Ma belle de jouir Ma quatrième épouse Est un grand quelqu'un Une sauvageonne de pure race muse De l'ethnie cavaquinho Et de la lignée ukulele Et quand on frôle son bas du dos à vide Le la, le do, le mi, le sol Frémissent à l'unisson Et résonnent à l'infini En notes tentaculaires Dans la peau tendue du tambourinaire. S'envolent alors comme des rossignols Toutes les règles de bienséance Et les canons se désintègrent Les cordes grincent, les corps couinent Le cacao certifié fond En rimes masculines et féminines Dans une frénésie desarçonnante Où les volcans tour à tour meurent Et renaissent Inlassablement Comme des vagues qui au lieu de rouler à l'horizontale vers l'estran Grimperaient verticalement Comme aspirées Par les tiges du soleil couchant Qui déploie ses doigts de feu Comme pour apprivoiser les neuf tentacules De la dame aux neuf rires Qui se donne au feu follet du plaisir.