Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
Adrien Jul 2014
Au temps

Au temps où l'on va toujours plus vite, pour en gagner
Autant de temps à perdre devant la télé
Quand les pieds d'argile ont des chaussures en croco
Au temps de la guerre des égos
À celui passé à l'usine, qui roule sa bosse
Quand c'est tout ce qu'on apprends à nos gosses
Fais de l'argent, entres dans le moule
À l'heure où notre joli navire coule
Quand les recherches les plus subventionnées sont militaires
Quand l'homme avance un pas en avant, deux pas en arrière
Quand on a plus que jamais tous du sang sur nos doigts
Là où on trouve moins d'eau que de soda
À l'heure des strings et des braguettes
Quand la pucelle à honte de l'être
Quand on fait l'amour à des images, à du kevlar
À l'heure où l'art fait sa pute, et au street art
Aux endettés que le temps presse
Aux laodicéens qui pensent boire de l'eau fraiche
Au temps passé en emmenant nos valeurs
Au temps modernes, au temps perdu, au temps qui fait peur
Au temps qui veut m'arracher ce que j'ai de plus précieux
Ma sauvagerie, ma liberté, comme la prunelle de mes yeux
Au temps, à ses aiguilles qu'on ne peut casser,
Qui passent sur nous comme on laboure un champ
Plient et tâchent une peau tant de fois griffée,
Puis laissent à nos yeux que le blanc
Au temps qui nous abimes, qui passe et nous emporte l'un après l'autre
Au temps des idoles et des rois, au temps des apôtres
Au temps qui passe et estompe nos mirages
Qui file tout le temps, qui jauni nos images
Qui nous vieilli, nous flétris, nous habitue
Qui nous ternis, nous aigris, puis qui nous tue.
Au temps qui ne s'est pas passé comme prévu
Aux tremblotants, au temps qui nous fait perdre la vue
Aux palpitants qui s'arrêtent
Aux pétillants qui naissent
À ceux qui ont tant passé à contre courant, au monuments
Qui résistent contre le vent, qui malgré tout et pour autant
Au temps.
Shylah S Sep 2014
J'ai apprendre le français.

J'apprends les mots inutile.

Quand vais-je utiliser,

"Je regrette, mais restaurant est complet"

ou

"L'addition s'il vous plait."

Ils sont inutilisable!

Quand vais-je utiliser

etre, avoir, aller,....

Pourquoi sont-ils irrégulier?!?

Pourquoi peux-je mémoriser tout la grammaire,

présent, passé composé,  futur simple, impératif

et beaucoup d'autres.

But people tell me,

English is more complicated than French.

Sigh.

I don't like french.

I mean, "Je n'aime pas français"
Sorry, sorry a little rant about learning french. I have a final test coming up. Also if there are any mistake, please tell. My french needs a little help.
I.

Retournons à l'école, ô mon vieux Juvénal.
Homme d'ivoire et d'or, descends du tribunal
Où depuis deux mille ans tes vers superbes tonnent.
Il paraît, vois-tu bien, ces choses nous étonnent,
Mais c'est la vérité selon monsieur Riancey,
Que lorsqu'un peu de temps sur le sang a passé,
Après un an ou deux, c'est une découverte,
Quoi qu'en disent les morts avec leur bouche verte,
Le meurtre n'est plus meurtre et le vol n'est plus vol.
Monsieur Veuillot, qui tient d'Ignace et d'Auriol,
Nous l'affirme, quand l'heure a tourné sur l'horloge,
De notre entendement ceci fait peu l'éloge,
Pourvu qu'à Notre-Dame on brûle de l'encens
Et que l'abonné vienne aux journaux bien pensants,
Il paraît que, sortant de son hideux suaire,
Joyeux, en panthéon changeant son ossuaire,
Dans l'opération par monsieur Fould aidé,
Par les juges lavé, par les filles fardé,
Ô miracle ! entouré de croyants et d'apôtres,
En dépit des rêveurs, en dépit de nous autres
Noirs poètes bourrus qui n'y comprenons rien,
Le mal prend tout à coup la figure du bien.

II.

Il est l'appui de l'ordre ; il est bon catholique
Il signe hardiment - prospérité publique.
La trahison s'habille en général français
L'archevêque ébloui bénit le dieu Succès
C'était crime jeudi, mais c'est haut fait dimanche.
Du pourpoint Probité l'on retourne la manche.
Tout est dit. La vertu tombe dans l'arriéré.
L'honneur est un vieux fou dans sa cave muré.
Ô grand penseur de bronze, en nos dures cervelles
Faisons entrer un peu ces morales nouvelles,
Lorsque sur la Grand'Combe ou sur le blanc de zinc
On a revendu vingt ce qu'on a payé cinq,
Sache qu'un guet-apens par où nous triomphâmes
Est juste, honnête et bon. Tout au rebours des femmes,
Sache qu'en vieillissant le crime devient beau.
Il plane cygne après s'être envolé corbeau.
Oui, tout cadavre utile exhale une odeur d'ambre.
Que vient-on nous parler d'un crime de décembre
Quand nous sommes en juin ! l'herbe a poussé dessus.
Toute la question, la voici : fils, tissus,
Cotons et sucres bruts prospèrent ; le temps passe.
Le parjure difforme et la trahison basse
En avançant en âge ont la propriété
De perdre leur bassesse et leur difformité
Et l'assassinat louche et tout souillé de lange
Change son front de spectre en un visage d'ange.

III.

Et comme en même temps, dans ce travail normal,
La vertu devient faute et le bien devient mal,
Apprends que, quand Saturne a soufflé sur leur rôle,
Néron est un sauveur et Spartacus un drôle.
La raison obstinée a beau faire du bruit ;
La justice, ombre pâle, a beau, dans notre nuit,
Murmurer comme un souffle à toutes les oreilles ;
On laisse dans leur coin bougonner ces deux vieilles.
Narcisse gazetier lapide Scévola.
Accoutumons nos yeux à ces lumières-là
Qui font qu'on aperçoit tout sous un nouvel angle,
Et qu'on voit Malesherbe en regardant Delangle.
Sachons dire : Lebœuf est grand, Persil est beau
Et laissons la pudeur au fond du lavabo.

IV.

Le bon, le sûr, le vrai, c'est l'or dans notre caisse.
L'homme est extravagant qui, lorsque tout s'affaisse,
Proteste seul debout dans une nation,
Et porte à bras tendu son indignation.
Que diable ! il faut pourtant vivre de l'air des rues,
Et ne pas s'entêter aux choses disparues.
Quoi ! tout meurt ici-bas, l'aigle comme le ver,
Le charançon périt sous la neige l'hiver,
Quoi ! le Pont-Neuf fléchit lorsque les eaux sont grosses,
Quoi ! mon coude est troué, quoi ! je perce mes chausses,
Quoi ! mon feutre était neuf et s'est usé depuis,
Et la vérité, maître, aurait, dans son vieux puits,
Cette prétention rare d'être éternelle !
De ne pas se mouiller quand il pleut, d'être belle
À jamais, d'être reine en n'ayant pas le sou,
Et de ne pas mourir quand on lui tord le cou !
Allons donc ! Citoyens, c'est au fait qu'il faut croire.

V.

Sur ce, les charlatans prêchent leur auditoire
D'idiots, de mouchards, de grecs, de philistins,
Et de gens pleins d'esprit détroussant les crétins
La Bourse rit ; la hausse offre aux badauds ses prismes ;
La douce hypocrisie éclate en aphorismes ;
C'est bien, nous gagnons gros et nous sommes contents
Et ce sont, Juvénal, les maximes du temps.
Quelque sous-diacre, éclos dans je ne sais quel bouge,
Trouva ces vérités en balayant Montrouge,
Si bien qu'aujourd'hui fiers et rois des temps nouveaux,
Messieurs les aigrefins et messieurs les dévots
Déclarent, s'éclairant aux lueurs de leur cierge,
Jeanne d'Arc courtisane et Messaline vierge.

Voilà ce que curés, évêques, talapoins,
Au nom du Dieu vivant, démontrent en trois points,
Et ce que le filou qui fouille dans ma poche
Prouve par A plus B, par Argout plus Baroche.

VI.

Maître ! voilà-t-il pas de quoi nous indigner ?
À quoi bon s'exclamer ? à quoi bon trépigner ?
Nous avons l'habitude, en songeurs que nous sommes,
De contempler les nains bien moins que les grands hommes
Même toi satirique, et moi tribun amer,
Nous regardons en haut, le bourgeois dit : en l'air ;
C'est notre infirmité. Nous fuyons la rencontre
Des sots et des méchants. Quand le Dombidau montre
Son crâne et que le Fould avance son menton,
J'aime mieux Jacques Coeur, tu préfères Caton
La gloire des héros, des sages que Dieu crée,
Est notre vision éternelle et sacrée ;
Eblouis, l'œil noyé des clartés de l'azur,
Nous passons notre vie à voir dans l'éther pur
Resplendir les géants, penseurs ou capitaines
Nous regardons, au bruit des fanfares lointaines,
Au-dessus de ce monde où l'ombre règne encor,
Mêlant dans les rayons leurs vagues poitrails d'or,
Une foule de chars voler dans les nuées.
Aussi l'essaim des gueux et des prostituées,
Quand il se heurte à nous, blesse nos yeux pensifs.
Soit. Mais réfléchissons. Soyons moins exclusifs.
Je hais les cœurs abjects, et toi, tu t'en défies ;
Mais laissons-les en paix dans leurs philosophies.

VII.

Et puis, même en dehors de tout ceci, vraiment,
Peut-on blâmer l'instinct et le tempérament ?
Ne doit-on pas se faire aux natures des êtres ?
La fange a ses amants et l'ordure a ses prêtres ;
De la cité bourbier le vice est citoyen ;
Où l'un se trouve mal, l'autre se trouve bien ;
J'en atteste Minos et j'en fais juge Eaque,
Le paradis du porc, n'est-ce pas le cloaque ?
Voyons, en quoi, réponds, génie âpre et subtil,
Cela nous touche-t-il et nous regarde-t-il,
Quand l'homme du serment dans le meurtre patauge,
Quand monsieur Beauharnais fait du pouvoir une auge,
Si quelque évêque arrive et chante alleluia,
Si Saint-Arnaud bénit la main qui le paya,
Si tel ou tel bourgeois le célèbre et le loue,
S'il est des estomacs qui digèrent la boue ?
Quoi ! quand la France tremble au vent des trahisons,
Stupéfaits et naïfs, nous nous ébahissons
Si Parieu vient manger des glands sous ce grand chêne !
Nous trouvons surprenant que l'eau coule à la Seine,
Nous trouvons merveilleux que Troplong soit Scapin,
Nous trouvons inouï que Dupin soit Dupin !

VIII.

Un vieux penchant humain mène à la turpitude.
L'opprobre est un logis, un centre, une habitude,
Un toit, un oreiller, un lit tiède et charmant,
Un bon manteau bien ample où l'on est chaudement.
L'opprobre est le milieu respirable aux immondes.
Quoi ! nous nous étonnons d'ouïr dans les deux mondes
Les dupes faisant chœur avec les chenapans,
Les gredins, les niais vanter ce guet-apens !
Mais ce sont là les lois de la mère nature.
C'est de l'antique instinct l'éternelle aventure.
Par le point qui séduit ses appétits flattés
Chaque bête se plaît aux monstruosités.
Quoi ! ce crime est hideux ! quoi ! ce crime est stupide !
N'est-il plus d'animaux pour l'admirer ? Le vide
S'est-il fait ? N'est-il plus d'êtres vils et rampants ?
N'est-il plus de chacals ? n'est-il plus de serpents ?
Quoi ! les baudets ont-ils pris tout à coup des ailes,
Et se sont-ils enfuis aux voûtes éternelles ?
De la création l'âne a-t-il disparu ?
Quand Cyrus, Annibal, César, montaient à cru
Cet effrayant cheval qu'on appelle la gloire,
Quand, ailés, effarés de joie et de victoire,
Ils passaient flamboyants au fond des cieux vermeils,
Les aigles leur craient : vous êtes nos pareils !
Les aigles leur criaient : vous portez le tonnerre !
Aujourd'hui les hiboux acclament Lacenaire.
Eh bien ! je trouve bon que cela soit ainsi.
J'applaudis les hiboux et je leur dis : merci.
La sottise se mêle à ce concert sinistre,
Tant mieux. Dans sa gazette, ô Juvénal, tel cuistre
Déclare, avec messieurs d'Arras et de Beauvais,
Mandrin très bon, et dit l'honnête homme mauvais,
Foule aux pieds les héros et vante les infâmes,
C'est tout simple ; et, vraiment, nous serions bonnes âmes
De nous émerveiller lorsque nous entendons
Les Veuillots aux lauriers préférer les chardons !

IX.

Donc laissons aboyer la conscience humaine
Comme un chien qui s'agite et qui tire sa chaîne.
Guerre aux justes proscrits ! gloire aux coquins fêtés !
Et faisons bonne mine à ces réalités.
Acceptons cet empire unique et véritable.
Saluons sans broncher Trestaillon connétable,
Mingrat grand aumônier, Bosco grand électeur ;
Et ne nous fâchons pas s'il advient qu'un rhéteur,
Un homme du sénat, un homme du conclave,
Un eunuque, un cagot, un sophiste, un esclave,
Esprit sauteur prenant la phrase pour tremplin,
Après avoir chanté César de grandeur plein,
Et ses perfections et ses mansuétudes,
Insulte les bannis jetés aux solitudes,
Ces brigands qu'a vaincus Tibère Amphitryon.
Vois-tu, c'est un talent de plus dans l'histrion ;
C'est de l'art de flatter le plus exquis peut-être ;
On chatouille moins bien Henri huit, le bon maître,
En louant Henri huit qu'en déchirant Morus.
Les dictateurs d'esprit, bourrés d'éloges crus,
Sont friands, dans leur gloire et dans leurs arrogances,
De ces raffinements et de ces élégances.
Poète, c'est ainsi que les despotes sont.
Le pouvoir, les honneurs sont plus doux quand ils ont
Sur l'échafaud du juste une fenêtre ouverte.
Les exilés, pleurant près de la mer déserte,
Les sages torturés, les martyrs expirants
Sont l'assaisonnement du bonheur des tyrans.
Juvénal, Juvénal, mon vieux lion classique,
Notre vin de Champagne et ton vin de Massique,
Les festins, les palais, et le luxe effréné,
L'adhésion du prêtre et l'amour de Phryné,
Les triomphes, l'orgueil, les respects, les caresses,
Toutes les voluptés et toutes les ivresses
Dont s'abreuvait Séjan, dont se gorgeait Rufin,
Sont meilleures à boire, ont un goût bien plus fin,
Si l'on n'est pas un sot à cervelle exiguë,
Dans la coupe où Socrate hier but la ciguë !

Jersey, le 5 février 1853.
Ode
(Au Révérend Père Delidel de la Compagnie de
Jésus, sur son traité de la Théologie des Saints.)

Toi qui nous apprends de la Grâce
Quelle est la force et la douceur,
Comme elle descend dans un cœur,
Comme elle agit, comme elle passe,
Docte Ecrivain, dont l'œil perçant,
Va jusqu'au sein du Tout-puissant
Pénétrer ce profond abîme,
Que les hommes te vont devoir !
Et que le prix en est ineffable et sublime,
De ces biens que par-là tu mets en leur pouvoir !

Oui, tant que durera ta course,
Tu peux, mortel, à pleines mains ;
Puiser des bonheurs souverains
En cette inépuisable source.
Un guide si bien éclairé,
Te conduit d'un pas assuré
Au vivant Soleil qui l'éclaire ;
Suis, mais avec zèle, avec foi,
Suis, dis-je, tu verras tout ce qu'il te faut faire,
Et si tu ne le fais, il ne tiendra qu'à toi.

Tu pèches, mais un Dieu pardonne,
Et pour mériter ce pardon,
II te sait ce précieux don,
II n'en est avare à personne.
Reçois avec humilité,
Conserve avec fidélité,
Ce grand appui de ta faiblesse.
Avec lui ton vouloir peut tout,
Sans lui tu n'es qu'ordure, impuissance, bassesse,
Fais-en un bon usage, et la gloire est au bout.

C'en est la digne récompense ;
Mais aussi, tu le dois savoir,
Cet usage est en ton pouvoir,
II dépend de ta vigilance :
Tu peux t'endormir, t'arrêter,
Tu peux même le rejeter
Ce don, sans qui ta perte est sûre,
Et n'en tireras aucun fruit,
Si tu défères plus aux sens, à la nature ;
Qu'aux mouvement sacrés qu'en ton âme il produit.

J'en connaît par toi l'efficace,
Savant et pieux Ecrivain,
Qui jadis de ta propre main
M'as élevé sur le Parnasse ;
C'était trop peu pour ta bonté
Que ma jeunesse eût profité
Des leçons que tu m'as données ;  
Tu portes plus **** ton amour,
Et tu veux qu'aujourd'hui mes dernières années
De tes instructions profitent à leur tour.

Je suis ton disciple, et peut-être
Que l'heureux éclat de mes vers
Éblouit assez l'univers,
Pour faire peu de honte au Maître.
Par une plus sainte leçon
Tu m'apprends de quelle façon
Au vice on doit faire la guerre.
Puissé-je en user encore mieux,
Et comme je te dois ma gloire sur la terre !
Puissé-je te devoir un jour celle des cieux !
J'étais seul, l'autre soir, au Théâtre Français,
Ou presque seul ; l'auteur n'avait pas grand succès.
Ce n'était que Molière, et nous savons de reste
Que ce grand maladroit, qui fit un jour Alceste,
Ignora le bel art de chatouiller l'esprit
Et de servir à point un dénoûment bien cuit.
Grâce à Dieu, nos auteurs ont changé de méthode,
Et nous aimons bien mieux quelque drame à la mode
Où l'intrigue, enlacée et roulée en feston,
Tourne comme un rébus autour d'un mirliton.
J'écoutais cependant cette simple harmonie,
Et comme le bon sens fait parler le génie.
J'admirais quel amour pour l'âpre vérité
Eut cet homme si fier en sa naïveté,
Quel grand et vrai savoir des choses de ce monde,
Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde
Que, lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer !
Et je me demandais : Est-ce assez d'admirer ?
Est-ce assez de venir, un soir, par aventure,
D'entendre au fond de l'âme un cri de la nature,
D'essuyer une larme, et de partir ainsi,
Quoi qu'on fasse d'ailleurs, sans en prendre souci ?
Enfoncé que j'étais dans cette rêverie,
Çà et là, toutefois, lorgnant la galerie,
Je vis que, devant moi, se balançait gaiement
Sous une tresse noire un cou svelte et charmant ;
Et, voyant cet ébène enchâssé dans l'ivoire,
Un vers d'André Chénier chanta dans ma mémoire,
Un vers presque inconnu, refrain inachevé,
Frais comme le hasard, moins écrit que rêvé.
J'osai m'en souvenir, même devant Molière ;
Sa grande ombre, à coup sûr, ne s'en offensa pas ;
Et, tout en écoutant, je murmurais tout bas,
Regardant cette enfant, qui ne s'en doutait guère :
" Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l'éclat."

Puis je songeais encore (ainsi va la pensée)
Que l'antique franchise, à ce point délaissée,
Avec notre finesse et notre esprit moqueur,
Ferait croire, après tout, que nous manquons de coeur ;
Que c'était une triste et honteuse misère
Que cette solitude à l'entour de Molière,
Et qu'il est pourtant temps, comme dit la chanson,
De sortir de ce siècle ou d'en avoir raison ;
Car à quoi comparer cette scène embourbée,
Et l'effroyable honte où la muse est tombée ?
La lâcheté nous bride, et les sots vont disant
Que, sous ce vieux soleil, tout est fait à présent ;
Comme si les travers de la famille humaine
Ne rajeunissaient pas chaque an, chaque semaine.
Notre siècle a ses moeurs, partant, sa vérité ;
Celui qui l'ose dire est toujours écouté.

Ah ! j'oserais parler, si je croyais bien dire,
J'oserais ramasser le fouet de la satire,
Et l'habiller de noir, cet homme aux rubans verts,
Qui se fâchait jadis pour quelques mauvais vers.
S'il rentrait aujourd'hui dans Paris, la grand'ville,
Il y trouverait mieux pour émouvoir sa bile
Qu'une méchante femme et qu'un méchant sonnet ;
Nous avons autre chose à mettre au cabinet.
Ô notre maître à tous, si ta tombe est fermée,
Laisse-moi dans ta cendre, un instant ranimée,
Trouver une étincelle, et je vais t'imiter !
J'en aurai fait assez si je puis le tenter.
Apprends-moi de quel ton, dans ta bouche hardie,
Parlait la vérité, ta seule passion,
Et, pour me faire entendre, à défaut du génie,
J'en aurai le courage et l'indignation !

Ainsi je caressais une folle chimère.
Devant moi cependant, à côté de sa mère,
L'enfant restait toujours, et le cou svelte et blanc
Sous les longs cheveux noirs se berçait mollement.
Le spectacle fini, la charmante inconnue
Se leva. Le beau cou, l'épaule à demi nue,
Se voilèrent ; la main glissa dans le manchon ;
Et, lorsque je la vis au seuil de sa maison
S'enfuir, je m'aperçus que je l'avais suivie.
Hélas ! mon cher ami, c'est là toute ma vie.
Pendant que mon esprit cherchait sa volonté,
Mon corps savait la sienne et suivait la beauté ;
Et, quand je m'éveillai de cette rêverie,
Il ne m'en restait plus que l'image chérie :
" Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l'éclat. "
J'suis dans l'amour avec une fille avec
les chevaux rouge...
J'en sais pas pourqoi, ou lorsque je
commence ce fascination avec elle...
Mais, J'aime la fille, et sa soeur aussi.

J'ai les reved d'elle. Il me torment. Elle est tellement belle, que j'en peux pas comprends....

Les couleurs je vois sont orange et jaune, commencement le vie de mort pour moi.

J'suis triste, puis je peux pas habite avec tu, car je suis jeune. Apprends-tu jusqu'a j'suis plus vielle, et tu est meme finalement.
obviously its french :P I guess this one did not turn out because i have a girlfriend, different from the girl in this poem...
Idole de ma vie,
Mon tourment, mon plaisir,
Dis-moi si ton envie
S'accorde à mon désir ?
Comme je t'aime en mes beaux jours,
Je veux t'aimer toujours.

Donne-moi l'espérance ;
Je te l'offre en retour.
Apprends-moi la constance ;
Je t'apprendrai l'amour.
Comme je t'aime en mes beaux jours,
Je veux t'aimer toujours.

Sois d'un cœur qui t'adore
L'unique souvenir ;
Je te promets encore
Ce que j'ai d'avenir.
Comme je t'aime en mes beaux jours,
Je veux t'aimer toujours.

Vers ton âme attirée
Par le plus doux transport,
Sur ta bouche adorée
Laisse-moi dire encor :
Comme je t'aime en mes beaux jours,
Je veux t'aimer toujours.
Écoutez bien : l'heure est sonnée ;

La dernière du dernier jour,

Le dernier adieu d'une année

Qui vient de s'enfuir sans retour !

Encore une étoile pâlie ;

Encore une page remplie

Du livre immuable du Temps !

Encore un pas fait vers la tombe,

Encore une feuille qui tombe

De la couronne de nos ans !


Et toi qui viens à nous, jeune vierge voilée,

Dis-nous, dois-tu passer joyeuse ou désolée ?

Apprends-nous les secrets enfermés dans ta main :

Quels dons apportes-tu dans les plis de ta robe,

Vierge ; et qui nous dira le mot que nous dérobe,

Le grand mystère de demain ?


Dois-tu, comme la bien-aimée

Au souffle du vent matinal,

Passer rieuse et parfumée

Des senteurs du lit virginal ?

Dois-tu nous apparaître amère

Comme la douleur d'une mère

Au tombeau de ses enfans morts.

Ou, comme un lamentable drame,

Laisser pour adieu dans notre âme

Le désespoir et le remords ?


Mais qu'importe, mon Dieu, ce que ta main enserre

De pluie ou de soleil, de joie ou de misère !

Pourquoi tenter si **** le muet avenir ?

Combien, dans cette foule à la mort destinée.

Qui voyant aujourd'hui commencer cette année.

Ne doivent pas la voir finir !


Moi-même, qui fais le prophète.

Que sais-je, hélas ! si ce flambeau

Qui m'éclaire dans une fête

Ne luira pas sur mon tombeau ?

Peut-être une main redoutable

M'entraînera hors de la table

Avant le signal de la fin.

Comme une marâtre inhumaine

Qui guette un enfant, et l'emmène

Sans qu'il ait assouvi sa faim.


Et l'homme cependant, si pauvre et si fragile.

Passager d'un moment dans sa maison d'argile,

Misérable bateau sur l'Océan jeté,

Dans cet amas confus de rumeurs incertaines,

Sent au fond de son cœur comme des voix lointaines

Qui lui parlent d'éternité.


Et quoiqu'un terrible mystère

Lui laisse ignorer pour toujours

Si sa part d'avenir sur terre

Se compte par ans ou par jours,

Il croit, dans sa pensée altière.

Que pour jamais à la matière

Ce rayon de l'âme est uni :

Il cherche un but insaisissable :

Pour le rocher prenant le sable.

Et l'inconnu pour l'infini.


Mais regarde en arrière, et compte tes années,

Si promptes à fleurir et si vite fanées :

Celles-là ne devaient non plus jamais finir :

Qu'à des rêves moins longs ton âme s'abandonne,

Imprudent ! et du moins que le passé te donne

La mesure de l'avenir.


Toutefois de l'an qui commence

Saluons la nativité,

Cet anneau de la chaîne immense

Qui se perd dans l'éternité ;

Et s'il est vrai que cette année

Par grâce encor nous soit donnée,

N'usons pas nos derniers instans

A chercher si de son visage

Ce voile épais est le présage

De la tempête ou du beau temps.


Et vous tous, mes amis, vous qui sur cette terre

Semez d'ombre et de fleurs mon sentier solitaire,

Des biens que je n'ai pas puisse Dieu vous doter ;

Sitôt que la clarté doive m'être ravie,

Puisse-t-il ajouter aux jours de votre vie

Ceux qu'il lui plaira de m'ôter !
À Mademoiselle Zoé Dessaix.

Pour que tu sois de Dieu l'aimée,
La plante toujours parfumée,
Et colombe au vol triomphant
Nommée,
Garde la foi qui te défend,
Enfant !

Fleur entre le ciel et la terre,
Que ton doux règne solitaire
Ne soit troublé d'aucun tourment
Austère !
Que tes beaux jours soient un moment
Charmant !

Que ton sourire écoute l'heure !
N'apprends jamais celle où l'on pleure !
Et quand l'astre apaisé du soir
T'effleure,
Que ton Dieu t'y laisse entrevoir
L' espoir !
Tu me dis, mon Âme :
"Apprends à me connaître
Aime-moi
Tu verras
Avec moi, mon Ombre,
Tu vivras des choses jamais imaginées "
Alors je m'imagine, j'essaie
Je me mets direct au septième ciel
et je saute à la marelle
Pour rejoindre ton rivage Amour.
Je te vois animale et j'imagine ton règne
J 'imagine tes cris de Muse
Le lundi, tu es chienne, tu me miaules, tu me gazouilles et tu me bêles
Le mardi, cochonne, tu me glousses, tu me glapis et tu me piaules
Le mercredi, louve, tu me siffles, tu me beugles et tu me râles
Le jeudi, vipère, tu m'aboies, tu me hennis et tu me grondes
Le vendredi, tigresse, tu me barètes, tu me trompettes et tu me stridules,
Le samedi, chatte, tu me couines, tu me roucoules et tu me brailles
Et le dimanche, méduse, tu me chantes, sans bruit, dans le silence
Le cantique de nos retrouvailles animales.
I

Tu me dois ta photographie

À la condition que je

Serai bien sage - et tu t'y fies !


Apprends, ma chère, que je veux

Être, en échange de ce don

Précieux, un libertin que


L'on pardonne après sa fredaine

Dernière en faveur d'un second

Crime et peut-être d'un troisième.


Celle image que tu me dois

Et que je ne mérite pas,

Moyennant ta condition


Je l'aurais quand même tu me

La refuserais, puisque je

L'ai là dans mon cœur, nom de Dieu !


II


Là ! je l'ai, ta photographie

Quand t'étais cette galopine,

Avec, jà, tes yeux de défi,


Tes petits yeux en trous de vrille,

Avec alors de fiers tétins

Promus en fiers seins aujourd'hui.


Sous la longue robe si bien

Qu'on portait vers soixante-seize

Et sous la traîne et tout son train,


On devine bien ton manège

D'abord jà, cuisse alors mignonne,

Ce jourd'huy belle et toujours fraîche ;


Hanches ardentes et luronnes,

Croupe et bas ventre jamais las,

À présent le puissant appât,


Les appas, mûrs mais durs qu'appètent

Ma fressure quand tu es là

Et quand tu n'es pas là, ma tête !


III


Et puisque ta photographie

M'est émouvante et suggestive

À ce point et qu'en outre vit


Près de moi, jours et nuits, lascif

Et toujours prêt, ton corps en chair

Et en os et en muscles vifs


Et ton âme amusante, ô chère

Méchante, je ne serai « sage »

Plus du tout et zut aux bergères


Autres que toi que je vais sac-

Cager de si belle manière ;

- Il importe que tu le saches -


Que j'en mourrai, de ce plus fier

Que de toute gloire qu'on prise

Et plus heureux que le bonheur !


Et pour la tombe où mes gens gisent,

Toute belle ainsi que la vie,

Mets, dans son cadre de peluche,


Sur mon cœur, ta photographie.
Elle me dit : « Quelque chose
Me tourmente. » Et j'aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.

J'aurais dû - mais, sage ou fou,
A seize ans, on est farouche, -
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.

On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.

Sa bouche fraîche était là :
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s'envola.

« Fils, apprends comme on me nomme,
Dit l'insecte du ciel bleu ;
Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l'homme. »

Paris, mai 1830.
Ah ! que le monde est difficile !

Hélas ! il n'est pas fait pour moi.

Ma sœur, en ton obscur asile,

J'étais plus heureuse avec toi.

On m'appelle ici l'étrangère ;

C'est le nom de qui n'a point d'or.

Si je ris, je suis trop légère ;

Si je rêve... on en parle encor.


Si je mêle à ma chevelure

La fleur que j'aimais dans nos bois,

Je suis, dit-on, dans ma parure,

Timide et coquette à la fois ;

Puis-je ne pas la trouver belle ?

Le printemps en a fait mon bien :

Pour me parer je n'avais qu'elle ;

On l'effeuille, et je n'ai plus rien.


Je sors de cet âge paisible,

Où l'on joue avec le malheur :

Je m'éveille, je suis sensible,

Et je l'apprends par la douleur.

Un seul être à moi s'intéresse ;

Il n'a rien dit, mais je le vois ;

Et je vois même, à sa tristesse,

Qu'il est étranger comme moi.


Ah ! si son regard plein de charmes

Recèle un doux rayon d'espoir,

Quelle main essuiera les larmes

Qui m'empêchent de l'entrevoir ?

Soumise au monde qui m'observe,

Je dois mourir, jamais pleurer ;

Et je n'use qu'avec réserve

Du triste espoir de soupirer !
Alors là, Baby Doll !

Tu as commis l'irréparable

Dans la surface de réparation.

Tu as dit textuellement, ma poupée :

"Ce sein c'est Le Saint c'est Mon sein Mien à Moi "

A moins que ce ne soit :

"Ce Saint c'est l'essaim c 'est Mon sang Mien à moi "

Ou bien encore

"Ce Sang c'est Le Sein c 'est Mon seing Mien à moi. "

Alors moi je crie haut et fort : SACRILEGE

Peu importe tes réclamations phonétiques et phonémiques

La faute est flagrante. Pas besoin de ralenti ni d'arrêt sur image :

Tu as fait sein majuscule dans la surface de réparation.

Tu as enfreint les règles de notre jeu

Alors l'arbitre a sorti le carton rouge

Eh oui l'arbitre logiquement a sifflé pénalty.

Souviens-t'en une bonne fois pour toutes :

Ton Ombre est l'Ombre est Notre Ombre Notre à Nous

Notre : déterminant possessif

Première personne du pluriel

Qui veut aussi bien dire Ton nombre que Mon Ombre

Alors oublie, je t'en prie, la propriété privée

Apprends à partager

Oublie les "no trespassing on the premises "

Les "ne pas entrer", les "private property"

Ce sein, c'est le sein, c'est ton sein, je te l'accorde, mais c'est aussi le mien

Donc par conséquence et par extension le nôtre

Mathématique et grammatical , ma chère !

Alors comme punition tu me traduiras en 88 langues

Pour que ça te rentre bien dans la tête

Cet aphorisme :

"Rouge sur rouge, rien ne bouge

Vert sur vert , tout est clair "

Et je te le dis et le redis encore à toute vitesse et au ralenti

en anglais : this breast is the breast is your breast is our breast

en portugais : esse peito é o peito é seu peito é nosso peito

en hindi :
yah stan hai stan aapake stan hamaare lie hamaare stan hai

en roumain : acest sân este pieptul este pieptul nostru este pieptul nostru la noi

en chinois traditionnel :
Zhè rǔfáng shì rǔfáng shì nǐ de rǔfáng shì wǒmen de rǔfáng

Et en zoulou : lesi sifuba isifuba isifuba sakho sisifuba sethu kithi

Souviens-t'en, Baby Doll !

Nous sommes une équipe

Un duo et non un duel

Et pour te le prouver encore une fois

Je me mets dans les buts

Pour éviter la sanction suprême

Aux deux pianistes-duettistes que nous sommes.
(Première lettre)

Puisque nous avons seize ans,
Vivons, mon vieux camarade,
Et cessons d'être innocents ;
Car c'est là le premier grade.

Vivre c'est aimer. Apprends
Que, dans l'ombre où nos coeurs rêvent,
J'ai vu deux yeux bleus, si grands
Que tous les astres s'y lèvent.

Connais-tu tous ces bonheurs ?
Faire des songes féroces,
Envier les grands seigneurs
Qui roulent dans des carrosses,

Avoir la fièvre, enrager,
Être un coeur saignant qui s'ouvre,
Souhaiter être un berger
Ayant pour cahute un Louvre,

Sentir en mangeant son pain
Comme en ruminant son rêve,
L'amertume du pépin
De la sombre pomme d'Ève ;

Être amoureux, être fou,
Être un ange égal aux oies,
Être un forçat sous l'écrou ;
Eh bien, j'ai toutes ces joies !

Cet être mystérieux
Qu'on appelle une grisette
M'est tombé du haut des cieux.
Je souffre. J'ai la recette.

Je sais l'art d'aimer ; j'y suis
Habile et fort au point d'être
Stupide, et toutes les nuits
Accoudé sur ma fenêtre.
Sonnet.


Entouré de flacons, d'étranges serpentins,
De fourneaux, de matras aux encolures torses,
Le chimiste, sondant les caprices des forces,
Leur impose avec art des rendez-vous certains.

Il règle leurs amours jusque-là clandestins,
Devine et fait agir leurs secrètes amorces,
Les unit, les provoque à de brusques divorces,
Et guide utilement-leurs aveugles destins.

Apprends-moi donc à lire au fond de tes cornues,
Ô sage qui sais voir les forces toutes nues,
L'intérieur du monde au delà des couleurs ;

De grâce, introduis-moi dans cet obscur empire :
C'est aux réalités sans voile que j'aspire ;
Trop belle, l'apparence est féconde en douleurs.
Aditya Roy Mar 2020
Je t'aime
C'est la vie
Your words are just lies
If our hearts hear different
Emotions
And feelings are a whirpool
That take me in
C'est bon
That's right
Let me calm down the storm
Soon I found you lost
Je ne sais pas
I don't know
Unless you have my book of love
Lost as rhyme
Time was tossed
J'apprends le francais
You try learning my name
Tu comment t'appele
Let me ask you to come to après evenings
Encourage me
undefined Apr 23
I have one week to make it back to Paris and meet Rayne at the airport.

Goodbye magnolia trees and Margaret the cat, I'm out the door early and into town for coffee and to figure out what direction to move in next. "Toodalure San Fargeau" I hope sometime to pass back through. After freshly ground coffee, an orange juice,  some homemade yogurt,  cigarette,  and a piece of alvacado toast, I head out of town in what I believe is soo (south). Stopping only to snap pictures of a castle and a church, seen yesterday.

The next town down, I pas a cemetery and a veterans memorial,  but no restaurants, or even a post office.  There are a lot of these little residential villages from what I've seen all over France. On my way through the village after that, I stop to check my map, and see that even if no one picks me up on the road, I should be able to make it to a place with water and perhaps food within the next 2 hours, there's a large community another couple villages away.

A younger guy pulls over to a stop in front of me and says, "You look as if you could use a ride," I climb in what looks like a work van that has been outfitted to sleep or live in for short periods of time on the road. William is a carpenter by trade who has recently broken up with a girlfriend, and is getting pretty sick of his boss. He's headed west to spend a week of vacation time with a girl there, and to decide if he ever wants to go back to his job again. He's also a pretty good guitarist and a new fan of bluegrass.  We stop at the next town and I spend my last few euros to get us coffee and hear him play. Afterwards, I decide to continue our conversation as far as he's going so, my new direction is now west. Closer to major transit anyway, and still in route to collect my friend in the city at the end of the week. (All trains go to paris)

Dropped off in the city of Rennes, (pronounced more like "wren"), it's a collage town similar to where I'm from only with a river running through it, a slightly better transit system,  and a few more boulangeries than Denton. Rennes is a city rich with midevil history, some of the first tournaments began with knights there. But 11th century walls renovated by 13th century lords, restored again by architects, masons, and builders of the 15th century,  is fast becoming victim of 21st century "could give a **** less" newbloods. I decide to stay for the night so, I look for a place to play. The first person I meet is named Francis, he is headed to a cafe/bar for "english speaking night" there. I go with him, but he skips hanging out with the group inside and instead just chats with me for a bit. He has been to India where I am going and he's an English teacher so, we have good conversation,  and I learn a little bit of "le france" too.

As the night goes on, drunk kids who've just finished exams flood the streets, and though there are many great interactions, compliments on my singing, and everyone is having a good time, I only make pennies. And after phoning to check in with Mom, and checking to see how Rayne is doing, a drunk local woman shows me to a spot where I can crash for the night.

The next morning, after making only .70cent dealing with drunk students last night, and fussing with homebums this morning,  I decide to take off and see Brittany's other city, Saint Malo, on the coast. I make camp next to the motorway and slept in a bit late, but found a ride about half way there, deciding to stop en route to see a little town where every single building was sourced from the granite quarry there. I walked about a kilometer into th town when I found a pub and it began to rain. The frequent rain in Brittany makes the countryside lush and green, like much of the south I've seen so far, accept here, there are more hills and coastline landscape much more similar to Oregon or Washington,  in the states.

Tim has been a local here for 18 years, moving here from England after meeting his wife, she's the lady behind the bar who laughed at my sign, (on my pack it says, "apprends-moi le français, s'il te plait"). He says that when he met his wife, he was forty (something) and she was 18. They're both good company,  and after a couple songs and a bier, I am invited to supper with them. (Duck).  

Tim gives me a lift the rest of the way to Saint Malo. Through the gates of "cite' corsair" to the wall facing the Atlantic... Atop it, I am 5 thousand miles from anyone or anything I have ever really known, with 6 'roes to my name, the closest I will be to the US for the rest of this adventure, and I'm looking out over one of the most beautiful sights I've ever seen in my life.

Two cafes' later I met Arthur, he tends bar but it's his night off, he wants to write, play music, and go watch the sun go to sleep from the beach. "Ye' are mot!" That's how you "cheers" in San Malo. I have a few drinks, Arthur's treat, and we're watching "coucher de Soleir."

The next morning it's time for me to leave "pirate city," and continue finding my way to meet up with Rayne. Cafe, cquesant, found a couple euroes somewhere, mail a postcard off, and I'm walking country roads again in no time.

I leave the ocean coast a walk for several days through yellow fields that feel to me like I'm strolling through an oil painting, forests where I camp by streams of running water and wake up to snow on the ground, passing 600 year old places lost in time, walls and stone structures reclaimed by nature and covered with moss and ivy, everything dating hundreds of years older than anything that still stands in my country. As I reach a road at the edge of the next town, a woman pulls over and asks if there is anything she can do for me. I am tired from sleeping on the ground and days of walking, I'm out of food, water, money, and haven't passed anywhere to play music since leaving Saint Malo. I tell her that I would take a lift into town for water, if she is offering.  

She takes me to a cafe for coffee, trys to phone a place to see if I can play music there, buys me a sandwich, some bread for later, pastries at the boulangerie, then drives me to the otherside of town and leaves me with 20 euros in my pocket. Time spent with her was brief, so brief that I never got her name, but she spoke of how fortunate she has been in her life to live long enough to have things and be able to to help. Speaking momentarily on budist and stoek philosophies saying, "Now, is the gift we are given to do what we can with. The goal to being pressent now, is to Not Worry. And to use the 'now,' you ask, what can I do?.. If nothing, then No Worry. If something,  then you do it so, No Worry."

I walked for a little ways and fot a short ride that took the confusion away from my directional questioning for the remainder or this trip. . . Walking along "Rue de Paris."

Many more miles to go still, and it's getting cold out again, but my needs have been met, I have a positive mental attitude,  and all I have to do now is walk .






Stop Auto... (preview)

I do wish that I knew a bit more of the language still, I am learning, but I still feel like somewhat of a disappointment when hitching a ride and found not to be as good conversational company as most hoped. Still, hitchhiking is pretty easy in France, and after factoring my pace walking thus far with the amount of time I have before Rayne lands in the city, I decide not to risk coming up short of meeting her there, and to just hitch the motorway for the last 300km or so. I stood at a roundabout for a few minutes with my thumb out and got a ride most of the way to where I needed to be, the toll booth entry for the motorway headed nord.

Honks and waves, and smiles (probably at my hat and guitar) accompany my short walk there. It only takes a few minutes and I get a ride to the outskirts of Le Mans where I have to change highways. I hopped out of a car, and straight into an argument with law enforcement about being on the wrong side of the toll booth. I go find cardboard and make up a sign that reads "Paris," and in route back to the proper road, a man yells at me and tells me that he will get off work at 7pm and can give me a ride to Paris then. So, I sit down at the McDonald's and read for the rest of the day.

Stephen turns out to be a pretty stand up guy too, and although he's not supposed to have anyone else in his "boss' car" that is just for travel to and from his work, he lives 20 minutes from Paris and I ride with him 2 hours all the way, and he drops me off downtown.
This is a very rough draft for a kind of "teaser" that I'm going to work up for the book I am writing . I will finish it after the summer is over , but here is a very small part of a story in it.

Please excuse terrors, it hasn't been read or checked by anyone yet (aside from you now 😉)
Oh and I wrote it out on my phone and grabbed wifi here for a sec just so someone can give it a read
Thanks

— The End —