Sous mes yeux toi, mégalopole
Te cachant, mal, profondément entre les vallées
Je t’observe bien briller toujours plus fort au point que tu
éteindrais la nuit, assassine
compétitrice de la Lune
Tu veux te montrer, transcendant le sommet des montagnes
Faisant pâlir les nuages qui se prétendent passagers nocturnes discrets —
Scintillante entre reliefs
de ta pollution.
Même lorsque nous ne t’identifions pas, nous entendons ta cacophonie
Tu cherches à rendre jalouse la Nature toute puissante.
Or je te demande, face à face
Qu’as-tu à offrir aux hommes mais des illusions angoissantes ?
Nuisances sonores incessantes, tu aimes te battre contre la partition des cascades
qui sur plusieurs niveaux, tombent, tombent
jusqu’à n’en plus finir
Eux les hommes, se noient en ton sein
Attaché au pied le poids de tes mensonges et de ton conditionnement
Peu sont ceux qui s’en rendent compte, sous ton hypnose
Ils croient en la facilité de vie qui s’obtient grâce à l’échange de chiffres
ces chiffres écrits sur des bouts de papier ou derrière
des écrans éblouissants
Tu aimes les dominer, les réduisant à l’esclavage dit moderne
Les forçant à s’habiller ainsi, agir de la sorte, supprimant leur Nature même
alors que chaque autre Être, t’échappe
Tu proclames la liberté d’expression, la liberté d’Être
en décidant ce qui peut et ne peut pas se dire
De tes règles, lois et codes
Laisse-les !
Laisse-nous Être comme nous sommes venus au Monde.
Je te hais, mégalopole, virus
Sous tes airs de faux-semblant
Alors je te regarde à l’horizon, sourire au visage et soulagé
depuis les hautes et saines cimes
Là où les nuages ne rougiront certainement pas sous ton influence
Là où l’air restera vierge
La societé des forêts et des jungles définissant ses propres lois naturelles
Là où l’homme cesse de se mentir à soi-même
Là où les questions lui triturant auparavant l’esprit s’évaporent
Ne le vois-tu donc pas ?
Il n’y a qu'eux que tu contrôles.
Le reste, le Tout, est un Bouclier omniscient
Alors je te regarde à l’horizon, sourire au visage et soulagé
Je jouis en Pleine Nature
Là, où je t’ai fui,
évadé de cette prison mentale
Là, où tu m’as pris,
de ma position fœtale
Parmi les arbres,
les immenses troncs
et feuilles et
les lucioles
le 26 mars 2025