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Elena Ramos Apr 2015
Donne treats death as a human, and tells him to not be proud because he is not
scared as many other people.  A theme is created while the author continues his
poem until the end. He compares death as being sleeping, not a big deal , nothing
to be worried about. Donne makes it a character through personification.
“One short sleep past, we wake eternally”.

Faith plays a huge role here, because we know that for conviction  we can go to
heaven or hell after our short sleep. It makes the paradoxical statement that
mortality is itself mortal. Can be something moral to the proper author about
fighting death too. We can only accept death in our life’s as a natural process,
where not even God could scape to later live eternally.

Death bring a lot of pleasures since those good souls whom death take from earth
suffering experience and bring them up to rest on their bones. Donnes critize death
for believing himself too much. Death is not but only slave of humans of their
bodies;  but a slave to Fate, chance, kings, and desperate men (line 9). Death is
not connected specifically  with a hierarchy. A desperate man can decide to go
through dead way to end his suffer on earth (suicide). Dead at the end has no
power at all because he didn’t decide for the person, the person decided to die,
how and when too.

Death will die at the end. In religion when we sleep eternally , we wake up in
heaven, I we were good during our life on earth. Death is itself destined to die.
Dead one day will cease to exist. No meaning of being still trying to force
something we know that at the end we knew since the beginning was impossible.
At some point we all know we will die, but we don’t know how it will be, so we
can’t just be scared of something we don’t know yet!
Poetry Analysis
De ce chaume heureux possesseur,
De bon cœur, hélas ! que j'envie
Tes travaux, ta philosophie,
Ta solitude et ton bonheur !

Pour prix des soins que tu leur donnes,
Tes arbustes reconnaissants
Et des printemps et des automnes
Te prodiguent les doux présents.

Ô trop heureux qui peut connaître
La jouissance de cueillir
Le fruit que ses soins font mûrir,
La fleur que ses soins ont fait naître !

Toujours la terre envers nos bras
S'est acquittée avec usure.
Qui veut s'éloigner des ingrats
Se rapproche de la nature.

Ne craindre et ne désirer rien,
Etre aimé de l'objet qu'on aime,
C'est bien là le bonheur suprême ;
C'est le sort des dieux, c'est le tien.

Écrit en 1792.
Ce texte est une traduction de Pierre Corneille d'une œuvre
anonyme de piété chrétienne de la fin du XIVe ou début du XVe s.

(Que la vérité parle au dedans du coeur sans aucun bruit de paroles.)

Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ;
Je le suis, je veux l'être, et marcher dans ta route
Et les jours et les nuits.

Remplis-moi d'un esprit qui me fasse comprendre
Ce qu'ordonnent de moi tes saintes volontés,
Et réduis mes désirs au seul désir d'entendre
Tes hautes vérités.

Mais désarme d'éclairs ta divine éloquence ;
Fais-la couler sans bruit au milieu de mon coeur
Qu'elle ait de la rosée et la vive abondance
Et l'aimable douceur.

Vous la craigniez, Hébreux, vous croyiez que la foudre,
Que la mort la suivît et dût tout désoler,
Vous qui dans le désert ne pouviez vous résoudre
A l'entendre parler.

" Parle-nous, parle-nous, disiez-vous à Moïse,
Mais obtiens du Seigneur qu'il ne nous parle pas ;
Des éclats de sa voix la tonnante surprise
Serait notre trépas. "

Je n'ai point ces frayeurs alors que je te prie ;
Je te fais d'autres voeux que ces fils d'Israël,  
Et plein de confiance, humblement je m'écrie
Avec ton Samuel :

" Quoi que tu sois le seul qu'ici-bas je redoute,
C'est toi seul qu'ici-bas je souhaite d'ouïr :
Parle donc, ô mon Dieu ! ton serviteur écoute,
Et te veut obéir. "

Je ne veux ni Moïse à m'enseigner tes voies,
Ni quelque autre prophète à m'expliquer tes lois ;
C'est toi qui les instruis, c'est toi qui les envois,
Dont je cherche la voix.

Comme c'est de toi seul qu'ils ont tous ces lumières
Dont la grâce par eux éclaire notre foi,
Tu peux bien sans eux tous me les donner entières,
Mais eux tous rien sans toi.

Ils peuvent répéter le son de tes paroles,
Mais il n'est pas en eux d'en conférer l'esprit,
Et leurs discours sans toi passent pour si frivoles
Que souvent on en rit.

Qu'ils parlent hautement, qu'ils disent des merveilles,
Qu'ils déclarent ton ordre avec pleine vigueur :
Si tu ne parles point, ils frappent les oreilles
Sans émouvoir le coeur.

Ils sèment la parole obscure, simple et nue ;
Mais dans l'obscurité tu rends l'oeil clairvoyant,
Et joins du haut du ciel à la lettre qui tue
L'esprit vivifiant.

Leur bouche sous l'énigme annonce le mystère,
Mais tu nous en fais voir le sens le plus caché ;
Ils nous prêchent tes lois, mais ton secours fait faire
Tout ce qu'ils ont prêché,

Ils montrent le chemin, mais tu donnes la force
D'y porter tous nos pas, d'y marcher jusqu'au bout ;
Et tout ce qui vient d'eux ne passe point l'écorce,
Mais tu pénètres tout.

Ils n'arrosent sans toi que les dehors de l'âme,
Mais sa fécondité veut ton bras souverain ;
Et tout ce qui l'éclaire, et tout ce qui l'enflamme
Ne part que de ta main.

Ces prophètes en fin ont beau crier et dire,
Ce ne sont que des voix, ce ne sont que des cris,
Si pour en profiter l'esprit qui les inspire
Ne touche nos esprits.

Silence donc, Moïse ! et toi, parle en sa place,
Eternelle, immuable, immense vérité :
Parle, que je ne meure enfoncé dans la glace
De ma stérilité.

C'est mourir en effet, qu'à ta faveur céleste
Ne rendre point pour fruit des désirs plus ardents ;
Et l'avis du dehors n'a rien que de funeste
S'il n'échauffe au dedans.

Cet avis écouté seulement par caprice,
Connu sans être aimé, cru sans être observé,
C'est ce qui vraiment tue, et sur quoi ta justice
Condamne un réprouvé.

Parle donc, ô mon Dieu ! ton serviteur fidèle
Pour écouter ta voix réunit tous ses sens,
Et trouve les douceurs de la vie éternelle
En ses divins accents.

Parle pour consoler mon âme inquiétée ;
Parle pour la conduire à quelque amendement ;
Parle, afin que ta gloire ainsi plus exaltée
Croisse éternellement.
Plaisir, bourreau des cœurs, vendeur juré des âmes,
Ah ! trop longtemps tu pris le masque de l'amour
Au vestiaire impur des romans et des drames !

Voyageant sous son nom et suivi par ta cour
De Lovelaces fous et de Phèdres navrées,
Plaisir, tyran cruel, voici venir ton tour !

Ah ! trop longtemps tu fis, dans tes mornes Caprées,
Des corps humains liés à tes rouges poteaux
De blancs Saint-Sébastiens pleins de flèches dorées ;

Et depuis trop longtemps, roulé dans tes manteaux,
Tu te glisses le soir dans les tavernes saoules,
Où tu mets les hoquets et les coups de couteaux.

Renard caché qui mord le ventre obscur des foules,
N'es-tu pas las d'errer épié dans tes nuits
Par le crime dans l'ombre horrible où tu te coules ?

Père des sommeils lourds et des mornes ennuis,
N'es-tu pas las de boire au fond des yeux la vie,
Comme un soleil brutal boit l'ombre dans un puits ?

- Tout ce qui vient de Dieu, tout ce qui fait envie :
La grâce des fronts purs, la force des lutteurs,
L'intelligence, lampe à Dieu même ravie,

Jusqu'à la voix qui vibre au gosier des chanteurs,
Jusqu'au trésor de pleurs qui tremble au cœur des femmes,
Tu fais passer sur tout tes souffles destructeurs.

Tu donnes jusqu'au goût des souffrances infâmes,
Et les petits enfants, qui baissent leurs cils noirs,
Pâlissent au passage effrayant de tes flammes.

Tu glanes des savants aux plis de tes peignoirs,
Et tu domptes le cœur des rudes capitaines,
Rien qu'avec le parfum que jettent tes mouchoirs.

Tu traites les vertus d'atroces puritaines,
Mais leur cœur réfléchit, comme un lac de cristal,
La force et la douceur des étoiles hautaines.

Cependant, dur geôlier dont le poignard brutal
Ne se laisse fléchir par les cris de personne,
Tu peuples la prison autant que l'hôpital.

Tu te dis bon vivant, tu t'assieds sur la tonne,
Ton verre dans la main, tu chantes, et pourtant
Aux hideurs que tu fais la science s'étonne.

Tu couves tous les fruits d'un air inquiétant ;
Ton appétit funèbre engloutirait le monde,
Pourvoyeur de la mort, qui n'est jamais content.

Que t'importe ! Tu ris sous ta perruque blonde,
Ou bien tu vas prêcher la modération,
Rhéteur païen, leurré par ta propre faconde.

Fils lugubre de l'homme, et sa punition,
Ennemi de l'amour, tu rêves la conquête
De sa gloire, et maudis sa noble passion...

Mais l'amour triomphant met le pied sur ta tête !
Ils me disent que tu me trompes.

D'abord, qu'est-ce que ça leur fait ?

Chère frivole, que tu rompes

Un serment que tu n'as pas fait ?


Ils me disent que t'es méchante

Envers moi, - moi, qui suis si bon !

Toi méchante ! Qu'un autre chante

Ce refrain très **** d'être bon


Méchante, toi qui toujours m'offres

Un sourire amusant toujours,

Toi, ma reine, qui de tes coffres

Me puise des trésors toujours.


Ils me disent et croient bien dire,

Ô toi que tu ne m'aimes pas ?

Que m'importe, j'ai ton sourire,

Et puis tu ne m'aimerais pas ?


Tu ne m'aimes ? Et la grâce

Et la force de ta beauté.

Tu me les donnes, grande et grasse

Et voluptueuse beauté.


Tu ne m'aimes pas? Et quand même

Ce serait vrai, qu'est-ce que fait ?

« Si tu ne m'aimes pas, je t'aime. »

- Mais tu m'aimes, dis, par le fait.
Seul Décébale et nul Autre, me dis-tu, pourrait de sa dague d'eau bénite
Eteindre le feu qui couve sous ta carapace douce et soyeuse!
Décébale le Dace seul aurait la fougue et le courage nécessaires
Pour te faire tournoyer
Et tu dis encore que toi et Décébale ne font quasiment qu'un.

Je ne suis pas jaloux !
A Décébale ce qui appartient à Décébale
A Nul Autre ce qui appartient à Nul Autre.

Moi, comme Nul Autre pareil
Je veux juste apaiser ton feu
L'apprivoiser, l'amadouer
Pour qu'il ne te brûle pas.
Pour cela il faut que je me muscle :
Affronter le feu de Décébale n 'est pas rien,
Décébale c'est dix hommes à la fois.
Je pourrais, s'il le fallait, convoquer dix diablotins,
Dix chats-huants pour me porter assistance
Et défier Décébale en combat singulier.
Sur l'échiquier de ton corps
Mais ce serait tricher
Et tricher n'est pas jouer.
Et à vaincre sans péril on triomphe sans gloire

En conclusion :
Je cède en vertu du droit d'aînesse
A Décébale le feu. A moi le sirocco, la glace !
Pistache, coco et rhum raisins si tu le permets !

Vois-tu ce sont tes lacs glacés que je veux réchauffer,
Tes pics et tes pitons enneigés que je veux faire fondre
A petit feu sous mon vent de braise
Et que la chevauchée prenne des lustres à se consommer
Je veux que partout où tu es
Tu saches
Que je suis là au fond de toi !

Je nage comme un saumon ivre dans tes eaux glacées.
C'est seulement dans ces criques et ces fjords que j'arrive à nager
Je fais du crawl, de la brasse, du ski nautique, du paddle.
Je suis casse-cou dans tes eaux
Comme jamais je ne l'ai été.

Je fais même du surf, du plongeon
et du water polo.
Tant que tu joues avec moi
Je flotte sans bouée
Tant que tu es généreuse
Je dérive
Tant que tu te donnes sans compter
Dans notre nage synchronisée
J'existe de figures en figures.

Et pendant que je te dis tout ça
Voila que ce fieffé diablotin lève la tête,
Bombe le torse,
Et se prend pour Décébale.
Ce n'est qu'un petit pétrel diablotin,
Un simple et infime cottous à peine sorti du nid
Mais j'ai beau lui dire
Qu'il n'est pas multiple de quatre
Il se prend pour Décébale
"Tu n'es pas Dace ",
Lui ai-je pourtant dit cent fois ce matin
Mais il persiste et signe.
Il chante même à tue-tête l'hymne :
Je suis Dacien, voila ma gloire, mon espérance et mon soutien
Je me disais : - Cet homme est-il un saltimbanque ?
Ne faut-il pas le plaindre ? Est-ce un sens qui lui manque ?
Il ne comprend donc pas ? Est-ce un aveugle-né ?
Un bègue ? Un sourd ? D'où vient que ce triste obstiné
Méconnaît tout génie et toute gloire, et rampe,
Tâchant d'éteindre l'astre et de souffler la lampe,
Et déchire, dénigre, insulte, blesse, nuit,
Et sur toute clarté va bavant de la nuit ? -

Maintenant je t'ai vu de près, ô misérable ;
J'ai vu ton œil, ton dos, ton échine, ton râble,
Ton crâne plat, ton ventre odieux ; et du doigt
Asmodée a levé le plafond de ton toit ;
Je t'ai vu te traîner, ivre et triste ; et, farouche,
Arracher en jouant les ailes d'une mouche.
J'ai vu ton rire, hélas ! Je n'ai pas vu tes pleurs.
Je t'ai vu haïr l'aube, et marcher sur les fleurs,
Et sans cesse écraser la vie à ton passage ;
Et battre les enfants, et cracher au visage
De cette fille à qui tu donnes quinze sous ;
J'ai vu tes vêtements dans l'ordure dissous ;
J'ai vu ton cœur sans Dieu, ta chambre sans cuvette ;
Je t'ai vu t'irriter au chant d'une fauvette,
Toujours plisser le front, toujours crisper le poing ;
Et j'ai compris pourquoi tu ne comprenais point.
I.

Ô Mémoire, qui joins à l'heure
La chaîne des temps révolus,
Je t'admire, étrange demeure
Des formes qui n'existent plus !

En vain tombèrent les grands hommes
Aux fronts pensifs ou belliqueux :
Ils se lèvent quand tu les nommes,
Et nous conversons avec eux ;

Et, si tu permets ce colloque
Avec les plus altiers esprits,
Tu permets aussi qu'on évoque
Les cœurs humbles qu'on a chéris.

Le présent n'est qu'un feu de joie
Qui s'écroule à peine amassé,
Mais tu peux faire qu'il flamboie
Des mille fêtes du passé ;

Le présent n'est qu'un cri d'angoisse
Qui s'éteint à peine poussé,
Mais tu peux faire qu'il s'accroisse
Ce tous les sanglots du passé ;

L'être des morts n'est plus visible,
Mais tu donnes au trépassé
Une vie incompréhensible,
Présent que tu fais d'un passé !

Quelle existence ai-je rendue
À mon père en me souvenant ?
Quelle est donc en moi l'étendue
Où s'agite ce revenant ?

Un sort différent nous sépare :
Comment peux-tu nous réunir,
À travers le mur qui nous barre
Le passé comme l'avenir ?

Qui des deux force la barrière ?
Me rejoint-il, ou vais-je à lui ?
Je ne peux pas vivre en arrière,
Il ne peut revivre aujourd'hui !

II.

Ô souvenir, l'âme renonce,
Effrayée, à te concevoir ;
Mais, jusqu'où ton regard s'enfonce,
Au chaos des ans j'irai voir ;

Parmi les gisantes ruines,
Les bibles au feuillet noirci,
Je m'instruirai des origines,
Des pas que j'ai faits jusqu'ici.

Devant moi la vie inquiète
Marche en levant sa lampe d'or,
Et j'avance en tournant la tête
Le long d'un sombre corridor.

D'où vient cette folle ? où va-t-elle ?
Son tremblant et pâle flambeau
N'éclaire ma route éternelle
Que du berceau vide au tombeau.

Mais j'étais autrefois ! Mon être
Ne peut commencer ni finir.
Ce que j'étais avant de naître,
N'en sais-tu rien, ô souvenir ?

Rassemble bien toutes tes forces
Et demande aux âges confus
Combien j'ai dépouillé d'écorces
Et combien de soleils j'ai vus !

Ah ! tu t'obstines à te taire,
Ton œil rêveur, clos à demi,
Ne suit point par delà la terre
Ma racine dans l'infini.

Cherchant en vain mes destinées,
Mon origine qui me fuit,
De la chaîne de mes années
Je sens les deux bouts dans la nuit.

L'histoire, passante oublieuse,
Ne m'a pas appris d'où je sors,
Et la terre silencieuse
N'a jamais dit où vont les morts.
On dit communément
"La plus belle fille du monde
Ne peut donner que ce qu'elle a"
Dixit Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort. Et il poursuit :
"Ce qui est très faux : elle donne précisément ce qu'on croit recevoir puisqu'en ce genre c'est l'imagination qui fait le prix de ce qu'on reçoit"
Voilà ce que tu me fredonnes en boucles
Pour me faire comprendre que tu es ma muse
Et tu me chuchotes que tu es généreuse
Et ce généreuse-la génère en moi des génies et des elfes et des étoiles
Géantes
Tu me donnes des ailes et je me gonfle et m'élève et je me fais Musc.
La plus belle Muse du Monde ne peut donner que ce qu'elle a.

Ce que tu possèdes, Muse, c'est ce venin de ton ombre qui m'empoisonne
Et moi Musc, je t'apporte en dot son antidote dont je foisonne.
Ô grande nation, vous avez à cette heure,
Tandis qu'en bas dans l'ombre on souffre, on râle, on pleure,
Un empire qui fait sonner ses étriers,
Les éblouissements des panaches guerriers,
Une cour où pourrait trôner le roi de Thune,
Une Bourse où l'on peut faire en huit jours fortune,
Des rosières jetant aux soldats leurs bouquets
Vous avez des abbés, des juges, des laquais,
Dansant sur des sacs d'or une danse macabre,
La banque à deux genoux qui harangue le sabre,
Des boulets qu'on empile au fond des arsenaux,
Un sénat, les sermons remplaçant les journaux,
Des maréchaux dorés sur toutes les coutures,
Un Paris qu'on refait tout à neuf, des voitures
À huit chevaux, entrant dans le Louvre à grand bruit,
Des fêtes tout le jour, des bals toute la nuit,
Des lampions, des jeux, des spectacles ; en somme,
Tu t'es prostituée à ce misérable homme !

Tout ce que tu conquis est tombé de tes mains ;
On dit les vieux français comme les vieux romains,
Et leur nom fait songer leurs fils rouges de honte ;
Le monde aimait ta gloire et t'en demande compte,
Car il se réveillait au bruit de ton clairon.
Tu contemples d'un œil abruti ton Néron
Qu'entourent des Romieux déguisés en Sénèques ;
Tu te complais à voir brailler ce tas d'évêques
Qui, pendant que César se vautre en son harem,
Entonnent leur Salvum fac imperatorem.
(Au fait, faquin devait se trouver dans la phrase.)
Ton âme est comme un chien sous le pied qui l'écrase
Ton fier quatrevingt-neuf reçoit des coups de fouet
D'un gueux qu'hier encor l'Europe bafouait.
Tes propres souvenirs, folle, tu les lapides.
La Marseillaise est morte à tes lèvres stupides.
Ton Champ de Mars subit ces vainqueurs répugnants,
Ces Maupas, ces Fortouls, ces Bertrands, ces Magnans,
Tous ces tueurs portant le tricorne en équerre,
Et Korte, et Carrelet, et Canrobert Macaire.
Tu n'es plus rien ; c'est dit, c'est fait, c'est établi.
Tu ne sais même plus, dans ce lugubre oubli,
Quelle est la nation qui brisa la Bastille.
On te voit le dimanche aller à la Courtille,
Riant, sautant, buvant, sans un instinct moral,
Comme une drôlesse ivre au bras d'un caporal.
Des soufflets qu'il te donne on ne sait plus le nombre.
Et, tout en revenant sur ce boulevard sombre
Où le meurtre a rempli tant de noirs corbillards,
Où bourgeois et passants, femmes, enfants, vieillards,
Tombèrent effarés d'une attaque soudaine,
Tu chantes Turlurette et la Faridondaine !

C'est bien, descends encore et je m'en réjouis,
Car ceci nous promet des retours inouïs,
Car, France, c'est ta loi de ressaisir l'espace,
Car tu seras bien grande ayant été si basse !
L'avenir a besoin d'un gigantesque effort.
Va, traîne l'affreux char d'un satrape ivre-mort,
Toi qui de la victoire as conduit les quadriges.
J'applaudis. Te voilà condamnée aux prodiges.
Le monde, au jour marqué, te verra brusquement
Egaler la revanche à l'avilissement,
Ô Patrie, et sortir, changeant soudain de forme,
Par un immense éclat de cet opprobre énorme
Oui, nous verrons, ainsi va le progrès humain,
De ce vil aujourd'hui naître un fier lendemain,
Et tu rachèteras, ô prêtresse, ô guerrière,
Par cent pas en avant chaque pas en arrière !
Donc recule et descends ! tombe, ceci me plaît !
Flatte le pied du maître et le pied du valet !
Plus bas ! baise Troplong ! plus bas ! lèche Baroche
Descends, car le jour vient, descends, car l'heure approche,
Car tu vas t'élancer, ô grand peuple courbé,
Et, comme le jaguar dans un piège tombé,
Tu donnes pour mesure, en tes ardentes luttes,
À la hauteur des bonds la profondeur des chutes !

Oui, je me réjouis ; oui, j'ai la foi ; je sais
Qu'il faudra bien qu'enfin tu dises : c'est assez !
Tout passe à travers toi comme à travers le crible
Mais tu t'éveilleras bientôt, pâle et terrible,
Peuple, et tu deviendras superbe tout à coup.
De cet empire abject, bourbier, cloaque, égout,
Tu sortiras splendide, et ton aile profonde,
En secouant la fange, éblouira le monde !
Et les couronnes d'or fondront au front des rois,
Et le pape, arrachant sa tiare et sa croix,
Tremblant, se cachera comme un loup sous sa chaire,
Et la Thémis aux bras sanglants, cette bouchère,
S'enfuira vers la nuit, vieux monstre épouvanté,
Et tous les yeux humains s'empliront de clarté,
Et lors battra des mains de l'un à l'autre pôle,
Et tous les opprimés, redressant leur épaule,
Se sentiront vainqueurs, délivrés et vivants,
Rien qu'à te voir jeter ta honte aux quatre vents !

Jersey, du 4 au 6 septembre 1853.
Femme, cette colombe au col rose et mouvant,
Que ta bouche entr'ouverte baise,
Ne l'avait pas sentie humecter si souvent
Son bec léger qui vibre d'aise.

Elle n'avait jamais reçu de toi tout bas
Les noms émus que tu lui donnes,
Ni jamais de tes doigts, à l'heure des repas,
Vu pleuvoir des graines si bonnes.

Elle n'avait jamais senti ton cœur frémir
Au vivant toucher de son aile,
Ni ses plumes trembler sous ton jeune soupir,
Ni tes larmes rouler sur elle.

Tu la laissais languir captive dans l'osier,
Et vainement d'un sanglot tendre,
D'un sanglot suppliant elle enflait son gosier :
Tu ne daignais jamais l'entendre.

Jamais les fleurs du vase où rêve le printemps
Ne furent si bien arrosées ;
Jamais, sur le lis pur et grave, si longtemps
Tes lèvres ne s'étaient posées.

Quel ancien souvenir ou quel récent amour,
Quel berceau, femme, ou quelle tombe,
A fait naître en ton cœur ce suprême retour
Vers ton lit et vers ta colombe ?
Parlons du charme pittoresque de l’automne
Des cloches de l’Angélus qui carillonnent
Des fleurs autrefois jolies et fortes, sur le gazon
Oh ! Automne, tu es une très belle saison!

Parlons des pétales et sépales tombés du ciel
Où les arbres sont médusés et presque dévêtus
Et les oiseaux stupéfaits sont tombés des nues
Oh ! Automne, j’aime ton sourire doux et naturel.

La saison de l’automne a un charme sensationnel
Une fraîcheur tiède et confortable et un ton solennel
C’est l’or du soir qui tombe toute la sainte journée.

Ce sont les feuilles et fleurs multicolores sur le tapis
Oh ! Automne, tu nous donnes beaucoup à imaginer
Et nous montres comment mirer des moments polis.

P.S. Ce poème est dédié à Victor Hugo.

Copyright © Octobre 2024, Hébert Logerie, Tous droits réservés.
Hébert Logerie est l’auteur de nombreux recueils de poésie.
NGANGO HONORÉ May 2022
Ils nous laissaient entre autres : 

Pour les Romains, leur art, leurs sculptures. 

Les Vikings nous ont laissé leur courage, leur Bravoure et ne cessent d'inspirer nos cinéastes. 

L'Afrique nous laisse avec sa culture riche, nous respirons son histoire, ses exploits, sa gloire , celle des premières civilisations,  et son influence bien que son peuple ne s'en souvient plus entièrement et que tous les jours ses fils naissent pour s'émerveiller d'une histoire qui n'est pas la leur.
L'Afrique nous laisse sa dessance.
Sa Paix bien que menacée, 
Son Unité bien qu'envahi 

Et ses valeurs bien que mourante , pour autant parmi les seules qui donnes encore signe de vie sur la planète. 
Elles nous laissent aussi ses dieux et ses multiples coutumes


Les amérindiens nous laissent leurs croyances sur le monde des esprits  ,
Les histoires fabuleuses du printemps et l'harmonie avec la nature et animaux . 


Je n'aurais pas assez de ligne pour parler de la Chine et ses empereurs
Du Japon impérial et sa particularité 
De la Grèce, son histoire ses dieux ( Les plus connus de l'antiquité ; si vous me permettez ) 
Du Pérou,  des Aztèques et des civilisations qui nous ont précédées.

Le monde ancien n'était pas parfait 
Mais au fils des âges, il ne s'est pas défini par ses démons 


Le péché, la violence, la cruauté, ne sont pas nouveaux à l'histoire de l'humanité. 
Le mal a laissé son empreinte partout dans l'histoire, les guerres ont décimé les civilisations, les pestes on récrit l'histoire des hommes. 


L'avidité humaine reste la plus destructrice de tous et fait de l'homme l'artisan qualifié de ces propes malheurs.

Aujourd'hui, la Nature a envoyé la fin toqué à notre porte  . Et j'ai une question :Que faire l'humanité ? 



Among other things, they left us with : 

For the Romans, their art, their sculptures. 

The Vikings left us with their courage, their bravery and they continue to inspire our film makers. 

Africa leaves us with its rich culture, we breathe in its history, its exploits, its glory, that of the first civilisations, and its influence even though its people no longer fully remember it and every day her sons are born to marvel at a history that is not theirs .
Africa leaves us its legacy.
Its Peace although threatened, 
Its Unity though invaded 

And its values, though dying, yet among the only ones still alive on the planet. 
They also leave us their gods and their multiple customs


The Amerindians leave us their beliefs about the spirit world,
The fabulous stories of spring and the harmony with nature and animals. 


I would not have enough lines to speak about China and its emperors
Imperial Japan and its particularity 
Greece, its history and its gods (the most famous of antiquity; if you allow me say so) 
Peru, the Aztecs and the civilizations that preceded us.

The ancient world was not perfect 
But through the ages, it was not defined by its demons 


Sin, violence, cruelty, are not new to human history. 
Evil has left its mark throughout history, wars have decimated civilisations, plagues have rewritten human history. 


Above all Human greed remains the most destructive of all and makes man the qualified artisan of his own misfortunes.

Today, Nature has sent the end knocking at our door  . And I have a question:What should we  humanity do?
Trop long , mais interessant, qu'en pensez vous ?

— The End —