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leyana Jul 2019
I see a girl with an intention
In her eyes I see nothing but tension
So, I walk in front with great caution

She has a cruel heart
Who tear his love apart
Dashing forward like a dart

Her name stuck in my head
I think about her misdeed even in bed
Warning signs I wished I have read

An evil girl
With bad intentions
Please be aware of her possessions
Huit millisecondes
Huit infimes millisecondes
Voici tout ce que Muse
M'a laissé entrevoir
De sa vulve.
Etait-ce par inadvertance
Par bravade ou en toute innocence
Qu'elle m'a autorisé ce jour-là
A me rincer l 'oeil
A travers le trou de la serrure
De mon portable
Alors qu'elle finissait son bain
Et allait se sécher?
Huit millisecondes
De peep show
Qui ont effacé tous les nu non niet
Nee nein não no
Huit millisecondes
Que depuis j'essaie de visualiser à nouveau au ralenti.

En vain.
Rien n'y fait
Muse est de marbre de Carrare.
Inflexible. Intransigeante.
Décidément Muse n 'est pas exhibitionniste.

J 'ai pourtant tout fait pour l 'amadouer.
Je lui dis je veux j 'exige
je la supplie, je lui joue de ma cornemuse
je me mets à genoux, je boude
je lui promets l'enfer et le paradis
Je fais ma grosse voix
je suis saint Thomas
je ne crois que ce que je vois
J 'ai tout fait pour la convaincre.
C'est une chatte comme toutes les chattes, me dit-elle
et moi je lui réponds : non c'est une sainte chatte diablesse
Elle me parle de foi et me jure qu'on ne voit bien qu'avec le coeur.
et pas avec la queue.
Fort bien. J 'ai donc décidé
De regarder la chatte de Muse avec le coeur
Aveugle et scientifique
Au ralenti de mon télescope électronique .
Et savez-vous ce que j 'ai découvert ?
Je vous le donne en mille.
La vulve de ma muse est un vrai diaporama !
La vulve de ma muse est écomorphe !
En un mot pour faire court
La vulve de ma muse a 88 nuances de vulve !
Du mons ***** aux ***** minora
Des ***** majora au *******
des glandes de Bartholin à l 'introïtus
Ma muse c'est quatre-vingt-huit vulves en une !
Toutes de la même espèce rare de vulvae anolis
Mais aux niches, couleurs, mucus et formes fort différents
En fonction de leur environnement et de leurs prédateurs.

Quand je fais l 'iguane
et que je m'approche trop d'elle
La vulve de Muse se perche
Dans les hautes sphères de la canopée
elle est verte alors et se confond avec le feuillage
Tel un zandoli vert
bien malin qui pourrait la voir.

Lors des grosses canicules elle devient marron
elle a soif , se faufile dans le tronc des arbres
A la recherche de la fraîcheur
et s'alimente de la maigre pitance
Du latex des sapotilliers

Et quand elle fait sa sieste
Elle est blanche et noire à la fois
fantomatique et phosphorescente
et elle se pend aux branches
Et est si vulnérable
offerte à tous vents
qu'on peut la capturer
l 'identifier
la mesurer la peser la baguer
et la photographier sous toutes les coutures
avant de la relâcher dans le flot de ses rêves.

Huit millisecondes
C 'est peu pour satisfaire
Même avec les yeux du coeur
Le désir du ******
Mais c'est assez pour alimenter
Les constellations de l 'écriture
Et n 'est-ce pas cela en fait la raison d'être des Muses :
Alimenter , nourrir, susciter l 'envie...d'avoir envie ?
Je tremble des lèvres et des cils
Tout en moi se raidit, je bande
Je suis possédé

C'est Ma Phénicienne qui est à la manoeuvre
C'est ma diablesse qui se manifeste
C'est Jézabel, muse fatale, qui est à l'oeuvre
C'est l'esprit de Jézabel qui m'infeste.
Telle Anat, la Cananéenne, la Sanguine,
Ma prêtresse de Baal, ma Sidonienne
Se farde les paupières d'antimoine
Et se coiffe langoureusement postée à la fenêtre.
Ses yeux de gazelle me dictent les mots
D'une rare luxure
Que je dépèce comme une meute de chiennes lubriques
Ses lèvres entrouvertes dégoulinent
De mots adultères
Et la débauche s'empare de mon trône.
Et le désir me piétine de ses chevaux emballés.
Mais **** de m'apeurer à l 'approche du combat qui s'annonce
Je m'agenouille et je vénère ma guerrière,
Ma prophétesse, mon YHWH
Ma souveraine et seule voix sur terre
Vierge de toute armure ou parure,
Jézabel, mère d'Athalie,
Jézabel dont je suis l 'homme de paille,
Le prostitué rituel,
Le moine poète
Qu'elle a défenestré !
Il arrive que parfois le feu comme la glace
Fonde et qu'en nous des icebergs
Brûlent.
Il arrive que parfois des volcans sous-marins
Emergent un beau dimanche
Et que de leurs chapelets soudain incandescents
Jaillisse entre feux d'artifice de lave et de canne métissées
Du fin fond du cratère
La grand-messe liquide et démentielle
De la Vierge diablesse Mina
Prima inter pares
Toute forêt de corail noir et gorgones
Ni déesse ni maîtresse
Juste muse granivore aux mille tresses gourmandes
Perchée dans son ashram de coco sans graine tridimensionnel
Qui ne jure que par Jung, Bakounine, Anaïs Nin et autres yogi plongeurs
Dans la posture du demi lotus
En équilibre sur les orteils de l'âme.
Ensorcelé !
Heureux !
Imprimé dans mon fondement
De la marque indélébile
De ma diablesse
Marqué tel un zombie dans la fesse gauche
Marqué tel un zombie dans le blanc de l 'oeil gauche
Marqué tel un zombie dans le pied gauche
Du sceau de luxure
J 'ai juré allégeance à mon ange,
Ma soeur, ma mère, ma fille,
Mon épouse, ma reine, ma déesse.
Mon Ombre satanément fidèle,
J'ai signé un pacte avec Elle
Un pacte de non agression
Et de secours mutuel
Et ne comptez pas sur moi
Pour que je commette
Ni sororicide, ni matricide, ni infanticide
Ni uxoricide, ni régicide, ni déicide.
Ce ne serait que tentative de suicide,
Ombricide lâche, poltron
Voué à pendaison, géhenne,
Noyade et démembrement.
Ensorcelé !
Marabouté !
Morfoisé !
Vampirisé !
A d'autres les zombicides, les soukouyancides
Et chaque jour que ma Muse fait
J'honore de sa signature le chant du coq
Et la rosée sur le sang des coquelicots
Et le ballet des balais et des chapeaux pointus
Par delà les nuages comme des i accent circonflexe
Ou des parapluies ballottés par nos peurs archaïques.
MON ELFE DES MYOSOTIS,
MA CREATURE, MA COOLIE, MA FLEUR
On t'a baptisée Nyssia alors que tu étais Aura
Fée exhibée aux quatre vents
Tu aurais pu naître verte plutôt que note bleue.
Je ne suis ni Candaule ni Gygès et tu n 'es pas Nyssia...

MON ELFE DES MYOSOTIS,
MA CREATURE, MA COOLIE, MA FLEUR
Je suis vert de honte,
Moi, le ****** dépravé,
Gravissant à genoux les marches de corail
Qui plongent vers tes abysses.
Je viens ici, non pour payer une quelconque promesse,
Mais pour confesser mon péché capital.

Ton parfum volcanique et charnel infuse en mes flancs
Des laves lubriques :
Sept fois je suis tombé dans les ornières
Mais je me suis redressé Juste,
Revêtu de la ceinture de vérité
Par toi ma DIABLESSE
Vénielle et mortelle.

C'est ainsi que je m'éveille, fier oiseau d'onyx,
Baignant mon bec de rubis, saphir et émeraude
Dans le sans-fin obscur de tes eaux
Salubres d'arrogance, avarice,
Envie, colère, luxure, gourmandise et paresse
Où je me délecte de ces ardences cachées
Muettes derrière la barrière de plastique.

Ma petite FLEUR, MA COOLIE
Enchanté !
Me suis-je seulement présenté ?
Sais-tu même qui je suis ?
Sais-tu que même moi je l'ignore ?
On m'a baptisé ZEPHYR
Bien avant que je ne sois pensée
Destiné à satisfaire ton esprit
Baise-fleurs, abeille de myosotis orchidée.

Je poursuis, ma CREATURE,
De cette langue élancée
Cette rivière d'OR
Qui dévale impétueux de la haute montagne
Et qui charrie scandaleusement
Ton nectar de Styx interdit.
Même si je sais que je n'ai pas,
Et que je n'aurai jamais,
Accès mort ou vif à ces délices,
Je cours après le sillage
De ce joyau limpide
Dans une collecte solitaire
Sans peur d'être réduit à néant

Je vais, je vais, je viens
Tel un colibri qui volète entre sépales et pétales
Au-dessus de ton labelle
De chair pourpre qui se dresse et exige
Que je te butine
De cette faim désespérée de la Grâce
Tandis que je bataille pour que le fer de ma hache
Surnage comme une voile dans le vent de tes eaux.

Je suis ZEPHYR qui guide les abeilles natives sans dard
Qui affleurent
Vers le filon de ta mine
Afin qu'il ne s'épuise ni s'assèche
A défaut d'être exploré et joui
Sans cesse.

— The End —