Comme un cheval fougueux Tu chevauches les pierres De ta montagne de granit. Tu domines le «Liamone». Et portes jusqu’à l’horizon Cette grandeur altière Qui est ton sceau de chevalier. La mariée ingrate Ayant laissé sa mère, sans un regard Fut transformée ici En monture de pierre. Mais par sa révolte, toujours indomptée Elle continue d’harnacher, la nuit, des chimères de feu et son rêve de fuite. Oh, montagnes sacrées Témoins de tant d’effrois Et de tant d’invasions, D’où les conques soufflaient Leurs cris stridents de guerre Pour porter **** l’alarme Quand l’aigle voyait les chèvres dévaler Oh, montagnes sacrées Qui virent tant d’étés Enflammer l’horizon Et calciner les pins Ou l’eau glacée des sources N’apaise pas les soifs de pureté Et ou les merles et les geais Tiennent commun concert