Petite étoile, au sein des vastes cieux, Toi que suivaient et mon cœur et mes yeux, Toi dont j'aimais la lumière timide, Où t'en vas-tu dans ta course rapide ? Ah ! j'espérais que, dans ce ciel d'azur, Du moins pour toi le repos était sûr. Pourquoi t'enfuir, mon étoile chérie ? Pourquoi quitter le ciel de ma patrie ?
Mon cœur connut le bonheur et l'amour : Amour, bonheur, tout n'a duré qu'un jour. Près d'un ami, je cherchai l'espérance... Et mon ami m'oublia dans l'absence ! Le cœur brisé, j'aimais encor les fleurs, Quand je les vis se faner sous mes pleurs ; Au ciel alors, pour n'être plus trahie, J'avais aimé.... l'étoile qui m'oublie !
Adieux à toi, belle étoile du soir ! Adieux à toi, toi, mon dernier espoir !... Errante au ciel comme moi sur la terre, En d'autres lieux va briller ta lumière. Rien n'est constant pour moi que la douleur, Rien ici-bas n'a voulu de mon cœur ; Autour de moi, tout est sombre et se voile, Et tout me fuit... même au ciel, une étoile !