La blanche Vérité dort au fond d'un grand puits. Plus d'un fuit cet abîme ou n'y prend jamais garde ; Moi, par un sombre amour, tout seul je m'y hasarde, J'y descends à travers la plus noire des nuits.
Et j'entraîne le câble aussi **** que je puis. Or, je l'ai déroulé jusqu'au bout : je regarde, Et, les bras étendus, la prunelle hagarde, J'oscille sans rien voir ni rencontrer d'appuis.
Elle est là cependant, je l'entends qui respire ; Mais, pendule éternel que sa puissance attire, Je passe et je repasse et tâte l'ombre en vain.
Ne pourrai-je allonger cette corde flottante, Ni remonter au jour dont la gaîté me tente ? Et dois-je dans l'horreur me balancer sans fin ?