Le poète ne se reconnaît Ni dieu ni maître ni loi Seul lui importe l'abandon aux sirènes des muses La seule Justice qui vaille à ses oreilles. Pour ne pas paraphraser Césaire Et avant lui Perse Et bien d'autres encore laminaires Il y a autant de muses que de volcans Certaines meurent de petite mort D'autres demeurent de mort certaine à petit feu consommé Remplacez volcans par muses Accordez les adjectifs et les pronoms Ce qui vaut pour les volcans Vaut pour les muses aux dorsales Bossales comme abyssales. Dixit Césaire :
" Il y a des volcans qui se meurent
il y a des volcans qui demeurent
il y a des volcans qui ne sont là que pour le vent
il y a des volcans fous
il y a des volcans ivres à la dérive
il y a des volcans qui vivent en meutes et patrouillent
il y a des volcans dont la gueule émerge de temps en temps
véritables chiens de la mer
il y a des volcans qui se voilent la face
toujours dans les nuages
il y a des volcans vautrés comme des rhinocéros fatigués
dont on peut palper la poche galactique
il y a des volcans pieux qui élèvent des monuments
à la gloire des peuples disparus
il y a des volcans vigilants
des volcans qui aboient
montant la garde au seuil du Kraal des peuples endormis
il y a des volcans fantasques qui apparaissent
et disparaissent
(ce sont jeux lémuriens)
il ne faut pas oublier ceux qui ne sont pas les moindres
les volcans qu’aucune dorsale n’a jamais repérés
et dont de nuit les rancunes se construisent
il y a des volcans dont l’embouchure est à la mesure