De ses fuseaux légèrement blessée, D'où vient qu'Isaure a regardé vers toi ? J'allais courir à ses cris empressée, J'allais courir... Mais tu cours mieux que moi.
Pourquoi tes yeux, pleins d'une pitié tendre, Sont-ils restés si longtemps sur les siens ? D'où vient qu'Isaure a paru les entendre ? Qu'ils me font mal sur d'autres que les miens !
Que je fus triste en la voyant sourire ! Que je tremblai quand tu soutins ses pas ! Tu la plaignais... Que n'ai-je osé te dire : « C'est moi qui souffre, et tu ne le vois pas ! »
Tu pris sa main, tu cherchas sa blessure, Pour la guérir, tu la couvris de fleurs ; C'étaient mes fleurs ! Elle est mieux, j'en suis sûre. Pourquoi faut-il qu'il m'en coûte des pleurs ?