Celui qui boit, comme a chanté Nicandre, De l'Aconite, il a l'esprit troublé, Tout ce qu'il voit lui semble être doublé, Et sur ses yeux la nuit se vient épandre.
Celui qui boit de l'amour de Cassandre, Qui par ses yeux au coeur est écoulé, Il perd raison, il devient affolé, Cent fois le jour la Parque le vient prendre.
Mais la chaut vive, ou la rouille, ou le vin Ou l'or fondu peuvent bien mettre fin Au mal cruel que l'Aconite donne :
La mort sans plus a pouvoir de guérir Le coeur de ceux que Cassandre empoisonne, Mais bien heureux qui peut ainsi mourir.