Soberano
Esta amorosa y juvenil hazaña
Y por salvarme me tendió su mano,
Y para hacerme diestro en la campaña
Me mandó con un jefe veterano
A esta bella región de Nueva España...
¿Abandonaba a la mujer aquella?
Soy hidalgo, Leonor, ¡vine con ella!

»Te conocí y te amé, nada te importe
La causa del amor que me devora;
La brújula, mi bien, siempre va al norte;
La alondra siempre cantará a la aurora.
¿No me amas ya? pues deja que soporte
A solas mi dolor hora tras hora;
No demando tu amor como un tesoro,
¡Bástame con saber que yo te adoro!

»No adoro a esa mujer; jamás acudo
A mentirle pasión, pero tú piensa
Que soy su amparo, su constante escudo,
De tanto sacrificio en recompensa.
Tú, azucena gentil, yo cardo rudo,
Si ofrecerte mi mano es una ofensa
Nada exijo de ti, nada reclamo,
Me puedes despreciar, pero te amo».

Después de tal relato, que en franqueza
Ninguno le excedió, calló el amante,
Inclinó tristemente la cabeza;
Cerró los ojos mudo y anhelante
Ira, celos, dolor, miedo y tristeza
Hiriendo a la doncella en tal instante
Parecían decirle con voz ruda:
La verdad es más negra que la duda.

Quiere alejarse y su medrosa planta
De aquel sitio querido no se mueve,
Quiere encontrar disculpa, mas le espanta
De su adorado la conducta aleve;
Quiere hablar y se anuda su garganta,
Y helada en interior como la nieve
Mira con rabia a quien rendida adora
Y calla, gime, se estremece y llora.

¡Es el humano corazón un cielo!
Cuando el sol de la dicha lo ilumina
Parece azul y vaporoso velo
Que en todo cuanto flota nos fascina:
Si lo ennegrece con su sombra el duelo,
Noche eterna el que sufre lo imagina,
Y si en nubes lo envuelve el desencanto
Ruge la tempestad y llueve el llanto.

¡Ah! cuán triste es mirar marchita y rota
La flor de la esperanza y la ventura,
Cuando sobre sus restos solo flota
El ***** manto de la noche obscura;
Cuando vierte en el alma gota a gota
Su ponzoñosa esencia la amargura
Y que ya para siempre en nuestra vida
La primera ilusión está perdida.

Leonor oyendo la ****** historia
Del hombre que encontrara en su camino,
Miró eclipsarse la brillante gloria
De su primer amor, casto y divino;
Su más dulce esperanza fue ilusoria,
Culpaba, no a Manrique, a su destino
Y al fin le dijo a su galán callado:
-«Bien; después de lo dicho, ¿qué has pensado?

»Tanta pasión por ti mi pecho encierra
Que el dolor que me causas lo bendigo;
Voy a vivir sin alma y no me aterra,
Pues mi culpa merece tal castigo.
Como a nadie amaré sobre la tierra
Llorando y de rodillas te lo digo,
Haz en mi nombre a esa mujer dichosa,
Porque yo quiero ser de Dios esposa.

Calló la dama y el galán, temblando,
Dijo con tenue y apagado acento:
-«Haré lo que me pidas; te estoy dando
Pruebas de mi lealtad, y ya presiento
Que lo mismo que yo te siga amando
Me amarás tú también en el Convento;
Y si es verdad, Leonor, que me has querido
Dame una última prueba que te pido.

»No tu limpia pureza escandalices
con este testimonio de ternura
No hay errores, ni culpas, ni deslice
Entre un hombre de honor y un alma pura;
Si vamos a ser ambos infelices
Y si eterna ha de ser nuestra amargura,
Que mi postrer adiós que tu alma invoca
Lo selles con un beso de mi boca».

Con rabia, ciega, airada y ofendida,
-«No me hables más,- repuso la doncella
Sólo pretendes verme envilecida
Y mancillarme tanto como a aquélla.
Te adoro con el alma y con la vida
Y maldigo este amor, pese a mi estrella,
Si hidalgo no eres ya ni caballero
Ni debo amarte, ni escucharte quiero».

Manrique, entonces la cabeza inclina,
Siente que se estremece aquel recinto,
Y sacando una daga florentina,
Que llevaba escondida bajo el cinto
Como un tributo a la beldad divina
Que amó con un amor jamás extinto,
Altivo, fiero y de dolor deshecho
Diciendo: -«Adiós, Leonor», la hundió en su pecho.

La dama, al contemplar el cuerpo inerte
En el dintel de su mansión caído,
Maldiciendo lo ***** de la suerte,
Pretende dar el beso apetecido.
Llora, solloza, grita ante la muerte
Del hombre por su pecho tan querido,
Y antes de que bajara hasta la puerta
La gente amedrentada se despierta.

Leonor, a todos sollozando invoca
Y les pide la lleven al convento
Junto a Manrique, en cuya helada boca
Un beso puede renovar su aliento.
Todos claman oyéndola: «¡Está loca!»
Y ella, fija en un solo pensamiento
Convulsa, inquieta, lívida y turbada
Cae, al ver a su padre, desmayada.

Y no cuentan las crónicas añejas
De aquesta triste y amorosa hazaña,
Si halló asilo Leonor tras de las rejas
De algún convento de la Nueva España.
Tan fútil como todas las consejas,
Si ésta que narro a mi le lector extraña,
Sepa que a la mansión de tal suceso,
Llama la gente: «El Callejón del Beso».
Victor Marques Apr 2010
Não há no mundo inteiro,
Sensibilidade nobre e grata,
Amor terno e verdadeiro,
Fio de ouro e prata.


Amor que alguém sente,
Carinho sempre infinito,
Prazer inédito e constante,
Flores, ramo bonito...


Nossa mãe Maria,
Flores doces e reais,
Beijos dados com alegria,
Querida por mim e teus pais.

Vic Alex
Ha sido muy desgastante
el esperar viendo fijamente
a un recordatorio constante
de lo que fuimos y lo que no fuimos
de lo que hicimos y no hicimos
Amargo, apasionante adulterio.
Ha sido casi imposible olvidar
las negras intenciones
y los ojos amarillos.
los besos con sabor a manzanilla
con sabor a sangre
Tus palabras
eran como miel yaciente en mi oreja
llega hasta mi corteza.
Sigo esperando.
Como un acosador violento.
Ya mejor dime que no me quieres
nunca
a tu lado.
Il y a bien huit milliards d'années lumière
Huit cents millions de lustres
Huit cents mille siècles
Huit cents quatre-vingt-huit ans
Huit mois
Huit jours
Huit heures
Huit minutes
Et huit secondes
Nous étions le même corps
La même lune mathusalémique
En orbite autour de Saturne
Puis le grand horloger des Dioscures
Dans son grand égarement
Nous a déclarés péchés capitaux,
Luxure et gourmandise,
Et nous a séparés. Tu te souviens ?
Désormais tu es Epiméthée, Titan qui réfléchit après coup
Et moi Janus, bifrons ou quadrifrons, dieu des portes et des entrées
Aux visages qui se dévisagent
Et nous continuons sur la même orbite
En fer à cheval
Toi intérieure, moi extérieure
Et inversement
Tous les quatre ans
Jusqu'à la fin des temps.
Si l'on en croit Newton
"Deux corps s'attirent en raison directe de leur masse
Et en raison inverse du carré de leur distance "
Je suis comme toi couvert de cratères
Castor, Idas, Lynceus et Phoibe
Et chaque seconde me rapproche
De tes merveilleuses boursouflures
Pollux et Hilairea.
Ad libitum nous échangeons nos orbites jumelles
Et poursuivons notre ballet gravitationnel
Entre cosinus et sinus,
Constante et tangente,
Exponentielle et dérive,
En attendant la mutuelle collision,
La chevauchée céleste de nos hypoténuses
Sans jamais perdre de vue la donnée mathématique :
La primitive de x au carré
Vaut un tiers de x au cube
A une constante près.
Wörziech May 2013
Falta-me progressiva consistência
que me tire desta constante inércia do recordar.

Permeiam-me contrarreações ilógicas do universo;
do meu universo.

Irrisório inaceitável tempo
que desfaleça minha imutável memória
atormentada por falsas angustiadas imagens.

Maldito brilho
que por vezes ofusca meu coeso e desejável
leal raciocínio.

Fatos agora estáveis foram,
por vezes,
acontecimentos importunos,
que propuseram ao meu bem estar uma obscuridade incontínua,
porém intransigível.

Embora uma situação não muito clara e nítida a mim mesmo,
pude perceber confessadamente o que de caótica maneira me ponderava
– e que talvez ainda o faça -
meu oneroso conivente dionisíaco.

Ainda não compreendo
porém,
se estou franqueado disto que mal posso interpretar;
que nem mesmo sei se ainda existe legitimamente.

É tudo inevitavelmente sobre eles,
os olhos que me acorrentam por anos em um relance de ódio freudiano;
a mais esplêndida e simplesmente bela face de todo e qualquer universo:
hei de conquistá-la em meus sonhos platônicos
ou tristemente afogá-la em minha morte
vividamente devotada em tê-la.
Roland Dulwich Jan 2012
El cielo eterno gira arriba de los edificios
que como centinelas vigilan los caminos
ya pisados por tantas suelas. Los desagües
húmedos y las papeleras desbordantes.
Las murallas añejas, pintadas y ralladas.
Letras y diseños de decenios; rojo como el fuego
y a la vez azul y arcano. '...Estuvo aquí'.
Las lámparas paradas fielmente y derechas;
Han estado ahí por tanto tiempo, sin cambio
y constante. La gente se evapora, como el agua
en un charco de barro. Como sus conversaciones son
como el reclamo de los pájaros. En el parque,
las ramas de los arboles balancean en el viento,
mientras que la gente camina por los retiros verdes
y las fuentes como dedos esbeltos que se abren y enganchan.
La ciudad entera baila detrás del fuego
en el equinoccio, bautizado por la luz de las estrellas
Written a bit more obscurely. If there's anything that isn't understood, let me know.
- Roland
colddistance Oct 2012
Eu tenho esse medo constante;
Essa paranoia demandante;
Que eu sou uma pessoa pra se abandonar;
Logo, eu percebo que não há ninguém em nenhum lugar.

Mãos frias;
olhos cansados;
taciturno;
Sonhos conturbados.

Ninguém sabe de nada.
Sou um pedaço de carne;
Numa multidão carnívoros.
Fa Be O Feb 2013
Aveces pienso cosas absurdas.
Por ejemplo, he contemplado lo que sería nuestro hogar en el futuro.
Que ridículo.
Pero sabes, me imagino paredes blancas,
Muebles oscuros, refinados, con los pequeños detalles que te gustan a ti.
Nuestro cuarto sería así:
Minimalista,
tal vez tres cuadros de algunas fotografías
En blanco y *****;
Un librero,
La mitad lleno de libros de poesía,
Literatura en español, física, mecánica,
Y la otra de libros científicos,
De cerebros, comportamiento, psicología;
Tu mitad de la cama estaría ordenada,
Tendida,
Y la mía quizás seguiría ocupada por mi,
Caótica, las sábanas arrastrando,
Y un pequeño montoncito de libros a mis pies.
En muchas cosas somos diferentes,
Por eso pienso en como viviríamos juntos;
Creo las paredes en blanco me deprimirían,
Tal vez al año las pintaríamos de un color vino...
(¿Te acuerdas del vino que tomamos en mi cumpleaños?)
O tal vez a los 3 años, nuestros hijos harían un nuevo decor...
Que absurdo es pensar así,
Más ridículo sentir tan bonito en imaginarlo.
Pero tendríamos un lindo hogar,
Creo que sería un lugar muy rico,
Un flux constante de ideas, de color, de expresión , de conocimiento.
Sería el Meca de nuestro amor,
El centro de mi universo.
Que ridículo,
Que absurdo
Pensamiento.
2/3/13
Victor Marques May 2016
• Vivendo, descobrindo e agradecendo.
Parece que se nasce todos os dias, que Deus nos manifesta o seu amor através da beleza infindável que se descobre todos os dias no sol, na chuva, no vento, no mar, no ribeiro...
Por o universo ser preciso, maravilhoso, e sempre constante nos seus ciclos criadores de vida. Temos de fazer alguma coisa por todos o que nascem desprovidos de amor, de sentimentos, de vontade de ser recordados neste mundo. Para sempre ficarem na memória dos outros seres humanos que parecendo insignificantes tem sempre presente quem tem coração. Respeitar uma sociedade que parece estar ali para acolher pobres, resolver os problemas dos mais desprovidos. O que faríamos nos em condições de pobreza, miséria, fome, guerra? O que faríamos nos se todos acreditassem na vida, na morte e numa ressurreição que Deus através dele seu Filho provou? O que faríamos nos se a natureza não fosse gratuita e uma fonte inesgotável de recursos? O que faríamos nos sem memória, pensamento, razão? Por sermos felizes agradecemos a beleza das estrelas do orvalho, da noite, do dia...Temos todos de viver com a esperança, com o trabalho, com as pessoas, com o amor! Se nosso lema fosse: viver, descobrir, agradecer tudo seria mais fácil para nos alegrar e dar a nossa vida um sentido mais puro e sereno. Viver de uma forma positiva e apaixonada ajuda nos a descobrir nossas potencialidades escondidas, adormecidas.


Vivendo, descobrindo, agradecendo
Nas vivências e descobertas todos os seres humanos conseguem perceber melhor a sua genialidade e existência. Quando penso em Deus, vivo mais... A nossa terra onde Nascemos nunca deixa de ser nossa e sempre bela aos olhos de quem nela nasce, vive e por vezes morre... Não existe quem não esteja grato a ela, seus antepassados, seus lugares preferidos que perduram nas noites, nos dias... A grandeza de ser grato ajuda a viver, impulsiona a descobrir caminhos inimagináveis e impossíveis de ser recordados. Quando se agradece: o cheiro de uma rosa branca, o canto da cigarra, o uivar do lobo, o chilrear dos Passarinhos, a luminosidade da lua cheia. Fico perplexo, emocionado, sentido por saber que vivendo e sempre agradecendo o meu ser.

Victor  Marques
vivendo, descobrindo e agardecendo
Wörziech May 2013
Este insólito e inaudito conjunto de explosões atemporais,
inobservável a longas distâncias,
é, factualmente, o tecelão da portentosa dimensão da mente.

Abundantes vozes desnorteadas,
obscuras e perturbadoras, nela se fazem existir.

São vozes que são sentidas,
vozes sombrias que escrevem.
Vozes pelas quais fui, eu próprio, desenhado.

E criado para navegar,
parti para o mar em busca das partes que me faltavam em terra firme.

Fragmentado,
nas mais diversas ilhas - paradisíacas e apocalípticas -,
nas profundezas e no horizonte azul,
busco, ainda hoje, estilhaços e peças escassas perdidas;

Cotidianamente,
ao acercar da noite,
os sons de batalha tendenciosamente indicam direções para não seguir,
e ainda que mantenha sem medo o controle das velas,
os ventos insistem em dizer aonde ir...

Pois que seja! "Navegarei com todos eles!"

'Placebo ou morte?'
O que minha tripulação anseia não importa,
ela tampouco existe.

Nesta irremediável transposição constante de caminhos,
sem o reconhecimento de qualquer lógica postulável,
oscilante, transgrido e navego ainda por mares intergaláticos.

E nesta imensidão extraordinariamente escura do cosmos,
carregando a experiência daqueles oceanos pesados e profundos,
me encontro a observar, sempre ao longe, uma fagulha,
ínfimo ponto que se faz visível.

Em sua direção,
continuo a jornada do pouco infindável
dessa dimensão que permanentemente remanesce como o desconhecido.

O mais próximo e o maior ângulo possível
para apreciar esse pontual, eterno e único nascer da super nova,
eu encontrarei.
Cerrar podrá mis ojos la postrera
Sombra que me llevare el blanco día,
Y podrá desatar esta alma mía
Hora, a su afán ansioso lisonjera;
Mas no de esotra parte en la ribera
Dejará la memoria, en donde ardía:
Nadar sabe mi llama el agua fría,
Y perder el respeto a ley severa.
Alma, a quien todo un Dios prisión ha sido,
Venas, que humor a tanto fuego han dado,
Médulas, que han gloriosamente ardido,
Su cuerpo dejará, no su cuidado;
Serán ceniza, mas tendrá sentido;
Polvo serán, mas polvo enamorado.
Julia Jaros Apr 2015
Tentou se divertir
Tentou parar de pensar
Tentou lembrar
Memórias infindáveis
De quem jamais conseguiu
Encontrar.

Instrumentos melódicos
pensamentos eufóricos
Caos e calmaria
A certeza de que o momento
na memória permanecerá
e em sua história
cristalizará.

Uma constante torturante
Um futuro baseado
no passado atormentado
de um amor ultrapassado.
Un monte azul, un pájaro viajero,
un roble, una llanura,
un niño, una canción... Y, sin embargo,
nada sabemos hoy, hermano mío.
Bórranse los senderos en la sombra;
el corazón del monte está cerrado;
el perro del pastor trágicamente
aúlla entre las hierbas del vallado.
Apoya tu fatiga en mi fatiga,
que yo mi pena apoyaré en tu pena,
y llora, como yo, por el influjo
de la tarde traslúcida y serena.
Nunca sabremos nada...
¿Quién puso en nuestro espíritu anhelante,
vago rumor de mares en zozobra,
emoción desatada,
quimeras vanas, ilusión sin obra?
Hermano mío, en la inquietud constante,
nunca sabremos nada...
¿En qué grutas de islas misteriosas
arrullaron los Números tu sueño?
¿Quién me da los carbones irreales
de mi ardiente pasión, y la resina
que efunde en mis poemas su fragancia?
¿Qué voz suave, que ansiedad divina
tiene en nuestra ansiedad su resonancia?
Todo inquirir fracasa en el vacío,
cual fracasan los bólidos nocturnos
en el fondo del mar; toda pregunta
vuelve a nosotros trémula y fallida,
como del choque en el cantil fragoso
la flecha por el arco despedida.
Hermano mío, en el impulso errante,
nunca sabremos nada...
Y sin embargo...
¿Qué mística influencia
vierte en nuestros dolores un bálsamo radiante?
¿Quién prende a nuestros hombros
manto real de púrpuras gloriosas,
y quién a nuestras llagas
viene y las unge y las convierte en rosas?
Tú, que sobre las hierbas reposabas
de cara al cielo, dices de repente:
-«La estrella de la tarde está encendida».
Ávidos buscan su fulgor mis ojos
a través de la bruma, y ascendemos
por el hilo de luz...
Un grillo canta
en los repuestos musgos del cercado,
y un incendio de estrellas se levanta
en tu pecho, tranquilo ante la tarde,
y en mi pecho en la tarde sosegado...
Kim Yu May 2015
Viene como una estrella a través los cielos
Rajando mis pensamientos en mil’ fragmentos
Yo pienso mucho en ti, ya no puedo pasar el día
Tu energía se ha vuelto como la fuente de mi fantasía
Pienso en lo que no puedo hacer
La posibilidad de tenerte no se puede vencer

Tu presencia es la porción que me falta
Tu olor dulce que me encanta
Tus labios dulces me dejaron paralizado
En un estado oscuro de un alma perdido
Todavía no eres mi futuro constante
Pero sigues el corazón de mi presente

Te quiero como el día quiere al sol
La arteria pulmonar de mi corazón
Tú eres la realidad de mi sueño
La fantasía que me calienta en el frio
Mi amor es un hueco de tus sentimientos
Tu atención tan lejos pero siempre estarás en mis pensamientos…
Wörziech May 2014
Vindouras lágrimas de outras dimensões, de aleatórias caixas, de onde emanam as palavras que sustentam o tempo passado pensando e perdido em certa densa desordem por mim criada e alimentada; confusão estendida e desfocada que me faz, ainda hoje, perder o senso, obscurece a visão e me torna apropriadamente observador do incompreensível momentâneo. A tentar não expor o que não compreendo, não vejo calmaria ostentável, plano exponencial de trajetória constante, não vejo a solução vendida em caras garrafas italianas previamente datadas.
Faço uso da máquina para aliviar sua tensão perante tolas invenções por mim proferidas; também consulto meus cálculos lógicos de verdadeira atração; me vejo então este pacifico vivente, com todas as respostas para não fazer perguntas. O silêncio está duradouro e enlouquecedor.
Cordas soltas de uma língua, sedenta de sabor de saliva,
Cordas das amarraras verdes, do barco que eu navego,
Os serões de cordas amordaçando, uma vida decisiva,
Perderam-se entre os ramos do futuro, que eu pego!

Vejo-te pegar nas cordas da minha vida, que me orientam,
Não és fútil ao pensar que elas não funcionem como marioneta,
Dás-me alento, e o teu toque equilibrado, meus ideais afinam,
O teu jeito de combinar os gestos, não são de uma paixoneta!

O calor do carinho que me dás, é transpiração de amor na cama,
O amor dos teus dias, são raios de vida, que regeneram meus desafios,
Uma palavra tua, um carinho teu, é como água que sacia minha fama,
O teu olhar atento, sob meus anseios, são como metais halogéneos!

És a corrosão para os ferrugentos jumentos, instalados em galhardia,
Cuidas-me do meu ser como do teu, e de minha vida, dando-lhe liberdade!
Contigo a transpiração do meu caminho, não me assusta nem me é fantasia,
É real, tu és bela e tornaste-me magnificamente de bem, com a verdade!

Sentir-te respirar confortavelmente, é o meu maior objectivo,
Verificar cuidadosamente cada poro teu e senti-lhe o cheiro a vida,
Conduzir os meus sonhos no teu carro da felicidade, é agressivo,
Metas são fins, nosso destino é conduzido por longa vida dividida!

E assim, revelo ao mundo, o teu nome, maravilhoso ser de mulher fatal,
O teu constante conforto, com que deliro, é agora muito e meu afinal!
Patrícia os meus sonhos e os teus, são agora o meu diário mundial!
Autor: António Benigno
Código de autor: 2013.08.03.02.14
Mil quinientos treinta y siete.
Julio. Sol vivo y radiante
En claro azul ilumina
El Valle de los Alcázares.
En la llanura no hay oro
Ni esmeraldas. Sólo hambre.

Del botín que recogieron
Cada cual tomó su parte.
Para Fernández de Lugo
Raudos mensajeros salen
Con oro y gemas, lo suyo,
Y con los quintos reales.
Y aquellos soldados rasos
Que mal cubrían sus carnes
Con harapos, y en Castilla
En algún feliz instante
Sólo unos ochavos vieron
Como premio a sus afanes,
Tejos de oro bien esconden
De compañeros rapaces,
Y si hambre sienten ahora,
Pensando en sus pegujales
Olvidan viejas angustias,
Pues ya se ven por las calles
De Madrid o de Sevilla
Luciendo vistosos trajes,
O requiriendo de amores
A las manolas ya amables,
Y que antes a sus requiebros
Respondían con desaires;
O bien de dones oyéndose
Llamar, con aire arrogante,
Porque es baldón la pobreza
Y el oro las puertas abre.

Viendo gordos los caballos
Quesada, y a sus infantes
Aburridos, y perdiendo
Sus tejos junto a los naipes,
Su ocupación sólo entonces,
Y estando quietos los sables,
Una expedición ordena
A la tierra de los panches.

El Capitán Juan de Céspedes
Con unos valientes sale
Por tierra de «sutagaos».
Marcha y se traba el combate.
Con flechas envenenadas
Caballos e infantes caen.
No es ésta la raza muisca:
En sus venas otra sangre
Corre. Batalla dudosa
En los ásperos breñales,
Hasta que rueda el Cacique
De lanzada formidable.

¡Sangre de panches ardiente
Como fuego de volcanes!
Triunfó al fin España... pero
Sobre el último cadáver!

Y Quesada cavilaba:
¿Qué montañas o qué valles
Ocultarán en sus vetas
Las esmeraldas radiantes
Que he visto ante mí, suspenso,
En diademas y collares?
¿Cerca?... ¿Lejos? Pues si es lejos
No importa arriesgado viaje.
Esmeraldas son ducados
Y ducados son alcázares;
Vestes de grana en la Corte
Y de nobles homenaje.

Y de pronto, por un indio,
Dónde está la mina sabe.
¡Somondoco! A Somondoco
Van y socavones abren;
Y a las piedras adheridas
Aparecen destacándose
En claroscuro las gemas,
Que entre perlas y diamantes
Habrán de ser en el mundo
Gala en coronas reales.

Otro secreto los indios
Guardaban, secreto grave,
Pero logró descubrirlo
Deuda de vertida sangre.
Rey en dominios potente
Gobernaba extenso valle,
Dueño de ricos tesoros
Y súbditos a millares;


Su nombre, Quimuinchateca,
De Tunja temido Zaque.
Y a vencer ya acostumbrados,
Todos para Tunja parten.
Con regalos detenerlos
Quiso y corteses mensajes,
Pues tiempo ganar quería
Para llevar a distante
Lugar sus riquezas todas;
Pero avanzaron.
La tarde
Iluminaba el palacio;
El cercado roto cae,
Y en los muros planchas de oro
Vivo incendio fingen, ante
Los rojizos resplandores
Del sol, ya pronto a apagarse.

Acero en mano, Quesada
Entra con diez oficiales;
De sus enormes espuelas
Las rodajas y los sables,
Y sus cascos y sus cotas
Y sus barbados semblantes,
Y el relinchar en el patio,
No amedrentaron al Zaque.
Quesada intenta abrazarlo;
Nunca lo ha tocado nadie.
Los nobles y guardias gritan
Ante ese inaudito ultraje.
Crece el tumulto. Y entonces
Antón de Olalla, el semblante
Adusto, y de brazo fuerte
Al Zaque agarra. Salvaje
Gritería oyose... Todo
Por libertarlo fue en balde,
Y a un aposento contiguo
Fue entre arcabuces y sables.

Esforzados en la guerra,
Y ante el peligro tenaces,
Y con la muerte ceñuda
En desafío constante,
Pero siempre sed de oro
En sus almas, insaciable,
Al Templo del Sol, a Iraca,
Parten jinetes e infantes.

Más oro... más esmeraldas..
Ayer contra los alfanges
Agarenos y un ochavo
Como premio en los combates.
Ahora... esmeraldas y oro...
¿Quién podría creer antes
Que pedigüeños de antaño
Llegaran a ser magnates?

El templo de Sugamuxi! . . .
Allá en el fondo del valle,
Va apareciendo imponente:
El más rico y el más grande
De toda la raza muisca,
Templo de gruesos pilares,
Y de muros recamados
De petos de oro, en que el arte
De orfebres chibchas, serpientes,
Ranas, ciervos, tigres y aves
Grabó; donde el Gran Pontífice
Al sol le rinde homenaje,
Todo cubierto de blanco
Mientras aroma de gaque
Sube de los pebeteros
Al son de mayas cantares
Que por tradición se guardan
En un extraño lenguaje
-Tal vez el que habló Bochica
En muy remotas edades-
-Cantares que entonan vírgenes
Trenzando rítmico baile,
Ante enorme sol de oro
Que ciega por fulgurante.

Llegaron todos al frente
Del templo, al caer la tarde.
Mañana, dijo Quesada
Será nuestro día grande...
¡A dormir y a soñar todos!
Y que Fray Domingo alabe
Al cielo, que aquí nos manda,
Entre peligros y afanes,
Para enseñar a estos indios
Que el amontonar caudales,
Habiendo en el mundo pobre,
Es pecado imperdonable.

Y en tanto que todos duermen,
Dos soldados deslizándose
Entre las sombras penetran
Al templo. De seca y frágil
Paja, llevan dos hachones
Encendidos; fulgurantes
Radian las paredes. Oro,
Más oro y gemas vivaces;
Todo parece en las sombras
Como una aurora que arde.

De las manos de uno de ellos
Un hachón al suelo cae,
Porque ante tanta riqueza
Helada siente la sangre.
Se incendia el tapiz de esparto,
El fuego al santuario invade,
Rápido salta a los muros
Y a cortinas y a pilares;
Aprisa los dos soldados
Entre el fuego ruta se abren
Y entre el fuego, Sugamuxi
Es llamarada radiante.

Quesada y su tropa sueñan;
El paraíso se abre
En su soñar. Esmeraldas
Y oro ven, en manantiales
Que corren y corren. Oro,
Y esmeraldas en sus márgenes;
Selvas con gemas por hojas,
Y frutas de oro en los árboles...

La voz de incendio de pronto
Oyen. Aterrados salen.
Gran resplandor cubre el cielo;
De humo tromba formidable
Asciende. Los indios lanzan
Alaridos por las calles.

Y Quesada, en tanto, mira
Las llamas, mudo y exánime,
Cual si el infierno en la tierra
Hubiera abierto sus fauces.
Arriba azul, verde abajo,
Pleno abril, sol esplendente,
Y yo sentado en un puente
Que cabalga sobre el Tajo.
Ara el buey con gran trabajo
La lejana sementera;
Zumba la abeja doquiera;
Cada planta tiene flor;
Los cielos dicen: ¡amor!
Y los campos: ¡primavera!

Vibra en la extensión lejana,
Que el Tajo hirviente recorre,
La voz que en gótica torre
Da a los aires la campana;
Católica y musulmana,
Infundiendo asombro y miedo.
Desde el puente mirar puedo,
Entre mil tintas bermejas,
Cúpulas, torres y rejas
De la ciudad de Toledo.

¡Cómo resaltan, bañadas
Del sol por los rayos puros,
En cornisones oscuros
Almenas desportilladas!
Sobre ramblas aplomadas
Se mira en conjunto vago
El rudo y constante estrago
De los siglos, que han escrito
Su paso sobre el granito
Con ortiga y jaramago.

¡Toledo! rico tesoro
De señoriales contiendas,
De cuentos y de leyendas
Que enaltecen al rey moro:
Te envuelve en nimbos de oro
El sol que tus campos baña,
Y tienes la pompa extraña
De una majestad caída,
Que refleja, ya vencida,
Todo el esplendor de España.

De tus grandezas testigo,
El Tajo a tu voz responde:
Sirte de plata que esconde
Misterios del rey Rodrigo.
En ti buscaron abrigo
Héroes de raras historias,
Cuyos hechos y memorias
Impiden, a extrañas gentes,
Con tus desgracias presentes
Nublar tus pasadas glorias.

Toledo, soñé en mirarte,
Y al fin feliz te contemplo,
Como silencioso templo
De la tradición y el arte.
Vengan otros a estudiarte:
Nunca atizó mi ansiedad,
Ver si pueblan tu ciudad
Almas grandes o mezquinas:
Me basta ver tus rüinas,
Me encanta tu soledad.

Ya sin puente ni rastrillo,
Destrozado el minarete;
Sin lanzas en el almete
Del paredón amarillo,
Semeja el feudal castillo
Mansión de espectros sombría,
Do nunca el rayo del día
Halla, al penetrar ligero,
Ni en la sala al caballero
Ni en las torres al vigía.

Sólo la indiscreta fama
Cuenta que en tiempo pasado
Tuvo el castillo clavado
En la puerta un oriflama;
Fue prisión de hermosa dama
Cautiva en redes de amor,
Y a tanto llegó el rigor
De su infortunada suerte,
Que, por celos, le dio muerte
Con el hacha, su señor.

En angosta saetera
Su nido cuelga el vencejo,
Y crece el duro cornejo
En la inútil halconera.
Encubre la enredadera
El desgastado blasón;
Sin lengua está el esquilón;
La poterna sin cerrojos;
Hay en el glacis abrojos,
Y ortiga en el torreón.

El sillar tosco y plomizo
Llora en el musgo su duelo;
Cruza de tarde el mochuelo
El húmedo pasadizo;
Sostiene el arco macizo
Un pesado corredor,
Que en el ángulo interior
Guarda en piedra mal tallado
Un Cristo crucificado,
Que ya no inspira fervor.

Los altos muros deslava,
Retratando las almenas,
El Tajo, cuyas arenas
Pisó tímida la Cava;
Bajo su lecho de grava
Oculta el undoso río
Todo el pasado sombrío
De historias y tradiciones;
Joyas, armas y blasones
Del gótico poderío.

Con soberbia majestad,
Por la historia consagrados,
Alza sus muros calados
Coronando la ciudad,
El Alcázar que en la edad
De heroísmo sin segundo,
Vio con asombro profundo
Salir de allí, sin mancilla,
Los leones de Castilla
Para dominar el mundo.

Allí el rencor acibara
Bajo sus cotas de acero
A don Pedro el Justiciero
Y a Enrique de Trastamara.
Si cada piedra guardara,
Por mano de Dios escrito,
De la virtud y el delito
Las luchas que ha contemplado,
Lanzara el mundo espantado
Frente a cada piedra un grito.

Mas tan sólo de grandeza
Y ostentación son destello:
Siempre lo grande y lo bello
Vive en la naturaleza.
Hasta en su muda tristeza
Tienen pompa las rüinas;
Defienden secas espinas
Las tumbas de ilustres muertos,
Y en los salones desiertos
Son reinas las golondrinas.

¡Soledad! ¡silencio! ¡estrago!
El tiempo con mano ruda,
Siembra en el alma la duda,
Y en el muro el jaramago.
En vano el mentido halago
De una brillante memoria
Alza recuerdos de gloria
De polvo glacial y leve,
Que sólo levanta y mueve
El huracán de la historia.

Sigue el hombre por la tierra,
Como ayer, triste camino,
Incansable peregrino
Siempre con el mal en guerra.
¿Quién vacila? ¿quién se aterra
Ante tan rudo trabajo?
Arriba azul, verde abajo,
Pleno abril, sol esplendente,
Y al mar empujando hirviente
Sus claras ondas el Tajo.
Victor Marques Apr 2013
Ama sempre a vida

A vida dá resposta, dá lições,
Enche livros sem explicações.
Fica o que nos eleva e consome,
Uma memória e um nome.

Um trocar de olhar,
Um simples pestanejar,
Ousadia e o sonho daquilo que fui e sou,
Amar a vida que o amor consagrou.

A vida numa agitação constante,
Rebelde para trás e para a frente.
Flores do mais belo jardim,
Amar a vida sempre até ao fim.

Viver numa turbulência com serenidade,
Com pobreza ou vaidade.
Viver e com a vida padecer de contente,
Viver a vida hoje e sempre …

Victor Marques
John F McCullagh May 2018
Il faisait froid pour début juin; une pause entre deux tempêtes.
Le surf -rough, l'eau froide, mais la réception serait chaude.
Notre bateau de Higgins a fait une vitesse constante nous emmenant au rivage.
Pour certains, c'était le jour le plus long, pour beaucoup d'autres le dernier jour.

La scène qui nous attendait était surréaliste; une boue comme le pire.
Les Allemands ont occupé les corpsmen s'ils ne les ont pas d'abord tués.
La pluie de plomb était constante pendant que nous nous sommes battus vers la rive.
Notre peloton a été décimé. beaucoup ont vu la fin de la guerre.

Il y avait des actes d'héroïsme. Nos dirigeants ont prouvé leur valeur.
Nous avons pris le mur de l'Atlantique de ******; pensée imprenable au premier abord.
J'ai regardé depuis le haut bluff à l'Armada grise juste au large de la côte.
J'ai perdu une bande de copains aujourd'hui, mais nous allons même marquer des points.

Nous sommes une bande de frères campés au-dessus de cette rive normande.
Je ne dirai jamais à mes parents les horreurs que j'ai vues.
L'air pue la sueur et le fer, et la puanteur de la cordite des rondes passées.
Les aumôniers recueillent les étiquettes de chien des formes immobiles sur le sol.
Leur Journee a la Plage -6/6/44
María José May 2017
Ah, extrañarte es un dolor sordo
no me doy cuenta hasta que alguien dice tu nombre
y entonces siento tu ausencia tomar de rehén a mi garganta,
entonces tengo la necesidad imperiosa de parpadear
para mantener a raya mi dolor visible.

No me doy cuenta de cuanto te extraño de día
pero todas las noches sueño con tu cara,
mi almohada no me deja olvidar tu voz
ni mis cobijas tus calor.

No me doy cuenta de cuanto te extraño
porque me he acostumbrado a este dolor
como a un sonido constante.
Lo noto sólo cuando le suben el volumen a los recuerdos.
This is a poem I decided to write in Spanish, as it it my native tongue. I just realized I seldom write in Spanish and I´ve noticed I feel more confident writing in English so this was both a challenge and a more personal outlet to some feelings I prefer not to share but needed to.
Rui Serra Jan 2014
Sem ti os dias são longos, passam longos e um vazio permanece em mim.
Sinto a tua falta, o teu amor, o teu carinho.
Uma tristeza imensa invade a minha alma e dilacera o meu peito.
Vem preencher este vazio com o teu nome, tu que estás perto e longe de mim.
Deixa-me sentir esta nossa doce amizade até ao perecer das eras.
Sinto o sangue fervilhar como que envenenado na espera constante do teu ser.
Mas, sinto agora a tua mão e nada mais está perdido.
Sinto agora a tua mão em meu auxílio, para me tirares desta fria desilusão.
E por mais vazia que seja esta distância, sei que sempre seguras-te a minha mão.
No meu peito habita agora uma doce esperança, e sei que um dia vou poder olhar nos teus olhos e dizer-te:
AMO-TE MÃE!
Beso soy, sombra con sombra.
Beso, dolor con dolor,
por haberme enamorado,
corazón sin corazón,
de las cosas, del aliento
sin sombra de la creación.
Sed con agua en la distancia,
pero sed alrededor.

Corazón en una copa
donde me lo bebo yo
y no se lo bebe nadie,
nadie sabe su sabor.
Odio, vida: ¡cuánto odio
sólo por amor!

No es posible acariciarte
con las manos que me dio
el fuego de más deseo,
el ansia de más ardor.
Varias alas, varios vuelos
abaten en ellas hoy
hierros que cercan las venas
y las muerden con rencor.
Por amor, vida, abatido,
pájaro sin remisión.
Sólo por amor odiado,
sólo por amor.

Amor, tu bóveda arriba
y no abajo siempre, amor,
sin otra luz que estas ansias,
sin otra iluminación.
Mírame aquí encadenado,
escupido, sin calor,
a los pies de la tiniebla
más súbita, más feroz,
comiendo pan y cuchillo
como buen trabajador
y a veces cuchillo sólo,
sólo por amor.

Todo lo que significa
golondrinas, ascensión,
claridad, anchura, aire,
decidido espacio, sol,
horizonte aleteante,
sepultado en un rincón.
Esperanza, mar, desierto,
sangre, monte rodador:
libertades de mi alma
clamorosas de pasión,
desfilando por mi cuerpo,
donde no se quedan, no,
pero donde se despliegan,
sólo por amor.

Porque dentro de la triste
guirnalda del eslabón,
del sabor a carcelero
constante, y a paredón,
y a precipicio en acecho,
alto, alegre, libre soy.
Alto, alegre, libre, libre,
sólo por amor.

No, no hay cárcel para el hombre.
No podrán atarme, no.
Este mundo de cadenas
me es pequeño y exterior.
¿Quién encierra una sonrisa?
¿Quién amuralla una voz?
A lo lejos tú, más sola
que la muerte, la una y yo.
A lo lejos tú, sintiendo
en tus brazos mi prisión,
en tus brazos donde late
la libertad de los dos.
Libre soy. Siénteme libre.
Sólo por amor.
¡Desgraciado Almirante! Tu pobre América,
tu india virgen y hermosa de sangre cálida,
la perla de tus sueños, es una histérica
de convulsivos nervios y frente pálida.

Un desastroso espirítu posee tu tierra:
donde la tribu unida blandió sus mazas,
hoy se enciende entre hermanos perpetua guerra,
se hieren y destrozan las mismas razas.

Al ídolo de piedra reemplaza ahora
el ídolo de carne que se entroniza,
y cada día alumbra la blanca aurora
en los campos fraternos sangre y ceniza.

Desdeñando a los reyes nos dimos leyes
al son de los cañones y los clarines,
y hoy al favor siniestro de negros reyes
fraternizan los Judas con los Caínes.

Bebiendo la esparcida savia francesa
con nuestra boca indígena semiespañola,
día a día cantamos la Marsellesa
para acabar danzando la Carmañola.

Las ambiciones pérfidas no tienen diques,
soñadas libertades yacen deshechas.
¡Eso no hicieron nunca nuestros caciques,
a quienes las montañas daban las flechas!

Ellos eran soberbios, leales y francos,
ceñidas las cabezas de raras plumas;
¡ojalá hubieran sido los hombres blancos
como los Atahualpas y Moctezumas!

Cuando en vientres de América cayó semilla
de la raza de hierro que fue de España,
mezcló su fuerza heroica la gran Castilla
con la fuerza del indio de la montaña.

¡Pluguiera a Dios las aguas antes intactas
no reflejaran nunca las blancas velas;
ni vieran las estrellas estupefactas
arribar a la orilla tus carabelas!

Libre como las águilas, vieran los montes
pasar los aborígenes por los boscajes,
persiguiendo los pumas y los bisontes
con el dardo certero de sus carcajes.

Que más valiera el jefe rudo y bizarro
que el soldado que en fango sus glorias finca,
que ha hecho gemir al zipa bajo su carro
o temblar las heladas momias del Inca.

La cruz que nos llevaste padece mengua;
y tras encanalladas revoluciones,
la canalla escritora mancha la lengua
que escribieron Cervantes y Calderones.

Cristo va por las calles flaco y enclenque,
Barrabás tiene esclavos y charreteras,
y en las tierras de Chibcha, Cuzco y Palenque
han visto engalonadas a las panteras.

Duelos, espantos, guerras, fiebre constante
en nuestra senda ha puesto la suerte triste:
¡Cristóforo Colombo, pobre Almirante,
ruega a Dios por el mundo que descubriste!
Juliet R Mar 2014
Escrevo num velho caderno
Velhas ideias
Velhos sentimentos
Que outrora estiveram cá dentro.

Quero sentir o que já senti.
Quero pensar o que já pensei.
Não quero ser, porém, o que já fui.
Mas como farei isso, de tal forma, eu?

Como poderei eu ponderar tais feitos
Sem mudar quem sou?
Pois a pessoa que era antes era a pessoa
Que sentiu e pensou aquilo
Que no seu coração e mente passou.

Se já não sou quem era, não posso reaver o que perdi
Sentimentos que cá estiveram no meu antigo eu.
Posso aspirar, desejar, pretender, querer, tencionar
Mas se não quero quem eu era, porque é que quero o que quero?

É uma inquietação constante,
Uma busca estonteante,
Um desejo extenuante.
Penso eu, num pensamento abundante.

Quero ser eu mas não ser eu.
Quero sentir mas não sentir o novo.
Quero pensar mas não pensar.
Quero o que quero sem querer o que não quero.

Não poder ter tudo mas não querer tudo.
Que infelicidade do consciente.
Considerando en frío, imparcialmente,
que el hombre es triste, tose y, sin embargo,
se complace en su pecho colorado;
que lo único que hace es componerse
de días;
que es lóbrego mamífero y se peina...

Considerando
que el hombre procede suavemente del trabajo
y repercute jefe, suena subordinado;
que el diagrama del tiempo
es constante diorama en sus medallas
y, a medio abrir, sus ojos estudiaron,
desde lejanos tiempos,
su fórmula famélica de masa...

Comprendiendo sin esfuerzo
que el hombre se queda, a veces, pensando,
como queriendo llorar,
y, sujeto a tenderse como objeto,
se hace buen carpintero, suda, mata
y luego canta, almuerza, se abotona...

Considerando también
que el hombre es en verdad un animal
y, no obstante, al voltear, me da con su tristeza en la cabeza...

Examinando, en fin,
sus encontradas piezas, su retrete,
su desesperación, al terminar su día atroz,
borrándolo...

Comprendiendo
que él sabe que le quiero,
que le odio con afecto y me es, en suma, indiferente...

Considerando sus documentos generales
y mirando con lentes aquel certificado
que prueba que nació muy pequeñito...

le hago una seña,
viene,
y le doy un abrazo, emocionado.
¡Qué más da! Emocionado... Emocionado...
Letícia Plaza Apr 2014
Vez ou outra sinto-me como uma nuvem:
Instável,
Em constante mutação.

Fruto da projeção alheia
Faço-me do que queres que eu seja.
O que queres que eu seja
Agora?

Nunca me satisfaço
Com o que sou agora.

No que me transmutarei
Agora?

E agora?
Mente de caballos de carnaval, mente inparable siempre soñando de deseos inalcansables. Mundo de fantasia, mundo perfecto lo que siempre yo he pensado que es correcto. No hay preocupasiones porque no hay tiempo para ellas es una accion sin existencia. Para mi esto es mi ser muy despejado de la realidad pero vivo de el, reacciono differente tal vez muy creativo es complicado vivir en dos mundos y que uno sea elusivo. No prefiero el ireal aunque nadie me crea, siempre estoy en el espacio sin nave y sin esfuerzo. Pero esta mente no es un juego es dificil vivir en dos mundos cuando solo uno de ellos es importante. Pero en este carnaval no hay tal cosa como el descanso. Intento lo mejor pero mi mente me llama me atrae de diferentes maneras con las cosas que trama. Soluciones para problemas de una manera poca visible, y possibilidades de gran interes en mi vida constante. Yo lo decidi ase mucho en sacar tiempo para los dos sin el mundo elusivo no existiria "yo".
¿Suspiros?... ¡Aire!... ¿Lágrimas?... ¡Agua!
¿Insomnios?... ¡Nervios! Tenéis razón:
¡Y yo no duermo, llorando penas!
¡Y yo suspiro, sintiendo amor!
Seres felices los que ignoramos
Que amor, ternura, dicha y pesar,
Sólo son causas que determinan
Las secreciones del lagrimal.
Hay algo oculto, misterio santo,
De nuestra vida fuerza y poder,
Ignota llama, constante impulso
Que todos sienten, que nadie ve.
¿La sangre acaso? ¡callad, ilusos!
¿La sangre puede reír, llorar?
¿Guardan sus globos los pensamientos,
Las esperanzas, lo inmaterial?
¿Quizá los nervios? Hilos que llevan
Hasta el cerebro la sensación,
¿También trasmiten los sentimientos
Que nos elevan buscando a Dios?
Duermo en la alcoba sola y oscura,
Y no es tan negra mi soledad,
Pues ya dormido, con otros ojos
Miro las formas de lo ideal.
¿En qué pupilas y en qué retina
Se graba el ángel que alcanzo a ver?
¿Por qué sin ojos mirarlo puedo,
Y estando mudo, le hablo también?
¡Sangre! No bastas para la mente.
Prestas al barro tinte y color;
Y de igual modo correr podrías
Dentro la estatua de Pigmalión.
Mas este impulso secreto y vago
Que le llamamos sentir, pensar;
Que nos eleva, que nos contiene,
Que deja al barro, y al cielo va;
Esta secreta llama que encierra
Conciencia, juicio, talento, amor;
Que no se palpa, que no se mide:
La fe, la gloria, la inspiración;
No está en los nervios ni está en la sangre;
¡No! que si fuese materia vil,
Cuando se duerme bajo la tumba,
Con sangre y nervios quedara allí.
Eso es eterno. La ciencia, el arte,
Reflejos suyos siempre serán.
Fuera del alma ¡cuán pobres somos!
¡Todo se muere! ¡Todo se va!
Lector: escúchame atento
Esta tosca narración
Y júzgala la tradición,
Fábula, conseja o cuento.
En un libro polvoriento
La encontré leyendo un día,
Y hoy entra a la poesía
Desfigurada y maltrecha;
El verso es de mal cosecha
Y la conseja no es mía.

Hubo en un pueblo de España,
Cuyo nombre no es del caso
Porque el tiempo con su paso
Todo lo borra o lo empaña,
Un noble que cada hazaña,
De las que le daban brillo,
Celebraba en su castillo
Dando dinero a su gente
Construyendo un nuevo puente
O alzando un nuevo rastrillo.

Era el noble de gran fama,
De carácter franco y rudo,
Con campo azul en su escudo
Y en su torre una oriflama.
Era señor de una dama
Piadosa como ninguna;
Dueño de inmensa fortuna
Por trabajo y por herencia
Y tan limpio de conciencia
Como elevado de cuna.

Una vez, para decoro
De sus ricas heredades
Cruzó yermo y ciudades
Para combatir al moro.
Llevóse como tesoro
Y como escudo a la par,
Un talismán singular
Atado a viejo rosario
Un modesto escapulario
Con la Virgen del Pilar.

Era el precioso legado
De sus ínclitos mayores;
Desde sus años mejores
Lo tuvo siempre a su lado.
Y como voto sagrado
De cristiano y caballero
Juzgó su deber primero
En el combate reñido
Llevarlo siempre escondido
Tras de su cota de acero.

En ocasión oportuna
El noble llegó a creer
Que ante el moro iba a perder
Honra, blasón y fortuna.
Soñó que la media luna
Nuncio de sangre y de penas,
En horas de espanto llenas
Iba en sus feudos a entrar
Y hasta la vio coronar
Sus respetadas almenas.

Y no sueño, realidad
Pudo ser en un momento,
Pues fue tal presentimiento
Engendro de la verdad.
Acércanse a su heredad
Muslef y sus caballeros;
Mira brillar los aceros
Al fugor de alta linterna
Y sale por la poterna
En busca de sus pecheros.

Anda con paso inseguro
De un hachón a los reflejos;
«Alarma», grita a lo lejos
El arquero sobre el muro.
Como a la voz de un conjuro
Del noble los servidores
Surgen entre los negrores
De aquella noche maldita
Y lo siguen cuando grita:
«¡Sus! ¡A degollar traidores!

Corren y, en breves instantes,
Terror y espanto difunden
Y en una masa se funden
Asaltados y asaltantes.
Los cascos y los turbantes,
Revueltos y confundidos,
Entre quejas y alaridos
Vense en las sombras surgir,
Sin lograrse distinguir
Vencedores y vencidos.

El noble señor avanza
En pos del blanco alquicel
De un moro que en su corcel
Huye blandiendo su lanza.
Resuelto a asirlo le alcanza
Por ciega rabia impelido,
Y cruel y enardecido
Le mata con gran fiereza
Y le corta la cabeza,
Pues Muslef era el vencido.

Al tornar lleno de gloria
A su castillo feudal
Dijo: «Es un ser celestial
El que me dio la victoria.
El que ampara la memoria
Y el lustre de mis abuelos;
El que me otorga consuelos
Cuando vacila mi planta;
Es... ¡la imagen sacrosanta
De la Reina de los cielos!

»Siempre la llevé conmigo
Y hoy de mi fe como ejemplo
He de levantarle un templo
Donde tenga eterno abrigo.
El mundo será testigo
De que ferviente la adoro,
Y cual reclamo sonoro
De su gloria soberana
Daré al templo una campana
Hecha con armas del moro».

El tiempo corrió ligero
Y el templo se construyó
Como que el noble empeñó
Palabra de caballero.
Sobre su recinto austero,
Todo el feudo acudió a orar
Venerando en el altar
En lujoso relicario,
Un modesto escapulario
Con la Virgen del Pilar.

Los siglos, que todo arrastran
Lo más sólido destruyen,
Los hombres llegan y huyen
Y los monumentos pasan.
Templos que en la fe se abrasan
Ceden del tiempo al estrago;
Todo es efímero y vago
Y en las sombras del no ser
Lo que vistió el oro ayer
Hoy lo encubre el jaramago.

Quedóse el templo en ruinas,
Sus glorias estaban muertas
Y ya en sus naves desiertas
Volaban las golondrinas.
Sobre sus muros, espinas;
Verde yedra en la portada
La Virgen, abandonada
Por ley aciaga e injusta,
Y la campana vetusta
Eternamente calada.

En cierta noche el horror
De algo extraño se apodera
De aquel pueblo cuando oyera
De la campana el rumor.
Desde el más alto señor
Al pobre y al pequeñuelo,
Acuden con vivo anhelo
A mirar quién la profana
Y se encuentran la campana
Sola, repicando a vuelo.

Asaltan con gran trabajo
La torre donde repica
Y su espanto multiplica
Ver que toca sin badajo.
El noble, el peón del tajo,
El alcalde, el alguacil,
Con agitación febril
Y con ánima turbada
Exclaman: «¡Está hechizada
Por los siervos de Boabdil!»

Entre temores y enojos,
Propios de aquellos instantes,
Los sencillos habitantes
Ya no pegaron los ojos.
Con sobresalto y sonrojos
El temor al pueblo excita
Lleva el cura agua bendita
Y como todos, temblando,
Comienza a rezar, regando
A la campana maldita.

A medida que mojaba
El agua bendita el hierro,
Cual diabólico cencerro
Más la campana sonaba.
La gente se santiguaba
Triste, amedrentada y loca,
El cura a Jesús invoca
Y por fin llega a exclamar:
«No la podemos callar
Porque el diablo es quien la toca».

Tras esa noche infernal
Se dio cuenta al nuevo día
De aquella aventura impía
Al consejo y al fiscal.
Este, en tono magistral,
Bien estudiado el conjunto,
Resolvió tan grave punto
Y por solución perfecta
Dijo: «Que tuvo directa parte
El diablo en el asunto».

Y como sentencia sana,
Poniendo al espanto un dique,
Declaró nulo el repique
De la maldita campana;
Que cualquier mano profana
Con un golpe la ofendiera
Que el pueblo la maldijera,
Siendo el alcalde testigo
Y desterrada, en castigo,
Para las Indias saliera.

Cumplida aquella sentencia,
Maldecida y sin badajo,
A Méjico se la trajo
Antes de la Independencia.
De algún Virrey la indolencia
La dio castigo mayor
Quedando en un corredor
Del Palacio abandonada,
Por ser campana embrujada
Que a todos causaba horror.

Alguien la alzó en el espacio,
Le dio voz y útil empleo,
Y fue un timbre y un trofeo
En el reloj de palacio.
El tiempo a todo reacio
Y que méritos no advierte,
Puso un término a su suerte
Cambiando su condición
Y encontró en la fundición
Metamorfosis y muerte.

En el libro polvoriento
Que a tal caso registré,
La descripción encontré
De tan raro monumento.
Tuvo como un ornamento
De sus nobles condiciones,
De su abolengo pregones
En la parte principal,
Una corona imperial
Asida por dos leones.

En el cuerpo tosco y rudo,
Consagrando sonidos,
Se miraban esculpidos
Un calvario y un escudo,
Y como eterno saludo
De la tierra en que nació
En sus bordes se grabó
Una fecha y un letrero:
«Maese Rodrigo» (el obrero
Que la campana fundió).

Produjo tal sensación
Entre la gente más llana
Ver un reloj con campana
En la virreinal mansión,
Que son eterna expresión
De aquel popular contento
Las calles que el pueblo atento
«Del Reloj» sigue llamando
Constante conmemorando
Tan fausto acontecimiento.

Dos centenares de auroras
La campana de palacio
Lanzó al anchuroso espacio
Sus voces siempre sonorazas.
Después de marcar las horas
Con solemne majestad,
Dejóle nuestra ciudad
Recuerdo imperecedero,
Que es su toque postrimero
Vibrando en la eternidad.

— The End —