Par un destin dedans mon cœur demeure L'œil, et la main, et le poil délié, Qui m'ont si fort brûlé, serré, lié, Qu'ars, pris, lassé, par eux faut que je meure.
Le feu, la serre et le rets (1), à toute heure Ardent, pressant, nouant mon amitié, Occise aux pieds de ma fière moitié, Font par sa mort ma vie être meilleure.
Œil, main et poil, qui brûlez et gênez, Et enlacez mon cœur que vous tenez Au labyrinthe de votre crêpe voie,
Hé ! que ne suis-je Ovide bien disant ? Œil, tu serais un bel astre luisant ; Main , un beau lis ; poil, un beau rets de soie.