Quand l'été, dans ton lit, tu te couches malade, Couverte d'un linceul, de roses tout semé, Amour, d'arc et de trousse et de flèches armé, Caché sous ton chevet, se tient en embuscade.
Personne ne te voit, qui d'une couleur fade Ne retourne au logis ou malade ou spasmé ; Qu'il ne sente d'Amour tout son cœur entamé, Ou ne soit ébloui des rais de ton œillade.
C'est un plaisir de voir tes cheveux arrangés Sous un scofion (1) peint d'une soie diverse ; Voir deçà, voir delà tes membres allongés,
Et ta main qui le lit nonchalante traverse, Et ta voix qui me charme, et ma raison renverse Si fort que tous mes sens en deviennent changés.