lorsque l'aube encore se fait entendre par le muezzin et son appel à la prière une matinée se répète et commence quand tu y glisses ta main discrètement y saisis mon sexe et me branle la douceur de ta main et ta cadence je feins de dormir et éjacule en silence
je ne t'aime pas et tu me séquestres tu ne t'aimes pas et tu te séquestres qui tu es tu ne peux l'être publiquement en toi il n'en restera qu'invisibles séquelles je ne t'aime pas mais tu prends soin de moi travaille pour moi et vis pour moi car avec moi tu peux être toi tu veux me posséder, faire de moi ta propriété
or je m'enfuis derrière ton dos je vis une romance avec le villageois qui m'attire lui aussi tourmenté par son orientation il ne m'assume pas et ne s'assume pas à l'abri des regards dans les bois il me retrouve et je le prends mais il couvre son excitation vous deux vivez cachés pour vivre accepté, ne pas être châtié déshonoré, déshérité, lapidé et j'en déplore la regrettable réalité comme le lybien sur la capitale nous étions nus et en me massant le dos il frotte son gland contre ma raie puis éjacule de honte sur mon derrière après s'être donné à moi, il s'excuse et se voile souhaite oublier et ignorer la vérité lui aussi emporté par ses tourments s'impliquera plus lors du prochain ramadan
de l'amour tu m’en donnes me forcer à t'aimer tu essayes et les valeurs du coran s'en détachent des chaînes de son enseignement et de sa dictature tu veux t'en échapper et fuir faire de toi homme libre de penser et de baiser faire de toi homme libre d'en aimer un autre mais il n'est d'homme libre sans tourments
quant à ce mariage organisé avec la fille de la région lointaine n’en fleurira uniquement le mensonge de ta vie marié à de profonds désirs inachevés aux frontières de l'amour et de la sexualité oui, ta foi sera ta rédemption mais aussi ton inerte perdition car tu es né homosexuel et musulman et caché pour toujours tu vivras guidé à être qui tu n'es pas dans le silence sans fond tu te noieras et devant tes yeux, ta vie passera et s'en ira