Cette vieille sorcière habitait une hutte, Accroupie au penchant d'un maigre tertre, en butte L'été comme l'hiver au choc des quatre vents ; - Le chardon aux longs dards, l'ortie et le lierre S'étendent à l'entour en nappe irrégulière, L'herbe y pend à foison ses panaches mouvants, Par les fentes du toit, par les brèches des voûtes Sans obstacle passant, la pluie à larges gouttes Inonde les planchers moisis et vermoulus. - A peine si l'on voit dans toute la croisée Une vitre sur trois qui ne soit pas brisée, Et la porte ne ferme plus.