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King Panda Mar 2016
Rodin: My love, I am on my knees facing your beautiful body. My mouth is drinking your fire. I ***** us in stone. We are indissoluble.

Camille: I am heaven and hell. I am goddess and fire. You are my chauvinistic art-boy concubine.

Rodin: My dear Camille, can you not see my love for you is rooted in passion not stone or clay or bronze? Can you not feel my tongue lapping at your feet?

Camille: Foolish man. My feet are broken. I walk over you on stumps.

Camille leaves for England. Rodin follows.

Camille: You are boring.

Rodin: My love, can you not see that I am in a depressed mood. Can you not see that your capriciousness plagues me?

Camille: I love another.

Rodin: How can you say these things to me? I give you my heart. I give you my soul. I give you my artistic genius!

Camille: You’re right. You are a genius.

Rodin: Shall I write us up a contract?

Camille: As long as you don’t touch me.

Camille and Rodin return to Paris separately.

Rodin: It has been written. I will mentor you, write you in newspapers, place you in museums, and find you buyers.

Camille: You will not love another? You will spurn all but my art?

Rodin: I will. And you will marry me in return.

Camille: …

Rodin: Is there something wrong, my love?

Camille: Can you not see I am being facetious?

Rodin: My dear, you are my flora and gaiety. You are my chisel and stone. You are my breath and lungs.

Camille: Learn how to breathe without me.

Camille exits. Rodin crumples at the feet of Eternelle Idole.

Rodin: What have I done wrong?

Camille re-enters, her hands caked in clay.

Camille: A bird in the hand is worth two in the bush.

Rodin: Shall I get the handcuffs?

Camille: No. The lion’s cage.

*Strong tides and wet fuchsias. Camille enters the cage forever.
Sara Skora Oct 2011
secrets they come
and secrets they go
this feeling inside
that nobody knows

feeling the breeze
as the wind blows
becoming one
as the river flows

no matter the distance
flying above trees
i will come to you
with genuine ease

strike on the hour
it moves as i please
gently you whisper
like wind in the leaves

the longer you're gone
the more i have power
though tears may pour
a lamentable shower

tearing myself to pieces
not yet bitter or sour
i know you are waiting
in some unreachable tower

drifting remotely
until this heart releases
the feeling i hold
that never ceases

nothing i do can deny
the feeling that increases
though upon my face
there may appear creases

further and further
it must be some lie
yet my heart rejoices
at some faint reply

but never will i go
so far that i sigh
i will not give up
even if i die
loss, perseverance
Ce texte est une traduction de Pierre Corneille d'une œuvre
anonyme de piété chrétienne de la fin du XIVe ou début du XVe s.

(Que la vérité parle au dedans du coeur sans aucun bruit de paroles.)

Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ;
Je le suis, je veux l'être, et marcher dans ta route
Et les jours et les nuits.

Remplis-moi d'un esprit qui me fasse comprendre
Ce qu'ordonnent de moi tes saintes volontés,
Et réduis mes désirs au seul désir d'entendre
Tes hautes vérités.

Mais désarme d'éclairs ta divine éloquence ;
Fais-la couler sans bruit au milieu de mon coeur
Qu'elle ait de la rosée et la vive abondance
Et l'aimable douceur.

Vous la craigniez, Hébreux, vous croyiez que la foudre,
Que la mort la suivît et dût tout désoler,
Vous qui dans le désert ne pouviez vous résoudre
A l'entendre parler.

" Parle-nous, parle-nous, disiez-vous à Moïse,
Mais obtiens du Seigneur qu'il ne nous parle pas ;
Des éclats de sa voix la tonnante surprise
Serait notre trépas. "

Je n'ai point ces frayeurs alors que je te prie ;
Je te fais d'autres voeux que ces fils d'Israël,  
Et plein de confiance, humblement je m'écrie
Avec ton Samuel :

" Quoi que tu sois le seul qu'ici-bas je redoute,
C'est toi seul qu'ici-bas je souhaite d'ouïr :
Parle donc, ô mon Dieu ! ton serviteur écoute,
Et te veut obéir. "

Je ne veux ni Moïse à m'enseigner tes voies,
Ni quelque autre prophète à m'expliquer tes lois ;
C'est toi qui les instruis, c'est toi qui les envois,
Dont je cherche la voix.

Comme c'est de toi seul qu'ils ont tous ces lumières
Dont la grâce par eux éclaire notre foi,
Tu peux bien sans eux tous me les donner entières,
Mais eux tous rien sans toi.

Ils peuvent répéter le son de tes paroles,
Mais il n'est pas en eux d'en conférer l'esprit,
Et leurs discours sans toi passent pour si frivoles
Que souvent on en rit.

Qu'ils parlent hautement, qu'ils disent des merveilles,
Qu'ils déclarent ton ordre avec pleine vigueur :
Si tu ne parles point, ils frappent les oreilles
Sans émouvoir le coeur.

Ils sèment la parole obscure, simple et nue ;
Mais dans l'obscurité tu rends l'oeil clairvoyant,
Et joins du haut du ciel à la lettre qui tue
L'esprit vivifiant.

Leur bouche sous l'énigme annonce le mystère,
Mais tu nous en fais voir le sens le plus caché ;
Ils nous prêchent tes lois, mais ton secours fait faire
Tout ce qu'ils ont prêché,

Ils montrent le chemin, mais tu donnes la force
D'y porter tous nos pas, d'y marcher jusqu'au bout ;
Et tout ce qui vient d'eux ne passe point l'écorce,
Mais tu pénètres tout.

Ils n'arrosent sans toi que les dehors de l'âme,
Mais sa fécondité veut ton bras souverain ;
Et tout ce qui l'éclaire, et tout ce qui l'enflamme
Ne part que de ta main.

Ces prophètes en fin ont beau crier et dire,
Ce ne sont que des voix, ce ne sont que des cris,
Si pour en profiter l'esprit qui les inspire
Ne touche nos esprits.

Silence donc, Moïse ! et toi, parle en sa place,
Eternelle, immuable, immense vérité :
Parle, que je ne meure enfoncé dans la glace
De ma stérilité.

C'est mourir en effet, qu'à ta faveur céleste
Ne rendre point pour fruit des désirs plus ardents ;
Et l'avis du dehors n'a rien que de funeste
S'il n'échauffe au dedans.

Cet avis écouté seulement par caprice,
Connu sans être aimé, cru sans être observé,
C'est ce qui vraiment tue, et sur quoi ta justice
Condamne un réprouvé.

Parle donc, ô mon Dieu ! ton serviteur fidèle
Pour écouter ta voix réunit tous ses sens,
Et trouve les douceurs de la vie éternelle
En ses divins accents.

Parle pour consoler mon âme inquiétée ;
Parle pour la conduire à quelque amendement ;
Parle, afin que ta gloire ainsi plus exaltée
Croisse éternellement.
Quand je pense à ce jour, où je la vey si belle
Toute flamber d'amour, d'honneur et de vertu,
Le regret, comme un trait mortellement pointu,
Me traverse le coeur d'une playe eternelle.


Alors que j'esperois la bonne grace d'elle,
L'Amour a mon espoir que la Mort combattu :
La Mort a mon espoir d'un cercueil revestu,
Dont j'esperois la paix de ma longue querelle.


Amour tu es enfant inconstant et leger.
Monde, tu es trompeur, pipeur et mensonger,
Decevant d'un chacun l'attente et le courage.


Malheureux qui se fie en l'Amour et en toy :
Tous deux comme la Mer vous n'avez point de foy,
L'un fin, l'autre parjure, et l'autre oiseau volage.

— The End —