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Caleb Eli Price Nov 2010
The shivering eyeglasses lazily coating the ground
Break way to the budding of the season.
To reincarnate is to live the anomaly,
The evergreen boughs bend in the wind.

Coalescing crystals form dew on our morn
To leave a fresh taste, on lips, on tongue.
The time is imminent, but the dawn is young,
My white Orchid, born to the sun.

Simply, optically, it's to weak to touch
Unworthy digits, to blind to see.
My scarlet levees, to right to feel.
The ivory blossom, to right to be real.

Under the canopies, the shimmering outline
Moves closer until the mirror cracks
And our reflections are polymorphicly one,
Our hearts still polyamorously two.

I yearn to dream of lucid lavender,
The aroma surrounds the dream, still dreamed
The scent so real, or so it seemed
Encapsulating this moment in amber.

Until we sleep, until we fly
Together. Our wings open to embrace the quilted high.
Our mouths embrace to fill the void,
Unleash the magic, bathing us in light

Bricks and mortar overlap my thoughts
But time alone is not a wall.
Time alone, it cannot fall
And it still ticks with the beat of my pendulum.

Oh flower, oh life, vitality aplenty.
Your hideousness, a secret untold,
Withers to your beauty, yet to unmold.
Le voyage fantasme is here for me now.

And now the grains slip between my toes.
The sandcastles caress the glass of our hour.
It's never too late, but always on time,
So before the light fades, kiss me and say

"I'll sleep tonight,
I'll dream of you."
Orchid, my Orchid, love, my love
I'll dream with you forever.
© 2010 Caleb Elijah Price. Reproduction in whole or in part is strictly prohibited.
A L Davies  Jan 2013
i, almost
A L Davies Jan 2013
last night i almost
gave up thinking of bronzy brazilian girls
perspiring pure coconut oil, eau de margherita ;
supermodelas eating my dreams like concord grapes, lionesses
lounging on new york balconies, lithe, reading céline.
(esti ginzburg, on the phone, considers another pomeranian) .
almost stopped.
almost derailed strange vogue-like fantasme of irina shayk, standing legs planted
left knee out-****** and foot
in ebony heel, cocked against the earth.
set being imitation of gloomy coal mine, east of prague. thin arms firmly controlling the
arc of her pickaxe, clothed in leather, high heels;
sheen of sweat holding her feline body in sweet embrace.
imagining that when shift's end buzzer echoes thru the tunnels she smokes a cigarette
on a bench in the women's locker, apple planted on old planking, elbows on her knees.
cover-alls peeled
down to her waist and her hair,
free at last.
(click)
on the tram back into the city all the smoked glass
cartier storefronts pass by like polaroids held in the hand. the same speed.
giggling, 'rina thinks of the six she could place
along her arm; gilt gold, brushed silver, diamant...

there are 11 smoked belmonts by the back steps; i did
little with the night. (tall shadow of a woman in a black dress and my mouth
a cotton ball)
that is to say:
i did almost give up thinking about bronzy braz ilia     g rls ,
-
but i didn't/and so there's nothing else.
'some girls' (insp.) / kanye west taught me a lot about supermodels.
Dans la féminité brûlante et vélaire
Des talons hauts des dimanches
De mon ingénue libertine apicale
J'essaie entre les tons montants et descendants de Carmina
De circonscrire les hauts et les bas
De l'empreinte palatale
Qui sépare la plume de l'os.
Je deviens fou phonétiquement.
Mon corps exulte entre soprano et alto.
Je ne comprends pas les mots
Mais je saisis la différence de parfum
Entre labiodentales et bilabiales
Quand en mina dans le texte de Carmina
Elle m'allaite de ses voyelles crues et consonnes de feu sourdes et sonores :

"Ce qui fait circoncire le cheval
Se trouve dans le ventre du cheval"

Je convoque alors mon sélénium et mon chrome
Lentement accumulé
D'occlusives, de fricatives, de nasales,
De continues et de vibrantes.
Je convoque la phonétique nue et la phonologie brutale
Et même le va et vient de la psychogénéalogie
Sans oublier le fantasme de Jeanne Moreau et l'onirisme d'Angélique Kidjo
Mais seuls peuvent comprendre
Dans le lait caillé
Les pouliches nées le dimanche
Les jeunes poulains nés eux-mêmes le dimanche
Et je suis né caïman un jeudi
Et je m'interroge :
" Ce qui fait circoncire le caïman
Se trouve dans le ventre du caïman ?"
Je te regarde à travers le glory hole de ton texte
Et comme je suis voyant extra-lucide
Je te lis comme si je t'avais moi-même écrite
Mot par mot
Lettre par lettre
Signe par signe
Tu m'avoues tous tes fantasmes inavouables
Les mille fantasmes inavouables
Qui te traversent la chair.
Je suis le majordome intime de ton confessional
Et tu me confesses tout tout tout
Tout tout
Tout et son contraire
Agenouillée sur l'autel de la cuisine
Pour pouvoir communier, excitée comme une puce vierge,
À ma soupe aux poissons,
À mes pieds de porc à la mode de Caen
Et à ma caille aux raisins
Tu me confesses ton désir de mariage à ma sainte Trinité
Ce piment mortel
Et tu réclames la fraise consacrée
Le vin de messe bio sans sulphites
Et tu m'implores d'être le témoin
De tes énièmes noces en quatre jours
Pour le meilleur et pour le pire
Le vingt-six du joli mois des plaisirs.
Tu me demandes conseil pour les préparatifs :
La robe de mariée, les dragées, les deux cents invités
Le traiteur, l'orchestre, la jarretière
Tu passes tout en *****
Du faire-part
Jusqu'à la petite lune de miel
Jusqu'à ce que la petite rigor mortis nous sépare.
Et moi je te suggère de me prendre Comme réalisateur pour épicer le film En panoramique de tes fantasmes.
Libre à toi d'en être la script-girl,
La monteuse, la scénariste ou
projectionniste
En plus d'être l'actrice principale,
Je me réserverai tout juste une apparition en cameo
Te servant en morceau de bravoure,
En longs travellings avant et arrière
À fleuret moucheté, ton fantasme inavouable.

— The End —