Mon corps est jeune mais cassé un peu Alors j'essaye de faire l'amour avec comme je peux
Ma peau est blanche contre la sienne colorée Je fais glisser ma main au-dessus de la sienne pour la saisir
Mon sexe est usé de son utilisation abusive Et pour lui, je ne suis qu'un énième semblable avec qui partager des draps neufs blancs
Lorsque j'embrasse ses lèvres je les mords Je caresse son visage avec la paume de ma main droite, sa barbe Crépite.
L'homme de l'île est éphémère à celui du continent, mais au milieu de l'océan l'un comme l'autre trouve refuge dans l'un l'autre
Je fais passer ma main par-dessus son sous-vêtement et ressens ses formes au travers Seules mes sensations et le peu de lumière que nous offre la nuit laissent libre au reste de mon imagination
J'aimais ses yeux profonds bien que je détestais son arrogance et ses phrases Son corps quant à lui, apportait réconciliation à ma vie de marin
Il y avait un peu de violence dans sa langue Dans ses mains, sur la surface de ma peau Dans ses phalanges, celles autour de mon cou
Derrière la vitre, les vagues semblaient s'agiter et la lune devenait méconnaissable Comme si comme moi, elle masquait sa présence dans l'agitation
Je pris plaisir sur son torse et sur le moment, je me sentis invincible pourtant vulnérable Plus **** sur le pont supérieur, penché sur la rambarde Je fais face à la mer, je la regarde.