Comment peux-tu, âme brûlée aux yeux crevés, vivre encore ?
La tête noyée Cratère géant Ame gênante Le diable est entré en moi A dévoré mes entrailles Quant il eut fini de moi Il m’a laissé là gisant le ventre à l’air et la jupe retroussée à l’aurore d’une nuit étoilée
Penses-tu parfois à moi ?
Je voudrais te dire Ma vie n’a pas de suite Personne n’a jamais rien voulu savoir Après chaque nuit tombée, un énième jour Après chaque enfant au corps volé, d’énièmes assemblages de cochons sauvages La vie est une fable informe et infâme Maintenant Eteins-moi.
Je déteste l’homme
Pour ce qu’il m’a fait Je vais mourir de l’horreur cette nuit.
J’aurais tant voulu que tu m’aides Mais ils n’entreront plus jamais en moi Personne n’a jamais voulu prendre le temps de comprendre PRENDRE LE TEMPS Ecouter cette petite voix qui dans la plus profonde de vos nuits vous criait de lui venir en aide Alors allez tous au Diable Cette nuit est ma dernière Je la dédie entière à ma folie