Voulant, ô ma douce moitié, T'assurer que mon amitié Ne se verra jamais finie, Je fis, pour t'en assurer mieux Un serment juré par mes yeux Et par mon cœur et par ma vie.
Tu jures ce qui n'est à toi ; Ton cœur et tes yeux sont à moi D'une promesse irrévocable, Ce médis-tu. Hélas ! au moins Reçoit mes larmes pour témoins Que ma parole est véritable !
Alors, Belle, tu me baisas, Et doucement désattisas Mon feu, d'un gracieux visage : Puis tu fis signe de ton œil, Que tu recevais bien mon deuil Et mes larmes pour témoignage.