Vous cachez vos cheveux, la toison impudique, Vous cachez vos sourcils, ces moustaches des yeux, Et vous cachez vos yeux, ces globes soucieux, Miroirs plein d'ombre où reste une image sadique ;
L'oreille ourlée ainsi qu'un gouffre, la mimique Des lèvres, leur blessure écarlate, les creux De la joue, et la langue au bout rose et joyeux, Vous les cachez, et vous cachez le nez unique !
Votre voile vous garde ainsi qu'une maison Et la maison vous garde ainsi qu'une prison ; Je vous comprends : l'Amour aime une immense scène.
Frère, n'est-ce pas là la femme que tu veux : Complètement pudique, absolument obscène, Des racines des pieds aux pointes des cheveux ?