Il est **** ; l'astronome aux veilles obstinées, Sur sa tour, dans le ciel où meurt le dernier bruit, Cherche des îles d'or, et, le front dans la nuit, Regarde à l'infini blanchir des matinées ;
Les mondes fuient pareils à des graines vannées ; L'épais fourmillement des nébuleuses luit ; Mais, attentif à l'astre échevelé qu'il suit, Il le somme, et lui dit : « Reviens dans mille années. »
Et l'astre reviendra. D'un pas ni d'un instant Il ne saurait frauder la science éternelle ; Des hommes passeront, l'humanité l'attend ;
D'un œil changeant, mais sûr, elle fait sentinelle ; Et, fût-elle abolie au temps de son retour, Seule, la Vérité veillerait sur la tour.