Amour, Amour, donne-moi paix ou trêve, Ou bien retire, et d'un garrot plus fort Tranche ma vie et m'avance la mort : Douce est la mort qui vient subite et brève.
Soit que le jour ou se couche ou se lève, Je sens toujours un penser qui me mord, Et malheureux en si heureux effort, Me fait la guerre et mes peine rengrèvent (1).
Que dois-je faire ? Amour me fait errer Si hautement, que je n'ose espérer De mon salut que la désespérance.
Puis qu'Amour donc ne me veut secourir, Pour me défende il me plaît de mourir, Et par la mort trouver ma délivrance.