Non, quand bien même une amère souffrance Dans ce cœur mort pourrait se ranimer ; Non, quand bien même une fleur d'espérance Sur mon chemin pourrait encor germer ;
Quand la pudeur, la grâce et l'innocence Viendraient en toi me plaindre et me charmer, Non, chère enfant, si belle d'ignorance, Je ne saurais, je n'oserais t'aimer.
Un jour pourtant il faudra qu'il te vienne L'instant suprême où l'univers n'est rien. De mon respect alors qu'il te souvienne !
Tu trouveras, dans la joie ou la peine, Ma triste main pour soutenir la tienne, Mon triste cœur pour écouter le tien.