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Pour faire sourire ma muse
Malgré elle je fais le pitre :
Je me fais animal en extinction
Tamarin lion de jour
Et Ara cobalt de nuit
Et je fais constamment la mue
Entre Anodorhynchus leari
Et Leontopithecus rosalia
Et à force de mues
Je perds le Nord
Je me pends par la queue
Aux branches de mon nid
Je fais des grimaces
et je lèche le bec des femelles
En rut.
Mais ma muse raffole
Non pas de ma race folle
De tamarin-ara métis
Mais des gorilles, bonobos et magots
Et autre faune libertine...
Elle adore !
Elle est admirative !
J'ai beau lui sortir ma généalogie ascendante de mandrill
Mes trois seizièmes de sang bonobo,
Mes trois seizièmes de gènes de gorille,
Mes trois seizièmes d'âme de macaque de barbarie
Et mon blason d'argent à quatre fasces de gueules
Ma muse n'en a cure.
Elle n 'a d'yeux que pour ces bonobos,
Gorilles et magots légitimes
D'authentique Afrique mythique.
Mon amie, ma muse
Nue et sincère
Tu cherches l'oiseau rare,
L'âme effervescente aux yeux d'eau noire,
Aux yeux sans visage
De sel, de cendre, de vin
Qui te ressemble
Et qui profusément te rassemble
Entre tumescences et détumescences.

Tu l'appelles Décébale, géant guerrier de pierre,
Tu le pries Gilgamesh, immortel héros mythique,
Tu le couves des yeux Lucifer,
Ange déchu, doux démon
Entre tumescences et détumescences
Tu les synthétises, tu les allaites
Tu les baptises et débaptises
Tu les tatoues
En femelle animale virginale
En chatonne de lynx captive
Un jour Regina, le lendemain Jao, le surlendemain Zoé.

Je l'appelle sublime élan vital,
Entre zénith et nadir, incandescence.
Il se manifeste entre boursouflures,
Dilatations, bascules,
Turgescences, érections, éruptions, bandaisons,
Flux et reflux de sang et de sève,
Marées basses, dégorgements,
Enflures, dégonflements, coulées de lave.

Alors dans cet entre-deux parfait où les eaux
Animales, humaines et divines
Se déversent en impossible amour
Ton masque entre en transe
Et tu nages jusqu'au delta lustral
Des colombes aux abois.
Tu es Dyonissia, tu es Aura, Gradiva,
Annabel Lee, Princesse Brambilla,
Tu es immortelle, tu es Tout-Monde
Entre tumescences et détumescences
Tu renais immortelle.
Neptune était en Vierge
Quand ma sultane,
Ma Muse matriarche d'honneur,
Ma Miss Bell arrogante et ruisselante de dynamite
A rompu les amarres
M'a baptisé Criminel,
Casanova de pire aloi,
Et condamné sans mea culpa
Sans tambours ni trompettes
A 169 ans de chevauchées sauvages
Et de maladies imaginaires
Dans son lit de cocagne
De mistral et de tramontane.
Condamné comme une marionnette
Par ma reine sans couronne
A faire le tour du zodiaque de ses hanches
En derviche tourneur
Dans le secteur 5 de la rose des vents
De sa Babylone mythique
A arpenter de long en large les planètes lentes et rapides
De son enfer lubrique :
Les spirituelles, les raffinées, les embrouillées
Les délicates, les pudiques, les lubriques,
Les pastels. les îles roses et les mers noires.
Et prétextant mon ascendant verseau
Elle a peaufiné mon oiseau antique
L 'envoyant valdinguer entre les volcans de Vénus, Mars et Lune
Histoire de me civiliser dans l 'anarchie du monde
De ses tentacules cosmiques
A José Maria de Heredia


Ce poète terrible et divinement doux,

Plus large que Corneille et plus haut que Shakespeare,

Grand comme Eschyle avec ce souffle qui l'inspire,

Ce Calderon mystique et mythique est à nous.


Oui, cette gloire est nôtre et nous voici jaloux

De le dire bien haut à ce siècle en délire :

Calderon, catholique avant tout, noble lyre

Et saints accents, et bon catholique avant tous,


Salut ! Et qu'est ce bruit fâcheux d'académies,

De concours, de discours, autour de ce grand mort

En éveil parmi tant de choses endormies ?


Laissez rêver, laissez penser son Œuvre fort

Qui plane, **** d'un siècle impie et ridicule,

Au-dessus, au delà des colonnes d'Hercule !
Niki Apr 2020
Le monde réel et mythique ensemble
sont entrelacés en harmonie totale
La danse invisible et, sans doute, séduisante
qui consiste à un mystère vraiment formidable !
First french poem. Hope I didn't butch the language!

— The End —