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Si d'un mort qui pourri repose

Nature engendre quelque chose,

Et si la generation

Se fait de la corruption,

Une vigne prendra naissance

De l'estomac et de la pance

Du bon Rabelais, qui boivoit

Tousjours ce pendant qu'il vivoit

La fosse de sa grande gueule

Eust plus beu de vin toute seule

(L'epuisant du nez en deus cous)

Qu'un porc ne hume de lait dous,

Qu'Iris de fleuves, ne qu'encore

De vagues le rivage more.

Jamais le Soleil ne l'a veu

s Tant fût-il matin, qu'il n'eut beu,

Et jamais au soir la nuit noire

Tant fut ****, ne l'a veu sans boire.

Car, alteré, sans nul sejour

Le gallant boivoit nuit et jour.

Mais quand l'ardante Canicule

Ramenoit la saison qui brule,

Demi-nus se troussoit les bras,

Et se couchoit tout plat à bas

Sur la jonchée, entre les taces :

Et parmi des escuelles grasses

Sans nulle honte se touillant,

Alloit dans le vin barbouillant

Comme une grenouille en sa fange

Puis ivre chantoit la louange

De son ami le bon Bacus,

Comme sous lui furent vaincus

Les Thebains, et comme sa mere

Trop chaudement receut son pere,

Qui en lieu de faire cela

Las ! toute vive la brula.

Il chantoit la grande massue,

Et la jument de Gargantüe,

Son fils Panurge, et les païs

Des Papimanes ébaïs :

Et chantoit les Iles Hieres

Et frere Jan des autonnieres,

Et d'Episteme les combas :

Mais la mort qui ne boivoit pas

Tira le beuveur de ce monde,

Et ores le fait boire en l'onde

Qui fuit trouble dans le giron

Du large fleuve d'Acheron.

Or toi quiconques sois qui passes

Sur sa fosse repen des taces,

Repen du bril, et des flacons,

Des cervelas et des jambons,

Car si encor dessous la lame

Quelque sentiment a son ame,

Il les aime mieux que les Lis,

Tant soient ils fraichement cueillis.
Lorainneh Jul 2013
Acabe de recordar l'última vegada que em vas mirar,
vas tancar ràpidament els ulls i vas baixar el cap..
Sabies que en aquell moment vas canviar la meua percepció del daurat clar apagat per una de completa felicitat? Que la teua veu exclamant baixet "Quins ulls!" encara evoca partícules també daurades que resplandeixen i giren suaument?

Que per primera vegada els colors no intenten amuntegar-se dins i davant meua quan m'atrapen els teus ulls?
Que quedant-me ahí no hi ha una sola tonalitat que gose immiscuir-se o privar-me d’ells?
Que no sé com es pinta perdre's a la teua mirada?
Que no em perd a propòsit, però que cada vegada més em trobe desfent-me de brúixoles i mapes?
Que desitjaria no saber llegir altres estrelles que em pogueren guiar?
*Que tu ets el meu únic sol i que d'on s'exhala la teua llum és on vull estar..
Aquest coso té de poema la sinestèsia entre línies; que no enganye el lloc, perfa.
No té cap enllaç fàcil, és un desastre ;w;
Feia eons que no escribia res, i menys en valen u///u Sols et trobava a faltar.. I hope you like it, ***..
I molt bon dia, amor :3
L'inimitié que je te porte,
Passe celle, tant elle est forte,
Des aigneaux et des loups,
Vieille sorcîere deshontée,
Que les bourreaux ont fouëttée
Te honnissant de coups.

Tirant apres toy une presse
D'hommes et de femmes espesse,
Tu monstrois nud le flanc,
Et monstrois nud parmy la rue
L'estomac, et l'espaule nue
Rougissante de sang.

Mais la peine fut bien petite,
Si Ion balance ton merite :
Le Ciel ne devoit pas
Pardonner à si lasche *****,
Ains il devoit de sa tempeste
L'acravanter à bas.

La Terre mere encor pleurante
Des Geans la mort violante
Bruslez du feu des cieux,
(Te laschant de son ventre à peine)
T'engendra, vieille, pour la haine
Qu'elle portait aux Dieux.

Tu sçais que vaut mixtionnée
La drogue qui nous est donnée
Des pays chaleureux,
Et en quel mois, en quelles heures
Les fleurs des femmes sont meilleures
Au breuvage amoureux.

Nulle herbe, soit elle aux montagnes,
Ou soit venimeuse aux campagnes,
Tes yeux sorciers ne fuit,
Que tu as mille fois coupée
D'une serpe d'airain courbée,
Beant contre la nuit.

Le soir, quand la Lune fouëtte
Ses chevaux par la nuict muette,
Pleine de rage, alors
Voilant ta furieuse *****
De la peau d'une estrange beste
Tu t'eslances dehors.

Au seul soufler de son haleine
Les chiens effroyez par la plaine
Aguisent leurs abois :
Les fleuves contremont reculent,
Les loups effroyablement hurlent
Apres toy par les bois.

Adonc par les lieux solitaires,
Et par l'horreur des cimetaires
Où tu hantes le plus,
Au son des vers que tu murmures
Les corps des morts tu des-emmures
De leurs tombeaux reclus.

Vestant de l'un l'image vaine
Tu viens effroyer d'une peine
(Rebarbotant un sort)
Quelque veufve qui se tourmente,
Ou quelque mere qui lamente
Son seul heritier mort.

Tu fais que la Lune enchantée
Marche par l'air toute argentée,
Luy dardant d'icy bas
Telle couleur aux jouës palles,
Que le son de mille cymbales
Ne divertirait pas.

Tu es la frayeur du village :
Chacun craignant ton sorcelage
Te ferme sa maison,
Tremblant de peur que tu ne taches
Ses boeufs, ses moutons et ses vaches
Du just de ta poison.

J'ay veu souvent ton oeil senestre,
Trois fois regardant de **** paistre
La guide du troupeau,
L'ensorceler de telle sorte,
Que tost apres je la vy morte
Et les vers sur la peau.

Comme toy, Medée exécrable
Fut bien quelquefois profitable :
Ses venins ont servy,
Reverdissant d'Eson l'escorce :
Au contraire, tu m'as par force
Mon beau printemps ravy.

Dieux ! si là-haut pitié demeure,
Pour récompense qu'elle meure,
Et ses os diffamez
Privez d'honneur de sépulture,
Soient des oiseaux goulus pasture,
Et des chiens affamez.
Pren ceste rose aimable comme toy,
Qui sers de rose aux roses les plus belles,
Qui sers de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Qui sers de Muse aux Muses et à moy.

Pren ceste rose, et ensemble reçoy
Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes :
Il vit blessé de cent playes cruelles,
Opiniastre à garder trop sa foy.

La rose et moy differons d'une chose :
Un Soleil voit naistre et mourir la rose,
Mille Soleils ont veu naistre m'amour

Qui ne se passe, et jamais ne repose.
Que pleust à Dieu que mon amour éclose,
Comme une fleur, ne m'eust duré qu'un jour.

— The End —