Si seulement une nuit, mon ombre Vient respirer au creux de ta nuque, ma muse, Le chemin que je forgerai sera parfumé De mangue mûre et de coco à l'eau.
Je laisserai les nuages moutonneux, Si tu le souhaites, aux portes de fer Et je t'épicerai de l'ail et du miel de mon haleine. Et quand tu auras bien mariné je creuserai encore Si tu m'y autorises Je mordillerai l'omoplate pour qu'elle frissonne elle aussi. .
Nulle parcelle de ton corps ne sera épargnée. Je me ferai multiple de dix ! Je te baignerai des pieds à la tête De cette sève de feu, De cette saumure pimentée. Je veux seulement que tu me guides A ton rythme insatiable Comme si j'étais Décébale aveugle et sourd Dans les moindres recoins de tes gorges.
Sans un mot ! Rien que par des bruissements subtils De ton sang et de ton corps fluide Dans ma bouche et sous mes doigts Jusqu'à ce que nos a-causalités se rencontrent Et fassent miel de leurs abysses épanouies !
Sans un cri ! Mais avec un sourire haut perché Palpitant au plus haut des pitons Au plus profond de nos entrailles ! Si seulement une nuit, mon ombre...