Comment voulez-vous que je vous croque, marquise, Votre Seigneurie de haute voltige ? Comment voulez-vous que votre amant cunnibale croque L'exquis vertige que son pinceau déflagre Quand de sa tige délicate et poetique Il esquisse sur la toile le portrait de votre boutique arrière ? Dans le tableau vous posez élégamment nue Le postérieur au premier plan Et un sucrier à fal jaune Qui sent le vent de gingembre Et la mer de noix de muscade Becquette d'un regard gourmand le cul corossol Que vous lui offrez avec langueur et nonchalance. L'analyse infra rouge de ce charmant spectacle Révèle cependant que l'artiste au fin bec En vous a semé ses regrets Car sous ce derrière plantureux de Dame corossol Un essaim d'abeilles invisible à l'Œil nu bourdonne Et l'oiseau a laissé pour tout aiguillon tendre À la mine d'argent l'empreinte double de ses pattes Comme d'amoureuses morsures Dans le sable mouvant de vos lunes rebondies.