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Près d’elle, si près que nos peaux se frôleraient presque.
Pluie battante. Coulées de vin rouge telles après une éruption volcanique.
Routes délaissées pour Elle, mais m’aimerait-elle ?

Mon encre au conditionnel. Nuits intemporelles.
Je désire voyager au Nord,
Là où le soleil ne me rattraperait pas.

Près du feu, si près que je m’en brûlerais l’épiderme.
Odeur bleue de pluie. Arrière-goût amer.

Je marcherais bien à nouveau sur le bas-côté de la route,
En attendant que quelqu’un s’arrête
Passe son bras par la fenêtre et me fasse signe de monter
Une fois près de lui, qu’il me fasse ressentir les sentiments désertés encore,
Ceux presque effacés avec le temps et l’âge un peu.
Comme fossilisés.
le 19 août 2024
L'odeur qui émane de ta peau, brillante sous les rayons du soleil
Adoucit mes narines, par lesquelles l'air frais des montagnes s'y mélange

J'ai aimé te prendre dans mes bras hier, t'enlacer
Lorsque les feuilles des arbres ainsi que ses grandes branches
        nous protégeaient naturellement de la pluie battante
Cette face de ton visage que tu collais contre mon torse et
        ma main passante sur ta nuque au travers de tes cheveux noirs humides

J'avais comme l'impression que nos corps étaient enracinés ensemble
Que de la terre, s'échappait une énergie transcendante qui renforçait nos émotions
Le silence des hommes qui laisse la parole à la nature vieille et dominante
Du milieu de cette vaste forêt, la composition de la cascade à distance
        des lourdes gouttes d'eau tombantes, glissantes sur les immenses feuilles
        des oiseaux, rois, et de ton cœur battant à rythme régulier mais avec
        l'intensité d'un coup de tambour donné lors d'un carnaval
Nos corps en vibraient.

À nouveau je ressentais que nous faisions partie de quelque chose
Bien au-delà de notre compréhension : notre essence même

Nous, Êtres.

La prochaine fois, sur tes lèvres qui n'attirent que convoitise à mes yeux
J'y déposerai les miennes, si tu me le permets
Car du fond de mon âme,
        je te désire
J'ai à tes côtés de l'appétit pour la vie,
        qui m'apparaît alors comme infinie.
le 28 février 2025
La pluie ne cessait de s'abattre et ce, jusqu'à l'aube
Que je lui confiais mon amour pour l'eau
En saisissant sa main, je ressentais sa peau

Elle n'aimait pas son prénom qui signifiait princesse
De ses chants doux à son apparence mythique, elle avait tout l'air d'une sirène
Comme si son calme mélangé à sa beauté faisait d'elle une
créature imaginaire
Je savais que je voulais la revoir et pourtant
Que mes lèvres sur la surface des siennes ne seront point éternelles, périssables même

Je la désirais pour un soir comme je désire la pluie sans répit
La libérer des barreaux de la vague illusion qu'est la société, l'emmener
L'allonger nue sur un amas de fougères encore mouillées
Partager les baisers que nous avons commencés au bord de la rivière sacrée

Notre romance n'était qu'une averse isolée pendant la période de la mousson,
Soudaine, impulsive, tendre et battante.
Quant à son visage et ses yeux marron, à l'esprit oui, ils me resteront
le 15 décembre 2022
rappelle-toi Barbara
ce nom qui résonne comme un chant lointain
un homme français t’a vue sous la pluie battante
et voilà qu’une rencontre fugace devient éternelle

il ne t’a jamais parlé
jamais touché
mais dans ses vers
tu es gravée

une passante
une silhouette éphémère
transformée en immortelle lumière

mais moi, je me demande
en silence et souvent
si mon existence s’efface

ils m'ont parlé
ils m'ont touchée
ils m'ont même embrassée
mais jamais ils ne m'ont écrite

pas un vers
pas une strophe
pas une empreinte dans leurs mots

je me retiens
je me cache
je me replie

rappele-moi Barbara
comment est-ce d'être aimée comme ça?

— The End —