Almaty avait perdu de sa splendeur revêtie de blanc lors de l'hiver les gouttes chaudes de vin rouge sur la surface de la neige elle n'était qu'un éclair, qu'une rêverie mes paupières désormais éternellement fermées je la revois quand la nuit est noire et froide les rivières sont gelées comme mes émotions les montagnes pleurent des avalanches je m'y enfouis quand la fatigue me gagne je m'y enfouis comme dans le corps des femmes et je titube à l'aube lorsque la lune est toujours pleine et visible, et ma peine en devient audible sur mon chemin et les routes enneigées en passant par le lac j'entrevois cette silhouette séduisante cheveux blancs cheveux noirs entremêlés odeur pulpeuse de la nectarine c'est elle, peut-être pas elle marche sur la glace d'une finesse surprenante que je brise de mes pas maladroits finalement nous nous noyons l'un dans l'autre comme dans nos bras l'été dernier l'un dans l'autre comme dans nos bras l'été dernier