Ores l'effroi et ores l'espérance De tous côtés se campent en mon cœur : Ni l'un ni l'autre au combat n'est vainqueur, Pareils en force et en persévérance.
Ores douteux, ores pleins d'assurance, Entre l'espoir et le froid de la peur, Heureusement de moi-même trompeur, Au cœur captif je promets délivrance.
Verrai-je point avant mourir le temps, Que je tondrai la fleur de son printemps, Sous qui ma vie à l'ombrage demeure ?
Verrai-je point qu'en ses bras enlacé, Recru d'amour, tout pantois et lassé, D'un beau trépas entre ses bras je meure ?