Verts bosquets, paisible asile, Où tout sourit à mon cœur ; D'innocence et de candeur Séjour aimable et tranquille ; En vain je veux retracer Le bonheur qui vous habite : Est-ce l'instant d'y penser Que l'instant où je vous quitte ?
Hélas ! quand les plaintes vaines Ont remplacé les désirs ; Quand ce qui fit mes plaisirs Désormais fera mes peines, **** d'accuser de froideur Mon silence sur vos charmes, N'y voyez que ma douleur Et jugez-moi sur mes larmes.
Echos de ce vert bocage, Vous n'entendrez plus ma voix ! Sans moi, nymphes de ces bois, Vous danserez sous l'ombrage. Ah ! je le sens aux regrets Que ce penser a fait naître, Qui dut vous quitter jamais N'eût jamais dû vous connaître.