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solenn fresnay Sep 2012
Il la traîna de force jusqu’à sa chambre
Lui tira les cheveux et lui fracassa la cervelle plusieurs fois contre le carrelage froid du couloir
- Carrelage de couleur marron jaune -
Au passage une de ses dents du haut s’est cassée, pas grave, on dira lundi à l’école qu’elle a mangé des cailloux tout le week-end avec ses cousines
Ses cousines qui par ailleurs l’ont laissée toute l’après-midi sur le toit de la voiture familiale
Juste pour une histoire de garçon
Et puis après tout, tu as assez bien finie, tu aurais pu atterrir dans la porcherie
Pour une simple histoire de choux de Bruxelles
Juste pour une histoire de choux de Bruxelles.

Maman ne m’a jamais dit comment on faisait l’amour
Mais maman tous les soirs me faisait l’amour
(Un cri)
Pour une simple histoire de choux de Bruxelles
Chaque jour de la semaine maintenant je suis défoncée
TOTALEMENT DEFONCEE.

Mais ne t’inquiète pas, lui dit-il en la serrant encore plus fort, maman rentrera bientôt
Et la petite fille qui pleurait et pleurait
Sentant cette chose immonde venir s’écraser contre sa poitrine
Ne t’inquiète donc pas, maman rentera bientôt
Et la petite fille qui pleurait chaque minute encore plus
Sentant cette chose immonde se balader contre son tout petit corps
Maman rentrera bientôt ?
JE N’AVAIS QUE CINQ ANS.

Maman ne m’a jamais dit comment on faisait l’amour
Mais maman tous les soirs me faisait l’amour
(Un cri)
Pour une simple histoire de choux de Bruxelles
Chaque jour de la semaine maintenant je suis défoncée
TOTALEMENT DEFONCEE.

Elle entra à l’hôpital une nuit d’hiver
Dans la voiture toute blanche il y avait de jolies lumières au-dessus de sa tête et puis aussi une jolie musique
Tout allait un peu vite mais les messieurs étaient si gentils
Et puis elle avait encore vomi un peu partout mais les infirmières étaient si belles et avaient les dents si blanches
Elle resta une dizaine de jours dans cette chambre rose bonbon, le bras accroché à un drôle de pied en acier caillé, sa gentille maman qui continuait chaque nuit à lui faire l’amour en cachette
Elle se souvient avoir failli mourir
Mais après tout, tu as assez bien fini, tu aurais pu atterrir dans la porcherie
Pour une simple histoire de choux de Bruxelles
Juste pour une histoire de choux de Bruxelles.

Maman ne m’a jamais dit comment on faisait l’amour
Mais maman tous les soirs me faisait l’amour
(Un cri)
Pour une simple histoire de choux de Bruxelles
Chaque jour de la semaine maintenant je suis défoncée
TOTALEMENT DEFONCEE.

A l’école elle faisait tout le temps pipi sur elle
Puis elle s’est mise à se raconter des histoires, juste pour atteindre plus facilement le paradis artificiel
C’était toujours mieux quand c’était maman
Enfin elle ne se rappelle plus très bien
Elle a tout mélangé
Dans sa tête tout s’est mélangé
Elle est très malheureuse encore aujourd’hui
Mais après tout, elle a assez bien fini, elle aurait pu atterrir dans la porcherie
Pour une simple histoire de choux de Bruxelles
Juste pour une histoire de choux de Bruxelles.
Maman est partie
Elle n'est plus en vie
Ella a quitté la terre
Elle est au cimetière
Maman est au-delà
Elle est, en vérité, ça et là
Maman est morte
Et n'est plus en sorte
Avec nous, sous le soleil
Maman est au fond du ciel
Elle nous regarde et nous entend
Elle prend tout son bon temps
A nous voir pleurnicher et crier
Maman est avec la Vierge Marie
Les deux nous écoutent et rient
Avec une telle gaîté qu'elles pleurent
Au paradis où personne ne meurt
Maman est partie, en voyage
On peut à peine la voir sur les nuages
Maman est restée avec nous
Elle est invisible, au sein de nous
Et nous tous souhaitons aux autres mères
Des heureux séjours au cimetière
Que la terre soit légère!

P.S. Ce poème est dédié à tous ceux et celles qui ont perdu ‘Maman'.

Copyright © Avril 2024, Hébert Logerie, tous droits réservés.
Hébert Logerie est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes.
Jude kyrie Nov 2015
Farewell  Maman

As the millennium folded.
A change has warmed the day.
Even winter has forgotten
where it lives.
It is time for last farewells.
Listen to the dulcet tones
of the music Maman.
Each note a snowflake of joy.
I see your mouth form the words.
It’s shape changing to the melody.
But no sound appears.
The light from a bright winter moon.
Frames your hair like the halo
you will get Maman.
Not a leaf remains on the garden tree
Soon all the silence will befall us.
You must go Mamon.
To sleep in the silent peaceful
dells of infinity.
I will await your calls to me.
Upon the winds of time.
That blow softly in dreams.
The stars are snuffing dark
one by one Maman.
Leaving only darkness
here in this room.
Where my eyes seek
memories of you.
That are melting behind
the cataracts of my tears.
Jonathan Moya Jun 2022
When her maman died
Marie flew ten hours to
the ancient French village
where the houses
steepled the church,
their mansard roofs
brown from neglect.  
The Weeping Willow
in front of maman’s
weathered hovel
did not match
Marie’s feelings.  
It never did.

Inside the furniture
had aged into antiques.
The handmade chaises
with ladder backs and
unadorned ticking,
French oak dinning table,
the vaisellier darker from
decades of hearth ash.

The rose print wallpaper had
faded to shadow bands,
the town print on the mantle
now almost sepia,
her first crib picture a fading
black and  white dream.

Maman’s single bed existed
pushed into the corner
of a windowless chambre,
almost a frenzied fever
blue room delusion of
Van Gogh’s last dying days.

Hanging alone in the closet was
maman’s noir widow’s dress,
the one Marie imagined maman
would be buried in.  That was
until Claire, the old neighbor next
door, gave Marie maman’s ashes
in a simple wooden box
with a gold filigreed clasp.
Pinned to the dress was Maman’s
will written in her eloquent hand
on unlined French folio.

These cinders, this shuddering land,
this dress with all its memories,
and grief would be her inheritance.  

Marie held the dress to her as
she returned to the archway
of the still open door.
The lace sleeves were  shorter
than she remembered,
but it would fit her very well.
Just beyond her, the country road
with its oaks grasping for union
stubbornly remained a horse trail.
Mon Papa c'est le roi, ma maman c'est la reine,
Elle arrive à nous faire rire,
Même quand on a de la peine.
Tu nous prépares des jus d'oranges du guerrier,
Et des petits plats biens mitonnés.
Même si parfois on critique ta cuisine,
Tu sais bien, qu'en fait, on te taquine.
Tu nous fais des bisous tous les soirs,
Tu n'oublies jamais, même s'il est ****.
Avec toi on peut toujours se confier,
Bien que souvent, on a peur de t'inquiéter.
Tu nous soutiens dans les moments difficiles,
Tu sais toujours comment rendre notre vie plus facile.
On adore te faire plaisir,
Et encore plus te faire rire!
Je ne sais pas ce qu'on ferait sans toi,
Heureusement que ce n'est pas le cas!
Même pas peur des monstres sous mon lit
Ils sont chassés dès que tu viens la nuit;
Tu nous fais un bisou protecteur,
Avec lui je peux affronter toutes mes peurs.
Maman Screams Jan 2014
Forgive me
Today
For I'm done living
Yesterday pains

Forgive me
Today
For I'm breaking
Tomorrow promises

Forgive me
Today
For I don't wish
Staying awake

Forgive me
Today
For all the memories
Forever save

Forgive me
Today
For tomorrow I might
Take my life away...

©2014 Maman Screams
Mon papa, c'est le plus fort des papas.
Mon papa, c'est le plus beau des papas.
Mon papa, même quand il est fatigué, on dirait Richard Gere.
Mon papa, même si il est carnivore, moi, je l'aime quand même.
Mon papa, quand il mange, on dirait qu'il a 5 ans, mais moi, je l'aime quand même.
Mon papa, il a des voitures super cool qui font vroom.
Mon papa, quand il conduit, on dirait Michel Vaillant, même pas peur.
Mon papa, quand il me dit bonne nuit, j'ai même plus peur.
Les monstres sous mon lit, eux, ils se désintègrent avec la force des bisous de mon papa.
Mon papa, parfois, il ronfle et je l'aime quand même.
Mon papa, quand on est dans la piscine, il joue au crocrodile avec nous.
Mon papa, quand il porte des choses, les manches de sa chemise se déchire sous les   muscles.
Mon papa, avec une barbe, on dirait un homme des caverne, c'est trop cool.
Mon papa, quand il fait des câlins, on disparait sous ses couches d'amour.
Mon papa, quand il nous emmène faire du shopping, il supporte des heures et il sourit.
Mon papa, il nous laisse faire des trucs qui lui font peur, mais il veut nous faire plaisir, alors il dit oui.
Mon papa, il m'a laissé faire du saut en parachute, et je suis même pas morte.
Mon papa, il râle parfois mais on sait qu'en fait, c'est parce qu'il nous aime.
Mon papa, même quand il voyage, il pense à nous.
Mon papa, il nous emmène en voyage avec des photos tout le temps quand il travail.
Mon papa, il nous emmène en voyage tout le temps quand il est en vacances.
Mon papa, il fait des trucs de papa trop génial.
Par exemple, il connait nos restaurants préférés, et il sait ce qui nous fait plaisir.
Alors il nous y emmène.
Mon papa, même quand il est en colère, il est beau.
Mon papa, quand il sourit il est comme Thor, le dieu du tonnerre, il est puissant.
Du coup, parfois, ma maman elle fait un nervous break down.
Parce que mon papa il est trop beau c'est même pas normal.
Mon papa, il a un double menton pour que si un jour Game Of Thrones arrive dans la vraie vie, on pourra pas lui trancher la gorge.
Mon papa, il fait du vélo plus vite que le Tour de France. La preuve, ca fait des années qu'ils sont en France, mon papa, lui, il est déjà à Dubai.
Mon papa, parfois il oublie notre anniversaire quand on lui demande au pif, mais il oublie jamais de le souhaiter, donc on lui pardonne.
Mon papa, il voyage en first class.
Mon papa, il connait les aéroports mieux que James Bond.
Mon papa, il regarde des series TV de jeunes.
Mon papa, il porte des costards.
Mon papa, il nous emmène manger des dans endroits incroyables.
Mon papa, il nous emmène dans des hôtels de luxe.
Mon papa, il devrait être président du monde.
Mon papa, il est mieux que les autres papa parce que c'est le mien.
Mon papa, il est irremplaçable.  
Mon papa, si on m'en donnait un autre, j'en voudrais pas.
Mon papa, je veux que celui la.
Mon papa il est pas toujours là, mais c'est pas grave, parce qu'il est jamais ****.
Mon papa, il traverse le monde mais après il nous raconte, alors c'est cool.
Mon papa, il fait une super vinaigrette. Dommage que j'aime pas la vinaigrette.
Mon papa, quand il fait un barbeque, ca fait beaucoup de fumée et pas beaucoup de feu, mais c'est pour mieux nous impressioner quand il fait rôtir la viande.
Mon papa, il parle Anglais.
Mon papa, c'est le meilleur papa du monde.
Mon papa, je l'aime, même si maintenant, il a presque un demi siècle.
Mon papa, c'est comme un druide.
Ca meurt jamais.
C'est trop cool.
Mon papa, c'est comme une mode indémodable, tu veux jamais le remplacer, il est toujours tendance.
Mon papa, on peut pas le comparer a une mode fashion, parce que c'est un humain.
Mon papa, c'est le meilleur humain que je connaisse.
Avec ma maman et ma soeur et mon chat, mais chuuuuut.
C'est un secret.
Mais ce que je préfère à propos de mon papa, c'est que dès que je le vois, je peux lui dire:
"mon papa, je l'aime."
Maman Screams Dec 2013
Over and under,
I'm getting higher.
You know that you love her,
No player for flavour.
Rolling and hitting,
I'm taking you higher.
****'s kicking, nobody's pimping,
I got my heart with her.
Pimping sipping this words,
Them poor got you *******.
Living and breathing,
All for that money you dissing.
So grab your ***** a ***,
She'll be digging deep for golds.
Drag your *** back home,
No player ******* fools.
Get your karma proof,
And I toss them 7 folds.
This gangster loving fumes,
Got me hook, your love, I'm ******.
Don't be tripping on your homie bag's cold,
For I'll always love you, we're gold

©2013 Maman Screams
Try rapping while reading this. Enjoy.
The Nameless Sep 2016
Maman tells me the things she misses;
Her eyes older than the skin that holds them
And hands weathered from life, not rain.
Glasses firmly balanced on the nose,
She says it seems like the little things at first,
Marbles and playing cards, a stick of gum,
But it builds on itself like calcite and plaque
Until virtue and minds waltz off the edge
Of finely tuned memory echoing in the abyss.
And the harshest losses we choose to forget,
The abysmal lost in the forgotten
And found only in sold out memories,
Like the lonely ring in the middle
Of a silent, empty room
While fallen trees quietly ponder
If anyone waits at the other end of the line.
Maman Screams Jan 2014
Sebelum nafasku yang terakhir
Ku luar kan kepadamu
Engkaulah yang ku tunggu
Engkaulah bintangku

Dan kamu
Aku masih sayang kepadamu
Biarlah ini satu rahsia buatmu

Adakah ini suatu mimpi
Yang selama ini engkau menyelami
Menyinari
Menghiasi alamku dengan warna cinta pelangi

Engkau ada tetap dihatiku walau ku tiada
Engkau ada tetap dijiwaku walau bisa
Dan ku harap kau maafkanlah segala dosa
Sebelum ku pejamkan mata untuk selama-lamanya

Dan kamu
Aku masih sayang kepadamu
Biarlah ini satu mimpi indah bagiku

Apabila nadiku berhenti
Tamatlah sudah puisiku ini
Tapi ini bukanlah satu erti
Kuharap engkau kan terus bermimpi

Kubina cinta di alam mimpi
Bayanganmu ku kan salji
Selalu berada sentiasa disisi
Selamanya kepadamu
Aku..
Aku berjanji..


©2014 RevoLusi
©2014 Maman Screams
Taken and re-arrange with consent from my band "RevoLusi".
Lyrics were taken from my band upcoming latest single, "Mimpiku Yang Terakhir".
The whole lyrics have been re-arrange and some phrases are added in for this piece.
This is my first time writing up a song in my mother-tongue language, "Bahasa Melayu".
This is the poetry version for the song.
Maman Screams Mar 2014
A geisha among the thorns
Relinquish from a samurai's sworn
Trap in the night of lustful desire
Dancing through the wild bonfire
Every minute she fails no further
Looking after those scarred warriors
Soft touch angelic she tamed
Knowing every night it would be the same
Never a frown always a smile she gave
The only geisha that will keep me safe

@2014 Maman Screams
This poem is dedicated to one of my friend, who is more like a sister to me. This one is dedicated for you, Keiko.
Wade Redfearn Mar 2010
When I first sold myself there were
black cottons, brass buttons, iron crosses, steel machines
All the marks of war
All that searing heat
With all that pretty malice
Spilling Paris in the street
‘Twenty marks’ I called
‘Twenty marks’
That was 1943
And Piaf was doing well

Nurse, do you know what it is like:
To have a man inside of you
that you could never love?

There was, once upon a time, a pretty little ****
black cottons, brass buttons, iron crosses, steel machines
Lying on my floor
And Maman was starving, and my sister, too
Dignity wasn’t half the tax it seemed before
He gave me a baby, and a disease,
That was 1944:
Piaf was quite successful, then

Doctor, can you fathom:
Having sores all over you?
Yes, down there, and
all up and down your thighs, your body burns.
Can you feel that?

Then, the Germans left, and the Allies came, all
black cottons, brass buttons, iron crosses, steel machines
All of that decor
Fleeing, running out
On the French horizon
Retreat
The Allies were the same
‘Three dollars’ I called
‘Three dollars’
That was 1945:
Piaf was languishing
Paris had died

Jacques, my dear:
Those were our times
smoky cabarets, sculptured croons, fine wines
your rifle on your back could wind my morning with worry
and with my scourges, you took me all the same
but what I remember is:
black cottons, brass buttons, iron crosses, steel machines
then:

nothing

“Monsieur Boursin - she has passed.”

He sobs,
it sounds like
war.
Just ask me. Also, if anybody knows any more appropriate French surnames (read:one that isn't a variety of cheese), please, I invite your reaction.
Maman Screams Jan 2014
Countless series of melancholic oceans
Hitting through waves of adversity
Only to be repulsed by provocations
Disjointed affections falls effortlessly

With no such contemporary feelings
Choked amongst the walls of solitary
Praying silently for a better ending
A hopeless romantic it seems evidently

Voyaging away from the sufferings
Patching holes of memories
Rekindling fire from breathing
Dreams torn away in fantasies

Sober desires creates a lustful reality
Shone away ignoring a truthful beginning
Nothing can hold us against this treachery
Forsaken our love has left me begging

©2014 Maman Screams
solenn fresnay Mar 2012
A Odessa je suis morte un matin d’octobre
Si je devais revivre je voudrais être psychopathe et brûler des maisons
Non, surtout pas ça
C’est effroyable de savoir écrire, même juste un peu.

                                                               ­               …/…

Marcher
Errer
Déambuler
Fermer les yeux
Ne plus penser
Mourir demain
Il faudrait que je meure demain
Mais vraiment, je veux dire
Me pendre au cerisier
M'étouffer avec le noyau d'une cerise
N'importe quoi
Trouver un truc
Mais mourir demain
Pour justifier ma raison d’être
Simplement poser mon stylo
Sur cette jolie place ensoleillée je vous ai regardé
Vous lisiez les yeux fermés

ALORS CHUT !

Pour justifier ma raison d’écrire
Simplement m’envoler
Ne plus avoir à me justifier
Etre juste un peu plus simple
Partir
Continuer l’errance à Odessa
Devenir transparente
La peau sur les os
Rêver
Pourquoi elle
Pourquoi moi

Dans le fond
Je ne suis pas bien différente de vous
Je n'avais rien à écrire
Je n'ai rien à te dire
De ma vie tu ne sais rien
Et si je dois mourir demain
Tu découvriras alors peut-être
Je dis bien peut-être

Et si tu lis ces lignes demain
Tu comprendras alors peut-être
Je dis bien peut-être

A Odessa cet après-midi
Je n'ai fait que vous regarder
Peut-être aurais-je dû m'y poser

Je travaille pour survivre
Je vis pour écrire
J’écris comme je respire
Le souffle coupé
Je tombe.
Puisque je dois mourir demain
Juste fermer les yeux
M’éclater la tête contre le radiateur

A Odessa cet après-midi
Je n'ai fait que vous regarder
Un jeu dangereux qui se joue uniquement à la première personne.

A Odessa cet après-midi
Nous avions rendez-vous
Tu n'aurais jamais dû venir, maman.
Maman Screams Jan 2014
I scroll this roll till I roll, I've rolled
Over and under this valley so cold
No sky too high for I limitlessly strive
To win your heart and a place in your life

I hold this long for I long, I've longed
To be use and abuse by you so wrong
You spoken the words of sober and true
I'll keep that in mind to guide me through

I trip on love still I trip, I've tripped
Wandering deeper in this reality too deep
Where do we begin from here you speak
Lets start a new chapter and not rush to the peak

I've never expect or demand a say
Forcing to love it's not just my way
I believe and I will continue to wait
You are worthy please believe it
That's why I'm still here, can you see me?

©2014 Maman Screams
Maman Screams Jan 2014
I've been writing of hopes and dreams
Seeking happiness from this life takings
Who is it meant for you're wondering
Is it for me or for the general viewing
Or am I reaching out too short within
Till you forget your very own living

I'm a fool fulfilling inquest of a portrayer
Illusions to soothe the eye of the betrayer
Creating encryptions lock to every scribbles
Even a space I can spare no farther

Lets just **** this rhythm and blues
Death is inevitably thats what i conclude
Now let me make this clear and true
Only through my poems you'll find the clues

But don't be mad if you get confused
For we are twins alike I hint you
Maybe through my riddles you'll produced
Or you could just give up its your calling too
For the end of the day eventually you will
Spent your nights stuck on your own puzzle too

©2014 Maman Screams
Maman Screams Dec 2013
Creating illusions from reality
Infusing dreams with serenity
Casting away from this catastrophe
Remembering your mortality
Seeking love seem inevitably
Losing you would be such tragedy
Would you follow me in this fantasy
Which I created for you, eternity.

©2013 Maman Screams
Maman Screams Apr 2014
If only life could be certain
With a drop of a poet's ink
A freedom of speech taints
As the piling papers sink
Nothing was written
No eyewitness sinned  
Seeing is believing
And so they preach
Puzzles made seems so easy
A minor once plea
How could they be so foolish
When they're set out to deal
With a thousand and one possibility
To this puzzle
That I'm currently in

@2014 Maman Screams
marriegegirl Jun 2014
<p><p>Vous ne seriez pas normalement penser à un jour du mariage de l'Alabama dans un 30 degré cadre hivernal rapide .Mais je vous assure .cette soirée douce de couleur simple est chaude comme ils viennent .Enveloppements Pashmina pour les « femmes de ménage .les liens de la laine à la main.une cérémonie et la  <p><a href="http://modedomicile.com/goods.php?id=2187" target="blank"><img width="240" height="320" src="http://188.138.88.219/imagesld/td//t35/productthumb/1/2340935353535393799.jpg"></a></p>  réception éclatante à Stone Bridge Farm鈥c'est une galerie que vous aurez envie de s'acoquiner avec n'importe quel moment de l'année !\u003cp\u003e<p>ColorsSeasonsWinterSettingsFarmStylesModern De la belle mariée .J'ai épousé mon mari douce journée d'hiver le plus parfait à Cullman .Alabama à Stone Bridge Farm .Alors qu'il était un frisquet 30 degrés le jour de notre mariage .la chaleur de nos amis et de la famille ( et beaucoup de danse ! ) Nous a empêché de congélation !Mon inspiration pour le mariage était tout confortables et élégantes .Je voulais aussi de lier des éléments de Noël sans trop le thème des vacances .Lorsqu'on pense à la demoiselle d'honneur les couleurs de robe .je voulais éviter rouge ou vert .j'ai donc choisi une palette neutre .J'ai donné mes demoiselles d'honneur des options d'habillage et leur a permis de choisir leurs propres robes .Je voulais qu'ils se sentent à l'aise et très beau!Je leur ai aussi donné pashminas et robes crème pour les aider à rester au chaud tout au long de la journée.Ma robe de la collection Anne Barge Blue Willow a été faite d'un matériau de point suisse que j'ai tout de suite tombé en amour avec .Le matériau unique.doux complété le thème du mariage .<p>La cérémonie a eu lieu à la chapelle en bois magnifique à Stone Bridge Farm .Arbres de Noël et de cyprès ornés de la chapelle .ce qui porte à juste la bonne quantité de touches de Noël .Les bancs en bois et des bougies dans les fenêtres ajoutées à l' agrément !La musique de Noël douce a été joué par le pianiste et violoniste comme invités étaient assis .Mon pasteur nous a mariés avec les douces histoires personnelles sur Tyler et moi dans le sermon .<p>La réception a eu lieu à côté.dans leur belle salle de réception.Tout <b>robe ceremonie fille</b>  sur la réception dégageait une ambiance chaleureuse et confortable .Mon mari .Tyler .était un ancien mascotte de l'Université Auburn .si naturellement .Aubie Tigre dû faire une apparition à la réception.En outre.le gâteau du marié sélectionnée Aubie assis sur le dessus de l'enseigne Auburn University .un monument bien connu dans la communauté Auburn .Nous avons tous dansé toute la nuit de la musique fantastique de Az Izz.who dansé tout autant que nous avons tous fait !<p>Mes choses préférées au sujet de notre mariage étaient les contacts personnels dispersés dans la journée.Maman super talentueux Tyler fait arc les liens des garçons d'honneur de laine gris .En outre.son cousin  <a href="http://www.modedomicile.com/robe-demoiselle-d-honneur-fille-c-2"><b>robe ceremonie fille</b></a>  en fait le gâteau génial Aubie !Mon meilleur ami .et dame d'honneur .esquissés toutes les images pour le programme de mariage .mon mari et talentueux conçu le programme lui-même.Le pianiste qui a joué lors de la cérémonie a également joué dans le mariage de mes parents .Toutes ces touches personnelles ont rendu notre journée encore plus spéciale .Au lieu de regarder en arrière et de voir un jour froid d'hiver en Alabama .nous sommes remplis de souvenirs chaleureux de notre famille et les amis qui nous entourent sur ​​le plus beau jour de notre vie Photographie <p>: Couleur Brandon Gresham - Simple | Fleurs : . Avagrâce Designs A Stone Bridge Farm | Robe de mariée : The White Room | Invitations: Frappée | demoiselles d'honneur robes : ASOS | Restauration : Stone Bridge Farm | Cheveux Et Maquillage Bretagne Benton Massey | Calligraphie : Sarah Tate Designs | Band : Az Izz | Bridegâteau : Gâteaux créatifs de Cullman | demoiselle d'honneur Robes : Cible | Cérémonie et réception Lieu: Stone Bridge Farm | marié et garçons d'honneur Tenue: M. Burch Tenue de soirée | gâteau du marié : cake Creations Hannah Whitner | Robe de Réception : BHLDN | planification de mariage et conception:Stone  <a href="http://www.modedomicile.com/robe-de-soir%C3%A9e-grande-taille-c-58"><b>robe de soirée grande taille</b></a>  Bridge FarmBHLDN est un membre de notre Look Book .Pour plus d'informations sur la façon dont les membres sont choisis .cliquez ici</p>
Maman Screams Feb 2014
Broken glasses beneath my roots
Scattered memories of a girl I knew
Penetrating fragments through my open wounds
Would it be simpler to be abuse
Leaving taints as the march's wind blew
Opening circles of rendezvous
Dreams may now seems like a dejavu
Was it really you the girl I knew
Now just became part of the muse
The girl I once knew

©2014 Maman Screams
Maman Screams Dec 2013
Two souls entangled
Indulging with something new
Both left breathless
Suffocating in truth
Lights escaping
Darkening this tunnel
Embarking new adventures
On the other side
Its true

We could have created lights
Brightening up
This heart that took flight
With fragile wings
I'll guide you through
Never to leave you
I swear its true

I spread my wings
It was angelic you said
Oh so beautiful
Before my fingers could interlock with you
You disintegrate before me
You doubted my wings
That have been carrying you  

I stood fix silenced
Not knowing what hit me
Holding on tightly to what's real
The memories I treasured
Oh so dearly
Even when all channels
Disconnecting energies of us two

Your sudden absence
Left me confused
In between space split in two
At my lowest and humble truth
My heart still stays with you
For I won't embark to the other side
This piece of adventure
Was only meant for me and you

If ever a day you seek me through
Your heart will bring you to my solitary
Intertwined...

©2013 Maman Screams
Maman Screams Mar 2014
Alarming weather of a stormy coax
Subjected to approval while reposing hoax
Judging panels for this pandemonium chords
Refraining orders for the minority shrouds
All hail I'll never place my dignity down
You know I've always love you
Or am I just your clown

©2014 Maman Screams
Maman Screams Jan 2014
Burn my trees with
Raging spring's desires
Toxic my river with
Flowing summer's sadness
Pollute my air with
Falling autumn's hopes
Hold my heart with
Freezing winter's loves

Cycle this year
Slow perserverance
A step at a time
Patience guidance
Demanding sacrifices
Thoughtful fickled flights
Fairy tale's stories
Deceiving future plights

Weighing both shoulders
Declining all offers
Not all goods
Guaranteed for auctions
Bidding the worst
Inviting trial lessons
For our life's
Full of surprises

Grinding salts from
Summer's sadness
Drizzling our plate of
Spring's desires
Infused balance reviving
Autumn's hopes
Undying believes in our
Winter's loves

Life is a cycle revolving mystery
Spinning the air that we're breathing
Falling those tears our eyes are crying
Rising with smiles from our cherish presents
Rewinding the clock for our future predicaments
Not realising we will always be
A full circle

©2014 Maman Screams
Maman Screams Jan 2014
Chase the heights held above
Climb this lights shone under
Confused this love with lawyer's words
Messed up life just like the minister

Living this earth that's full of nothing
Emptiness sets when we stop believing

But what is there left to feel
When reality seems no longer real
Do we seek refuge deep in our sleeps
Where we feel alive and not just creeps

I found love while you were dreaming
When our body entwine synchronise hearts beating

Building castles high till it's never ending
To prevent ourselves from always repeating
Chemistry burned physical history erasing
A fresh new love spring we're breathing

Everything was living and in a wheel
Till your mind held bound your eyes's flickering
Forcing reality that god only made temporary
Not realising we've been given the opportunity
To live our dreams in our world
We shall feel its real

©2014 Maman Screams
Reality is not about what our 5 senses thinks
Is when we love to dream
To fall in love while dreaming
To turn dreams into our reality
God made us and this world only temporary
We've been given the opportunity to breathe
And that include us dreaming
For a better place
For what we love to be our reality
Don't waste it on silly doubts and fears
Leave the past
Breathe the present
Welcome the future

Never let anyone stop you from falling in love
No matter if its in dreams or reality
Stay true to what your heart feels
For that is truly worth loving
Maman Screams Dec 2013
Let me be your ****,
You can crush and grind me in.
Grab your OCB,
Roll a joint and I'll create your fantasy.
Hit me with your ****,
I'll be good and I'll sit still.
Burn me with your strings,
I'm addicted to your smoky dream.
All I want to be,
Your Lover, Your Smiles,
Your ****

©2013 Maman Screams
Maman Screams Jan 2014
Bottle this feelings with ***** and sprite
Let's dance this life throughout the night
Am I not in this with you by my side
We'll fly away far out of sight

You speak of love
So harsh so harsh
Let me love you now
So hush so hush


My poems don't rhyme like they did before
No longer my ocean waves hits the shore
Wondering where could my love adore
My heart may have truly met it's core

Never have I tried
So hard so hard
Only to be hurt
So crush so crush


This is not the part where the ship take sail
Where the ending is oh so fairly tale
Listen when I promise you this in a mail
I love you sincerely and forever I will

©2014 Maman Screams
Maman Screams Jan 2014
I ink blood to write poetry
Deep within the layers of my skin

A felt of freedom in discreetly
No words I could start nor begin

Every dip to this poet so deep
Submerging lines of such flighty pills

Every words that I ought to speak
I shall wrote it down with my
Feather Quill

©2014 Maman Screams
I just had a feather quill ink on me last night.
This shall be a poem to my new beautiful ink.
Maman Screams Dec 2013
You almost made me forget
Nightmare that once tormented me
Each night when my soul adrift
You almost made me remember
Rainbows and butterflies does exist
In this world that I don't believe
I've been through more than you think
I am almost afraid of everything
Around you, my fears and worries
Almost cease from existing
Allowing me to relive my dreams
But then I remember
No matter how sweet thing is currently
Always to bring my safety shield
But it was too late
I'm falling even before I could remember
The look upon your face
That I was in love with
Falling in deeper than ever
Into the depth of my selfish fears

Oh dear god
Please don't let me sleep
I'm afraid to dream
For dream have created nightmares
In my reality

©2013 Maman Screams
Maman Screams Dec 2013
What is real when we find peace in dreams
When the only two souls just need serenity
This world just got left nothing to believe
When reality
We are not chasing our dreams

©2013 Maman Screams
Maman Screams Feb 2014
Woke up with a sting
Sharp needles syringe
Flowing through streams
Corrupting young dreams
Lying through teeth
Beautifully preached
Promises lies to cease
Reality fails to exist
Your words fenced
Summer sweet stench
Spaces traps
Narrowing gaps
You ain't fooling
I'm still living
Minds ain't dreaming
I'm no longer breathing

©2014 Maman Screams
Maman Screams Dec 2013
I'm searching for a new peace
Looking for something real
In this fake serenity
You turn into something real

My whole life I've been dreaming
A dreamer seeking love actually
Sacrificing this life I'm bleeding
Something worth never come by easily

Losing my pride and dignity
I hold this pain strong and dearly
(Revenge is not what I seek)

Hopeless romantic...
Believing this love got me stone
Beautiful tragedy...
Tripping on the memories you've thrown

You left me in this hypocritical crowd alone
My silence screams didn't get through you
Is this real or did your love got me stone
If I'm dreaming...
Shook me
Wake me
I don't want to keep on living
Breathing this love I'm dreaming

All I ever wanted was to create reality
Just you and I

©2013 Maman Screams
Maman Screams Jan 2014
My fingers trails around the edge
Once familiar but not forgotten
Rush of adrenaline pumps through my veins
As i pick up this wood filled lead
Not recounting the memories once felt
I took out my heart
Dusting off what remains
Only this the best I could scribble with

Is this all a dream
That you've been lingering...
Illuminating,
Showering love in my realm with colorful rainbows

And you...
I'm still loving you
Just let this be a secret only for you  

When my heart stops and no longer beating
It goes the same to this poem I'm writing
But that its not the slightest meaning
I hope you'll keep continue on dreaming

And you...
I'm still loving you
Just let this be a sweet dream for me and you

I've created love in the realm of dreams
Freezing your memories with snow white as cream
I'll always be by your side guiding
Forever for you...
I...
I promise...


©2014 Maman Screams
Maman Screams Feb 2014
I got my ears plugged
Eyes tight
And
Lips shut
Reluctantly refusing
Self alluring truth
Profusely inviting
Petty captivating lies
Reinventing exits
To build refuges
Soothing fugitives
Before the hurricane rise
Are we daydreaming
When the sun's ray shines
Or are we relieving
Among the moon night sky
Promises burying hatchet
Imparting forgotten hatred
Cycling seems to be reversed
Rewinding lost tapes reserve
All this delusions inverse
Contrary motions now swerves
Hallucinating angles preserved
For I shall ink no further
The truth of this lies tethered
As this true blue love leaves
Incepting my stray mind free

©2014 Maman Screams
Maman Screams Dec 2013
The morning sun back on its throne,
Denying the moon from the light she owns.
He is ruling the sky, burning fire as she mourns.
Forgetting that she was the queen of his throne.

The universe spin for the sun shall fade,
His fiery red rays are just left nothing but shades.
The queen rose up lighting up all face,
I wish you good morning, my lovely late date.

©2013 Maman Screams
(Qui avait laissé prendre le feu à ses habits.)


Ce feu, quels torts a-t-il donc faits
À votre Laure, qui se fâche ?
Plein de respect pour ses attraits,
Il n'en veut qu'à ce qui les cache.

De jamais le lui reprocher,
Pour moi, je me ferais scrupule.
Qui craint que le feu ne le brûle
Ne doit pas trop s'en approcher.

Joigne les effets aux menaces ;
Tant d'imprudence est à punir :
À l'étourdie, à l'avenir,
Ne laissez que l'habit des Grâces.

Cette sage sévérité
En nous trouvera des apôtres.
Refusez-lui la charité,
Ce sera la faire à bien d'autres.

Écrit en 1790.
Maman Screams Dec 2013
My words,
They speak,
In depth too deep.
I was lost,
Too long,
Travelling in this limbo, I'm in.
But then,
My eyes,
Caught a glimpse of a youth.
Is it a female?
Or male?
Or my eyes been fooled.
My mind,
That night,
Was lost in the woods.
I was far too deep in this forest,
Oh Spring.
The moon,
Was shining,
Illuminating the silhouette,
Got me fixed.
This face,  
It's beauty,
Swept me off with such graceful sin.
For this beauty,
My heart,
It beat a rhythm, too familiar it seems.
9 years,
So long,
I couldn't less agree.
Old flames,
Rekindled.
My legs grow weaker as I paced down to you.
My heart,
They shy,
Like a kid in love, so true.
And there,
You are,
My eyes wasn't lying when they caught you.
This perfect vision could just be blind,
If it were to miss.
This beauty,
I had once knew.
Our bodies collide under this crimson moon.
Praising misses and kisses,
Two hearts,
One love,
They fused.
Is this,
The sign,
That we both could conclude.
Or we could just forget,
The world,
Just lay,
Together and forever,
Till the Autumn flowers bloom.

©2013 Maman Screams
AndSoOn Nov 2014
C’était encore un de ces mois incertains, indécis, entre l’hiver et le printemps. Comme s’ils avaient choisi de nous laisser dans ce froid fatiguant , tout en nous permettant de redécouvrir les couleurs de la nature, Mars, et peut-être Avril, étaient mes mois favoris. Par ma fenêtre, je voyais la nuit endormir en douceur le monde extérieur. C’était encore tôt. L’été s’approchait et la nuit se faisait de plus en plus tardive. Quelques fois, j’hésitais : étais-ce un supplice ou un bonheur ?  La nuit était pour moi un cocon où le froid, les cris et les colères n’étaient pas présents. Et soudain, le vent soufflait dans le jardin, forçant le bois de mes murs à résister, comme pour repousser cet air presque violent. Je souris encore en entendant le craquement du bois contre le vent. J’avais ce sentiment de paix. Peut-être était-ce moi qui redécouvrait les petits plaisirs de la vie ou tout simplement le bois qui me montrait son soutien et sa présence par un petit chuchotement comme un signe de vie. Dans ces moments, je m’enterrais dans mes duvets d’hiver que Maman allait bientôt remplacer par d’autres moins chauds. Que je détestais ces duvets si froids, si plats et si peu accueillants. Mais pendant le mois de mars, ou le mois d’avril, je pouvais encore me blottir dans les gros bras de ma couette. La solitude en devenait moins pesante. Il y avait moi, le bois, le vent, mon duvet.

Ce que je préférais c’était les orages. En plus du vent, les murs de ma chambre devaient combattre la pluie et le tonnerre. Ce concert de bruits naturels était un de mes meilleurs somnifères. Ma chambre était sous les toits. Elle l’est encore. Allongée sur mon lit, je me laissais bercer par la fatigue, perdant mon regard de plus en plus lourd dans les lattes du plafond. Le bruit de la pluie résonnait si délicieusement dans le cocon que je m’étais construit. La pluie sonne encore comme autrefois : un bruit de clavier ou de triangle. C’était un bruit exquis, rare et faible. Elle était là la beauté de ce son. Sa faiblesse le rendait indispensable. Les instruments à vent s’ajoutaient avec magie, suivis des percussions tremblantes créées par le tonnerre. Et l’orchestre devenait apaisant. Je pouvais sentir la pluie s’infiltrer entre les tuiles. Je l’entendais glisser comme au ralentit jusqu’à ce qu’une goutte imaginaire tombe sur mon visage.

Je n’arrivais jamais à complètement apprécier ces moments. J’avais tant envie qu’ils durent à jamais que je résistais au sommeil jusqu’à en souffrir. La fatigue avait cette force que la pluie et le vent ne possédaient pas. Elle pouvait me rendre si lourde et si crispée. En m’en souvenant, je la trouve en quelques points perverse. Elle est à la fois celle qui vous endort et celle qui vous maintient éveillé. Je ne pouvais que garder les yeux ouverts tellement l’envie d’écouter ces sons merveilleux m’obsédait. Mon corps se fatiguait à défaut de pouvoir se crisper. Et je devais abandonner, dans l’espoir que le beau temps ne s’attarde pas. Malgré cela, je pouvais encore rester là, à peine présente, perdue entre la léthargie de mon corps et la vivacité de mon esprit. Je pouvais imaginer avoir les yeux ouverts, les oreilles attentives. Enfin, la paix reprenait le dessus.
Inspired by Proust

— The End —