En elle, je me donne. Je m'abandonne. Tel un refuge, une source de tout désir Je me perds et me retrouve. Plus vivant qu'auparavant, je me comprends Je me découvre. Je m'ouvre, à elle À moi-même.
La flamme brûlait de manière frêle. Je me mourrais dans la monotonie Presque dans la solitude existentielle, Le rien de la vie quotidienne
Habité par la nostalgie de l'avant, Remplacée dans le creux de son corps et de son cœur par le présent du moment, celui qui vaut ces multiples vies précédentes
Immortel. Je suis ô, bien plus grand que ce que je ne me l'imaginais Je m'oublie petit et ne me vois plus qu'au travers de ses yeux. Mon unicité prévaut lorsqu'elle me regarde, qu’elle me voit
Toute quête s'arrête. Le repos s'instaure. Elle est mon temple — je suis son temple La géographie en devient sacrée Comme le temps, saveur d'éternité.