Si peu d'œuvres pour tant de fatigue et d'ennui ! De stériles soucis notre journée est pleine : Leur meute sans pitié nous chasse à perdre haleine, Nous pousse, nous dévore, et l'heure utile a fui...
« Demain ! J'irai demain voir ce pauvre chez lui, Demain je reprendrai ce livre ouvert à peine, Demain je te dirai, mon âme, où je te mène, Demain je serai juste et fort... pas aujourd'hui. »
Aujourd'hui, que de soins, de pas et de visites ! Oh ! L'implacable essaim des devoirs parasites Qui pullulent autour de nos tasses de thé !
Ainsi chôment le cœur, la pensée et le livre, Et, pendant qu'on se tue à différer de vivre, Le vrai devoir dans l'ombre attend la volonté.