Parfois, lorsque tout dort, je m'assieds plein de joie Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie ; J'écoute si d'en haut il tombe quelque bruit ; Et l'heure vainement me frappe de son aile Quand je contemple, ému, cette fête éternelle Que le ciel rayonnant donne au monde la nuit.
Souvent alors j'ai cru que ces soleils de flamme Dans ce monde endormi n'échauffaient que mon âme ; Qu'à les comprendre seul j'étais prédestiné ; Que j'étais, moi, vaine ombre obscure et taciturne, Le roi mystérieux de la pompe nocturne ; Que le ciel pour moi seul s'était illuminé !