Heureux l'homme, occupé de l'éternel destin, Qui, tel qu'un voyageur qui part de grand matin, Se réveille, l'esprit rempli de rêverie, Et, dès l'aube du jour, se met à lire et prie ! A mesure qu'il lit, le jour vient lentement Et se fait dans son âme ainsi qu'au firmament. Il voit distinctement, à cette clarté blême, Des choses dans sa chambre et d'autres en lui-même ; Tout dort dans la maison ; il est seul, il le croit ; Et, cependant, fermant leur bouche de leur doigt, Derrière lui, tandis que l'extase l'enivre, Les anges souriants se penchent sur son livre.