les klaxons et la circulation assourdissante l’humidité et la pollution, la brume aveuglante les banlieues de la mégalopole
une nouvelle fois, encore toujours étourdie de la veille en sursaut je me réveille
longue chevelure, noire et ébouriffée s’en échappe un certain pouvoir indescriptible, j’en suis esclave
elle ferait taire la ville si elle le voulait elle purifierais l'air si elle le voulait
comme elle a purifié mon âme
la nuit passée.
oui, elle a de l'aura
car non, je n'étais pas seule encore hier en rentrant à l’appartement
les cocktails ont fait de moi leur une énième fois
ainsi que sa séduction asiatique
ainsi ce matin elle et moi sommes nues au-dessus des draps son bras posé sur moi, sa main sur mon sein droit et cette chevelure dominante que j'en suis intimidée
désemparée
en outre, ses lèvres rouges de la veille pulpeuses de par sa naissance rouge à lèvres séché sur l’oreiller je saisirais sa mâchoire et je les embrasserais
comme on l’a si bien fait, hier aux heures les plus sombres de la journées
avant qu'elle ne parte, que je ne sache la retenir
et qu’elle ne redevienne cette prédatrice venue de l'indochine.