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C'était l'hiver, et la nature entière
Portait son deuil et redoublait le mien ;
Je regagnais à pas lents ma chaumière,
Les yeux fixés sur celle de Julien.

Un voile noir s'étendit sur la plaine ;
Un triste écho fit aboyer mon chien ;
Le vent souillait, et sa plaintive haleine
Disait aux bois : Julien ! pauvre Julien !

Sur mon chemin je vis la lune errante :
Qu'elle était sombre en parcourant le sien !
Je contemplai cette clarté mourante,
Moins triste, hélas ! que les yeux de Julien.

Je m'endormis, de tant d'objets lassée ;
Le ciel s'ouvrit,... et je n'entendis rien
Mais tout à coup la cloche balancée
Me réveilla, sans réveiller Julien.

Quand j'abordai sa sœur silencieuse,
Sa main me dit : « Il repose, il est bien
Je voulus voir ... Une larme pieuse
M'apprit le nom du sommeil de Julien.
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