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La mer est plus belle

Que les cathédrales,

Nourrice fidèle,

Berceuse de râles,

La mer sur qui prie

La Vierge Marie !


Elle a tous les dons

Terribles et doux.

J'entends ses pardons

Gronder ses courroux.

Cette immensité

N'a rien d'entêté.


Ô ! si patiente,

Même quand méchante !

Un souffle ami hante

La vague, et nous chante :

« Vous sans espérance,

Mourez sans souffrance ! »


Et puis sous les cieux

Qui s'y rient plus clairs,

Elle a des airs bleus,

Roses, gris et verts...

Plus belle que tous,

Meilleure que nous !
Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s'enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L'azur et l'onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.

Qu'on patiente et qu'on s'ennuie
C'est trop simple. Fi de mes peines.
Je veux que l'été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
- Ah moins seul et moins nul ! - je meure.
Au lieu que les Bergers, c'est drôle,
Meurent à peu près par le monde.

Je veux bien que les saisons m'usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s'il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m'illusionne ;
C'est rire aux parents, qu'au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.
Virginie Oct 2017
Je ne sais pas où j'en suis dans ma vie.
Fallait-il s'y attendre ?

Je n'arrive pas à entreprendre ce que je voudrais réellement.
je n'ose pas, je reste dans ma bulle, je patiente et surtout j'observe.
Imaginez un carré avec au centre des personnes.
Je me trouverais exactement assise dans le coin.
C'est comme ça que se présente ma vie pour l'instant.
J'essaye de faire des efforts, mais rien ne change.
Je ne reçoit aucun signaux
pour me dire que je peux m'engager d'avantage.
Alors je continue à être spectatrice de ma vie.
Est-ce que c'est de cette façon que doit se dérouler ma vie ?
Je ne pense pas.
Je n'en sais rien.
Je suis perdue.

Il me reste deux choses à faire :
oublier et passer outre.
Vous êtes calme, vous voulez un vœu discret,

Des secrets à mi-voix dans l'ombre et le silence,

Le cœur qui se répand plutôt qu'il ne s'élance,

Et ces timides, moins transis qu'il ne paraît.


Vous accueillez d'un geste exquis telles pensées

Qui ne marchent qu'en ordre et font le moins de bruit.

Votre main, toujours prête à la chute du fruit,

Patiente avec l'arbre et s'abstient de poussées.


Et si l'immense amour de vos commandements

Embrasse et presse tous en sa sollicitude,

Vos conseils vont dicter aux meilleurs et l'étude

Et le travail des plus humbles recueillements.


Le pécheur, s'il prétend vous connaître et vous plaire,

Ô vous qui nous aimant si fort parliez si peu.

Doit et peut, à tout temps du jour comme en tout lieu,

Bien faire obscurément sou devoir et se taire.


Se taire pour le monde, un pur sénat de fous,

Se taire sur autrui, des âmes précieuses,

Car nous taire vous plaît, même aux heures pieuses,

Même à la mort, sinon devant le prêtre et vous.


Donnez-leur le silence et l'amour du mystère,

Ô Dieu glorifieur du bien fait en secret,

À ces timides moins transis qu'il ne paraît.

Et l'horreur, et le pli des choses de la terre.


Donnez-leur, ô mon Dieu, la résignation.

Toute forte douceur, l'ordre et l'intelligence.

Afin qu'au jour suprême ils gagnent l'indulgence

De l'Agneau formidable en la neuve Sion,


Afin qu'ils puissent dire : « Au moins nous sûmes croire »,

Et que l'Agneau terrible, ayant tout supputé,

Leur réponde : « Venez, vous avez mérité.

Pacifiques, ma paix, et, douloureux, ma gloire. »
Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s'enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L'azur et l'onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.

Qu'on patiente et qu'on s'ennuie
C'est trop simple. Fi de mes peines.
Je veux que l'été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
- Ah moins seul et moins nul ! - je meure.
Au lieu que les Bergers, c'est drôle,
Meurent à peu près par le monde.

Je veux bien que les saisons m'usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s'il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m'illusionne ;
C'est rire aux parents, qu'au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.
MELC Aug 2022
A attendre,                    
Elle,
Elle était là.

Elle;
Celle pour qui le monde ne voulait rien dire
Si celui-ci n’était regardé qu’avec les yeux.
Elle,
Elle était là.
Elle.
Celle dont les ailles n’existent que pour eux .

Eux,
Ceux pour qui la vie ne veut rien dire
Si ce n’est que d’être vécu.
Eux,
Ceux qui voient avec leurs cœurs,
Aimes avec leurs âmes et vivent avec leurs rêves;
Alors a attendre,

Elle,
Elle était là.
Patiente d’être vue;
Langoureuse d’être aimée;
Désirant de tout sont être un rêve éveillé,
Elle était là,
Elle,
A attendre,
Ceux pour qui la vie veut tout dire
si ce n’est que de ses yeux qu'elle est vu.

A attendre,
Elle,
Elle était là.
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To wait,
She,
She was there.

She;
The one for whom the world meant nothing
If this one was looked at only with the eyes.
She,
She was there.
She.
The one whose wings exist only for them.

Them,
Those for whom life means nothing
If only to be lived.
Them,
Those who see with their hearts,
Love with their souls and live with their dreams;
So to wait,

She,
She was there.
Patient to be seen;
Longing to be loved;
Wishing everything is a daydream,
She was there,
She,
To wait,
Those for whom life means everything
if it is only with her eyes that it is seen.

To wait,
She,
She was there.

a ma planète de jade et toute les autre Elle/ to my jade planet and all the other She

— The End —