à chaque approche de chaque saison je me reproche de ne pas être dans le pays qui m’a vu naître les saisons me rappellent le cercle infini de sa beauté éphémère quand je me trouve dans l'hémisphère inversé comme miroir antithétique de ma terre originelle un jour, comme parfois j'y retournerai pour adoucir mes souvenirs
les feuilles jaunâtres et orangées qui s'entassent naturellement près des trottoirs les premiers flocons de neige de la saison qui embellissent les monuments historiques les températures qui accompagnent nos paroles de condensation les chaudes journées d'avril qui réchauffent le cœur et nos idéaux celles qui nous font ressortir les t-shirts à manches courtes et les premières brûlures de soleil les feux de cheminée dans la maison qui m'a vu grandir et partir
mes amis sédentaires et mes amours laissés derrière le visage, le sourire, la bienveillance de ma mère les discours de mon père m'expliquant que le sud, c'est mieux les métros et les RER les sapins dits de Noël que sans trop savoir pourquoi nous continuons de vêtir croissants et raclette, les plats de ma grand-mère les musées et les parcs de la ville lumière les vacances à la mer bien que ce soit un océan bouteilles de vin et savoureuses bières bref, ma terre qui pour toujours me sera chère